La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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SÉCURITÉ

Une autre manifestation ?

Les deux visages du parc Micaud Havre de paix le jour, le parc Micaud est devenu la nuit un repaire des nuits interlopes bisontines. Les riverains s’inquiètent et réclament un meilleur éclairage des lieux.

D epuis 2005, le sujet inquiè- te Chantal Thévenin, rive- raine de l’avenue Édouard- Droz à Besançon, l’artère qui longe le parc Micaud, poumon vert de la ville et lieu de pro- menade dominical parmi les préférés des familles bisontines. Seulement, ce parc bien léché et si paisible le jour se trans- forme la nuit en un des rendez- vous favoris de la communau- té gay , lieu de rencontres nocturnes souvent agité. Des agressions s’y sont produites, des nuisances sonores, et c’est un véritable sentiment d’insécurité qu’inspire désor-

mais ce parc auprès des rive- rains. À la tête de ce mouvement de fronde, Chantal Thévenin qui depuis 2005 dénonce les dérives du parc. En juin dernier, avec l’appui de l’association Vivre aux Chaprais, elle avait orga- nisé une manifestation, initia- tive qui avait capoté au dernier moment à cause d’un orage cara- biné. Mais elle ne baisse pas les bras et continue à relancer la Ville pour que la sécurisation du parc soit assurée. Une ren- contre a eu lieu avec NicoleWein- man, l’adjointe à la voirie, début septembre. Mais les réponses

précises se font attendre. “À par- tir de l’automne, dès la fin d’après-midi, c’est devenu angois- sant de traverser le parc après la tombée de la nuit affirme Chantal Thévenin. Je reconnais le travail qui a été fait, notam- ment avec le nouveau tunnel qui relie laMouillère àMicaud,mais après le tunnel, c’est le noir com- plet. La Ville nous a en partie seulement rassurés en disant qu’ils avaient amélioré l’éclairage le long du Doubs en changeant les ampoules des lampadaires, mais ce n’est pas suffisant” esti- me la riveraine. Ce sont des questions d’ordre écologique qui entraveraient les démarches. Un éclairage intem- pestif du parc la nuit gênerait le bien-être des oiseaux selon la Ligue de Protection des Oiseaux qui s’est emparée du sujet. Micaud est en effet une zone de nidification importan- te. Selon Nicole Weinman, “si on éclaire trop d’autres parties du parc, cela contribuerait à ren- forcer la sensation de trou noir dans les endroits non éclairés, ce qui ne règle pas le problème

de la sécurité” esti- me-t-elle dans un souci de compro- mis. À part l’amélioration de l’éclairage sur le cheminement qui relie le pont de Bregille à celui de la République, aucune autre action ne devrait

Pour protéger les oiseaux…

donc être engagée par la Ville. Chantal Thévenin estime au contraire qu’un éclairage plus global du parc permettrait de valoriser le site et les liaisons entre le centre-ville et les futures S.M.A.C. et Cité des arts. La solution ultime serait de fer- mer le parc la nuit, comme d’autres espaces verts, extré- mité que la ville se refuse de décider. Chantal Thévenin pro- met de ne pas lâcher la pres- sion. “Pourquoi une zone com- me Témis est éclairée toute la nuit, sans raison, alors qu’il n’y a pas un “chat”, et qu’on se refu- se à sécuriser des endroits plus fréquentés ?” se demande-t-elle. J.-F.H.

Le visage du parc Micaud, souriant le jour, se métamorphose la nuit.

POLITIQUE

II ème circonscription ?

Jean-Louis Fousseret pense aux législatives Le maire de Besançon a lâché la confidence : il réfléchit sérieusement à reconquérir un siège de député dans dix-huit mois.

“C e serait malhonnête de dire que je n’y pense pas.” Ou bien : “J’ai acquis une certaine expérience, pour ne pas dire une expérience certaine, qui peut certainement aider au développement de la ville.” Ou encore : “Ce qui est particulier, ce n’est pas qu’il y ait un député-maire à Besançon mais c’est plutôt qu’il n’y en ait pas.” C’est par ce genre de commen- taires en forme de pré-argument de campagne que Jean-Louis Fousseret n’a pas démenti le fait qu’il réfléchissait sérieusement à briguer un second mandat de député, après le mandat qu’il a effectué au Palais Bourbon entre 1997 et 2002. Dix ans après son échec contre Claude Girard sur la I ère circonscription du Doubs, il rebattrait donc la cam- pagne au nom de la reconquête du pouvoir par la gauche en 2012. Ragaillardi, “aminci de 4 kg” , le maire semble prêt pour une nouvelle bataille électora- le. “J’ai plein de projets, j’ai le peps pour ça” affirme M. Fousseret. Bien sûr, ce sont les instances du P.S. et les militants qui tran- cheront avant l’échéance. Lui se dit prêt. Reste à savoir dans quelle circonscription Jean-Louis Fousseret livrerait bataille. Dans les couloirs se murmure que le maire de Besançon changerait

Jean-Louis Fousseret a fait sa rentrée politique, plutôt tonitruante.

de circonscription pour aller fer- railler contre l’U.M.P. Jacques Grosperrin dans la II ème cir- conscription. Si le maire gagnait contre ce dernier, ce serait la meilleure manière de lui clouer le bec, lui le prétendant au trô- ne à la mairie de Besançon en 2014. J.-F.H.

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