La Presse Bisontine 115 - Novembre 2010

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 115 - Novembre 2010

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MORRE

Aire de repos sur la R.N. 57 Des tables, des poubelles et pas de toilettes Les automobilistes qui s’arrêtent sur le parking n’apprécient pas

tant les sandwiches du sac. L’État qui est propriétaire de l’aire de repos n’a pas l’intention pour l’instant de rouvrir les toi- lettes. “Désormais, on se conten- te de vider les poubelles et d’assurer l’entretien. Nous avons fermé les sanitaires car ils étaient régulièrement saccagés. Ce n’était plus possible, nous n’arrivions plus à suivre” expliquent les ser- vices de la division bisontine de la direction interdépartemen-

tale des routes de l’Est. Pour la D.I.R.-Est,le cas n’est pas unique. Le bloc sanitaire sur l’aire de Cayenne à Châtillon-le-Duc en direction de Vesoul a également été fermé pour cause de vanda- lisme. C’est pour les mêmes rai- sons que les services de l’État ont pris une décision identique dans lesVosges pour un parking situé sur la R.N. 57. “Dès qu’on se trouve en périphérie des grandes villes ces équipements

souffrent” estime la D.I.R.-Est de Besançon. Ces aires ne sont pas seulement des lieux où les automobilistes et les routiers s’arrêtent pour se reposer.À proximité des grandes agglomérations, ces parkings servent souvent la nuit de point de rencontre. Celui du Trou au Loup est identifié par la gen- darmerie comme étant un lieu de rendez-vous d’un public homo- sexuel masculin. T.C.

beaucoup de se heurter au mur qui ferme l’entrée des sanitaires. Le petit bâtiment situé en bordure de la R.N. 57 au Trou au Loup, en direction de Saône, est fermé depuis plusieurs années et il n’est pas prêt de rouvrir.

C ela fait plusieurs années maintenant que le bloc sanitaire de l’aire de repos est fermé au public “pour cause de vandalisme” mentionne la pan- carte accrochée sur la façade du petit bâtiment. Les automobi- listes qui s’arrêtent sur ce par- king situé au bord de la R.N. 57, au Trou au Loup, en direction de Saône, doivent s’accommoder de cette situation. La surprise est déplaisante pour ceux qui

n’ont pas vu le panneau et qui se heurtent au mur de plots qui ferme l’entrée des sanitaires où ils s’apprêtaient à pénétrer pour soulager une envie pressante. “C’est bien ici, il y a des tables, des poubelles, dommage qu’il n’y ait plus de toilettes” déploreChris- tiane, un peu gênée, car elle a dû s’aventurer dans le bois situé en retrait de la route pour une pause-pipi.Originaire de l’Aisne, de passage dans la région, elle s’est arrêtée là pour pique-niquer

avec son mari Étienne qui ne comprend pas que des sanitaires puissent être vandalisés. “Ce sont des débiles qui se croient intelli- gents en faisant cela.C’est lamen- table” grogne le retraité en sor-

SAÔNE

3,8 millions d’euros

Le complexe sportif est sur les rails C’est en septembre 2013 que le nouveau complexe sportif de Saône ouvrira ses portes. Il s’articule autour de différents équipements, dont un terrain de football synthétique et une salle homologuée pour pratiquer le handball.

Les gens qui s’arrêtent peuvent pique- niquer. Pour la pause-pipi, ils optent pour le bois qui longe la nationale.

L e permis de construire est en passe d’être déposé. Mais il fau- dra attendre la rentrée de sep- tembre 2013 pour utiliser le com- plexe sportif que la municipalité de Saône s’apprête à réaliser. Situé dans la continuité de l’Espace du Marais, le futur pôle qui se décline en plusieurs

équipements s’étend sur 4 hectares. “Nous allons construire 2 800 m 2 ” annon- ce le maire Alain Viennet. Sur les plans, on découvre qu’un bâti- ment abritera une salle dédiée aux sports collectifs avec un terrain de 40 x 20 m adapté à la pratique du hand- ball. Ici le public sera accueilli dans de bonnes conditions puisque des gradins de cent places sont prévus, auxquelles s’ajoutent 200 places amovibles. À l’intérieur de ce bâtiment basse consom- mation, on trouvera également unmur d’escalade, deux salles de 100 m 2 cha- cune pour la danse et la gymnastique, ainsi qu’un dojo de 170 m 2 . “Dans le même temps, à l’extérieur, nous allons construire une tribune couverte de 60 places qui donnera sur le terrain de foot” précise Philippe Lantuejoul, adjoint au maire en charge de ce dossier. Et ce n’est pas tout. Le terrain de foot- ball sera transformé en terrain syn- thétique utilisable toute l’année. Les vestiaires seront reconstruits. Si la plu- part des équipements seront réservés aux clubs, la municipalité en a prévu d’autres, ouverts à tous, dont un petit terrain de football, et un terrain poly- valent où par exemple, les amateurs de basket pourront s’adonner à la pratique de cette discipline.Quant à l’ancien gym- nase, il sera dédié aux jeux de balle. Le cas échéant, il pourra êtremodifié pour aménager un second terrain de tennis couvert. Pour chauffer l’ensemble du complexe,et en plus l’Espace duMarais, la mairie a inclus au projet une chauf- ferie bois. La municipalité n’a pas fait dans la demi-mesure en s’engageant dans cet- te opération de 3,8millions d’euros qui confortera Saône dans son statut de bourg-centre.Actuellement,AlainVien- net est lancé dans la course aux sub-

ventions. L’inconnue est inquiétante à ce stade du dossier… “Nous irons chercher tous les finance- ments possibles” dit-il. Quoi qu’il en soit, la col- lectivité aura recours à l’emprunt.À en juger par les sommes annoncées, des habitants redoutent déjà que cet investisse- ment ne plombe les comptes de la commune. Mais Saône aurait enco-

“Oui, cet équipement est une nécessité.”

re une marge de manœuvre financière si l’on se fie à son endettement qui est de 203 euros par habitant alors qu’il est de 695 euros enmoyenne dans les bourgs de cet acabit. AlainViennet est convaincu de la prio- rité à donner à ce projet “ambitieux, réa- liste et qui est attendu.Il est dimensionné par rapport aux besoins de nos clubs et aux besoins du collège qui accueille près de 800 élèves.” Parmi les clubs impa- tients de pouvoir utiliser le futur com- plexe, il y a l’entente Saône-Mamirolle Handball. Avec 235 licenciés, c’est un des cinq plus gros clubs de Franche- Comté. “Nos équipes seniors jouent à Mamirolle et pas à Saône car le gym- nase actuel n’est pas homologué. Oui, cet équipement est une nécessité. Nous avons des ambitions. Dès la saison pro- chaine, nous aimerions que les seniors fillesmontent enNationale 3.Cela signi- fiera le cas échéant de pouvoir accueillir du public” rappelle Michel Nicolas, le secrétaire du club. Pour lui, ce complexe sportif est une nécessité, pas seulement pour les handballeurs qui jouent 70 % de leurs matches à Mamirolle actuel- lement, mais aussi “pour les 500 jeunes qui font du sport à Saône.” T.C.

Philippe Lantuejoul,

adjoint, et le maire Alain Viennet jugent ce projet ambitieux et réaliste.

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