La Presse Bisontine 115 - Novembre 2010

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 115 - Novembre 2010

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Suivez en direct l’évolution des crues du Doubs

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Mercureaux, les salamandres en danger

C e nʼest pas un scoop : nom- breuses sont les zones inon- dables dans la vallée du Doubs. Désormais, les habitants qui vivent dans ces périmètres à risque (en Franche-Comté, 34 % des zones inondables sont urbanisées et 20 % des zones urbanisées sont en zone inondable) peuvent consulter un site Internet qui les renseignera en temps réel sur la hauteur dʼeau du Doubs. En ce sens, ce site de lʼobservatoire des inondations du Doubs est origi-

nal et unique en son genre en Fran- ce. Il a été imaginé par lʼE.P.T.B. (éta- blissement public territorial du bas- sin Saône-Doubs) en partenariat avec la D.R.E.A.L. de Franche-Comté (direction régionale de lʼenvironnement, de lʼaménagement et du logement). En quelques clics, un internaute peut tout connaître de la situation de la rivière et prendre les dispositions nécessaires en cas de crue. Grâce à une base de don- nées fournie en fond de carte, les

internautes peuvent localiser les champs dʼinondation sur leur com- mune et en prendre la mesure. Les concepteurs du site ont eu lʼidée de lʼagrémenter dʼune rubrique “his- toire” qui donne la possibilité à cha- cun de tout connaître des crues du Doubs. Il est aussi participatif puisque les riverains peuvent témoigner de lʼétat de la rivière à un instant don- né. www.inondations-doubs.fr

L a Voie des Mercureaux est un “redou- table piège pour la salamandre tache- tée” disent Michel Cottet et André Guyard sur le site Internet “balades natura- listes.hautfort.com”. Après avoir établi un comptage en sep- tembre, ils affirment que les infrastructures du contournement de Besançon au niveau du Vallon des Mercureaux entraînent “une véritable hécatombe parmi cette espèce présente uniquement dans ce site en Franche- Comté.” Le 5 octobre dernier, ils ont pu observer que de nombreux animaux avaient été piégés dans un caniveau de profil en U. Des fonctionnaires de la D.R.E.A.L., D.D.T. et D.I.R.-Est auraient récupéré quotidien-

nement des animaux, vivants ou morts, pié- gés par le caniveau. Les choses semblent bouger : lʼOffice Natio- nal de la Chasse et de la Faune Sauvage, chargé de la police de lʼenvironnement, dili- gente une enquête pour étayer une cor- rection bien tardive et remédier à ce pro- blème avec les administrations concernées. “Désormais, on attend une réaction des O.N.G. et des associations de protection de la Nature. Vont-elles intenter une action en justice en se constituant partie civile contre les entreprises, les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre pour destruction massive d’une espèce protégée ?” concluent les deux hommes. À suivre.

Ce site intéresse en premier lieu les riverains des zones inondables.

France Télécom,

l’autre plan de bataille

F rance Télécom en Franche-Comté recrute, écoute, intègre selon sa direction régionale. “C’est le sens du service” dit lʼenseigne qui a souhaité réagir à notre page consacrée au malaise au travail parue dans le précédent numéro en évoquant sa nou- velle orientation dʼici 2015. “Il y a encore des progrès à faire (N.D.L.R. : en matière de condi- tions de travail suite aux sui- cides) mais il y a eu un gros de travail réalisé et d’autres seront menés à l’avenir” concède Daniel Bonnet, directeur régio- nal de France Télécom en

Franche-Comté. “Il y a davan- tage de convivialité aujourd’hui” dit la direction qui a rafraîchi les bureaux ou mis en place des petits-déjeuners entre sala- riés. De leur côté, les syndicats déploraient dans nos colonnes cette convivialité “commandée.” Sur le plan de lʼemploi, il y a eu 25 embauches en contrat à durée indéterminée (9 techni- ciens réseaux, 6 vendeurs en boutique et 6 conseillers clients à lʼUnité dʼAssistance technique) et 31 recrutements dʼapprentis en 2010, sans compter les contrats en alternance en Franche-Comté. “Lorsqu’un étu-

diant sort de France Télécom, c’est une bonne carte de visi- te car il trouve facilement un emploi” analyse le directeur régional. Des ressources humaines plus proches des employés, un nouveau contrat social mis en place (moins de mutations géographiques), et cʼest la preuve dʼune nouvelle politique “plus humaine” en sachant que la société se doit dʼêtre concurrentielle. Ne pas dénigrer son personnel tout en nʼoubliant pas ses clients : voilà le vrai défi à France Télécom. Quʼen pensent les instances syndicales ?

Daniel Bonnet, directeur régional de France Télécom.

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