La Presse Bisontine 115 - Novembre 2010

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 115 - Novembre 2010

EN BREF

INSOLITE

Un livre chaud qui refroidit certains Le Grand Besançon du libertinage

Entreprises Les prochaines dates de “La journée de l’info” organisée par l’association Les Petites entreprises franc-comtoises auront lieu vendredi 22 octobre et vendredi 19 novembre à la mairie d’Avanne- Aveney de 9 h 30 à 17 h 30. Renseignements au 06 79 35 80 54. Orientation Le 14 novembre, Balise 25 Besançon organise la 2ème édition du Trail’Orientation Vauban et la 4ème de la Rand’Orientation Vauban. Quatre circuits seront proposés : Trail’Orientation 10 et 20 km (épreuves chronométrées) et Rand’Orientation 5 et 10 km (épreuves non chronométrées), sur les collines de Besançon. Renseignements au 03 81 48 07 75. Humanité “La nature, l’humanité et moi”, thème de la conférence du “grand” Albert Jacquard mardi 26 octobre au Grand Kursaal. Espéranto Les cours d’espéranto ont repris à la faculté des lettres de Mulhouse. Contact local : Renée Correy à Besançon au 03 81 88 13 41.

Le “Petit futé” édite un guide libertin dévoilant les adresses coquines bisontines, du sauna de charme au rendez-vous en pleine nature. Le maire de Franois se serait volontiers passé de cette publicité.

L’argument de l’auteur “Tout le monde connaît ce lieu” Lʼauteur de la “France coquine” est-il conscient des nuisances quʼun tel descriptif sur le lieu de libertinage en plein air pou- vait engendrer. Didier Menduni : “Ces lieux sont connus de tous. Nous ne sommes pas hypocrites ! On permet simplement à un étranger à la ville de trouver rapidement un lieu sûr en lui évitant au passage de traî- ner là où il ne faut pas. Il est clair que nous nous sommes posé la question car on pour- rait faire gagner de l’argent à un maque- reau même si cet espace n’est pas un lieu de prostitution” argumente-t-il. Ce qui le dérange plus que tout, cʼest de voir de plus en plus dʼhommes mariés venir à ce gen- re de rendez-vous et ne pas utiliser de pré- servatifs “pour ne pas éveiller les soupçons de maman en laissant un préservatif dans une poche. C’est un vrai problème” selon lui. Concernant lʼéconomie du sexe à Besan- çon et dans le Doubs, “elle aurait connu un profond bouleversement ces dernières années, dit l’auteur. De 2000 à 2008, il y a quasiment eu en France une ouverture tous les mois d’établissement, suivie de ferme- tures. Besançon a deux établissements qui marchent bien limitant l’arrivée de concur- rents potentiels.” Environ 1 000 adresses coquines sont réper- toriées dans le guide. Lʼauteur travaille avec des correspondants (souvent des couples libertins) et se rend sur place pour évaluer la tenue et la réputation des établissements.

À Franois, le conseil municipal prévoit la mise ne pla- ce de bar- rières pour endiguer l’arrivée des libertins dans le sous-bois de “La Belle étoile”.

C’ est le guide du Routard en ver- sion sexuelle. Quand certains prospectent de bonnes adresses pour dormir, d’autres recher- chent des plans pour se faire plaisir. Chacun son truc. En lisant “La France coquine 2010-2011” - livre de 288 pages édité par le “Petit futé” à 22 000 exem- plaires - on apprend qu’il existe grosso modo trois types d’endroits pour assou- vir à Besançon et dans le Doubs son désir, ses fantasmes, ses pulsions. Premier lieu : la proximité de la gare Viotte où le gui- de rappelle la présence de “frangines”. Rien de bien excitant jusque-là. Plus alléchant, il donne l’adresse de deux complexes, un sauna au cœur de Besan-

çon auquel on peut se rendre seul ou accompagné et une boîte de nuit liber- tine à Saint-Vit. Les jours et heures d’ouverture sont précisés ainsi que l’intitulé de la soirée. Si vous êtes “hété- ro”, ne vous trompez pas avec la soirée “homo”. Plus marginal, le bouquin délivre un lieu de libertinage en plein air. À l’approche de l’automne, les ardeurs de certains pourraient être refroidies. Il n’empêche. On découvre que le lieu-dit “La Belle-Étoile” situé sur la commune de Franois est un endroit où les ren- contres sont nombreuses. Pas de détails sur le ou la future promise mais des indi- cations précises : “Pour s’y rendre, sor-

tir de la R.N. qui relie Besançon à Dole au niveau de la Belle-Étoile (direction Montferrand-le-Château)…Passez sous le petit pont et tourner immédiatement à gauche dans la forêt et continuez.” De cette publicité, le maire de Franois Claude Preioni s’en serait volontiers passé : “On le connaît ce lieu, c’est le ren- dez-vous d’homosexuels, précise l’édile. Avec le conseil municipal, nous allons probablement condamner l’entrée au sous-bois en positionnant des barrières.” Le soir venu, les allées et venues sont en effet légion et les abords du parking parfois jonchés de préservatifs usagés. Le plaisir des uns ne fait pas toujours le bonheur des autres.

SAINT-VIT Livraison automne 2011 Le Café des Sports transformé en résidence Fermé depuis près d’un an, l’ancien hôtel- restaurant du centre de Saint-Vit sera transformé en six appartements et un local commercial au rez-de-chaussée. La mairie aurait souhaité que le bar soit conservé.

Les travaux de transformation de l’ancien hôtel devraient débuter au prin- temps 2011.

I l suffit de lire la banderole accrochée sur la façade de l’ancienhôtel-restaurant pour comprendre que le Café des Sports appartient à l’histoire ancienne. Situé an centre de Saint-Vit, l’établissement qui a fermé ses portes il y a presque un an après avoir fait faillite sera transformé en appartements avec, au rez-de-chaussée, un local commercial. “Il y aura six loge- ments locatifs répartis sur trois étages. Les travaux devraient débuter au printemps prochain pour une livraison à l’automne

2011” annoncent les propriétaires des murs. Ils ont préféré chan- ger la destination du bâtiment

plutôt que de se mettre en quête d’un nouveau locataire pour tenir le café-res- taurant, sachant que les trois der- niers ont fait faillite. Toutefois, une nouvelle enseigne devrait s’installer à la

est bien engagé. Cependant, lamunicipalité atti- re l’attention des porteurs de l’opération sur un point : le sta- tionnement. “Le problème, c’est qu’il n’y a pas de parking priva- tif pour ces logements. Nous sou- haitons rencontrer les porteurs du projet pour en discuter.” À suivre. T.C.

“Problème : pas de parking.”

place du bar. Une banque s’était intéressée à ces locaux. Ce qui est sûr, c’est que les propriétaires n’accepteront pas une activité liée à la restauration afin de pré- server la tranquillité des futurs locataires. Désormais, il ne res- te plus qu’un bar, le “Melting potes”, dans cette ville de 5 000 habitants. “C’est dommage pour

Saint-Vit” estiment les proprié- taires du bâtiment. La mairie regrette également cette situation. “J’aurais préfé- ré qu’un bar reste à cet endroit. Avec le conseil municipal, nous avons d’ailleurs tenté d’acquérir la licence IV pour la garder sur la commune et permettre, le cas échéant,l’implantation d’un autre

café. Mais l’État l’a finalement attribuée à un établissement du Haut-Doubs” explique le maire Pascal Routhier. Aujourd’hui, le projet de trans- formation de l’ancien hôtel-res- taurant qui avait une capacité de 50 lits (il aurait fallu procé- der à desmises aux normes pour poursuivre l’activité hôtelière)

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