La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

ÉCONOMIE 37

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

ÉVOLUTION

L’après suicide à France Télécom Besançon France Télécom ou “la convivialité commandée”

jamais physiquement.

L.P.B. : Plus que les conditions, vous dénoncez donc les relations de tra- vail… V.P. : Je tire la sonnette d’alarme car beaucoup de personnes sont dans le même cas que moi et pas seulement à Besançonmais aussi en Saône-et-Loire. Pour exemple, mon chef qui est ins- tallé non loin de moi me “bipe” au téléphone pour me deman- der de venir dans son bureau alors qu’il pourrait me le dire de vive voix. C’est un exemple parmi tant d’autres. L.P.B. :Actuellement,qu’espérez-vous ? V.P. : Que ce genre de comporte- ment cesse ! Que l’on arrête de dénigrer les personnes, et sur- tout les fonctionnaires. Quand j’ai prêté serment lors de mon entrée au sein de La Poste, je me suis engagée à suivre une charte déontologique qui n’est plus appliquée aujourd’hui. L.P.B. : Avez-vous pensé au pire ? V.P. : J’ai pensé au suicide. J’ai été en arrêt maladie durant deux semaines, puis prolongée. L.P.B. : Le dialogue est-il rompu avec votre direction. Quel élément per- mettrait de vous faire revenir sur votre lieu de travail avec l’esprit apaisé ? V.P. : Je demande une fiche action pour mon poste afin que mes tâches puissent être clairement définies. Un syndicat me repré- sente. Propos recueillis par E.Ch.

À Besançon, l’enseigne investit dans du nouveau mobilier pour le confort de ses salariés et lance les petits-déjeuners organisés. Le syndicat Sud-P.T.T. note des avancées mais demeure sceptique.

L.P.B. : France Télécom est-elle sur la voie de la guérison ? G.B. : Ça va dans le bon sens mais cer- taines propositions sont dangereuses et incompréhensibles. La direction chan- ge l’horaire de pause demidi en le repous- sant à 12 h 30. Personne n’a compris. Puis, nous avons des inquiétudes sur la fermeture de certains sites que ce soit à Pontarlier, Morteau-Maîche ou Baume-les-Dames, qui sont abandon- nés. Nous sommes sceptiques car l’enseigne va garantir les dividendes aux actionnaires. Nombre. Environ 12 000 décès sont dus au suicide. En 30 ans, le taux de suici- de a fortement augmenté : il est passé de 1,73 à 2,13 pour 10 000 habitants. Repères La déprime saisonnière. Connu pour être propice aux suicides, lʼautomne est une période redoutée par les médecins ou psychologues. Qui se suicide ? Des cadres (souvent seniors), des enseignants (le 30 avril, un professeur se tire une balle en pleine sal- le des profs à Nancy), des ouvriers, des médecins, des agriculteurs (1 paysan français se suiciderait chaque jour), des gendarmes (un capitaine sʼest suicidé le 13 septembre avec son arme à Nancy), même des journalistes…

T ouché par une vague de suicides au travail dont un sur le site de Besançon en août 2009, France Télécom tente de panser ses plaies. Encore ouverte, la cicatrice n’est pas refermée même si l’enseigne a bien vou- lu traiter le mal en revoyant sa poli- tique de management au niveau natio- nal. Le syndicat Sud de Besançon qui a dénoncé le premier les mauvaises conditions et relations de travail en déposant plainte dresse un constat sur les méthodes mises en œuvre par la direction pour tenter d’enrayer le virus. La Presse Bisontine : Votre syndicat a porté plainte contre France Télécom pour “homici- de involontaire par imprudence” après le sui- cide d’un salarié bisontin. Où en est l’action en justice ? Gérard Besson Sud-P.T.T. : Pour l’instant, il y a une enquête qui vient d’être cen- tralisée depuis juillet au niveau natio- nal au parquet de Paris. Ce sera une action unique avec plusieurs parties civiles. L.P.B. : Après l’émoi médiatique, les 488 sala- riés de France Télécom Besançon travaillent- ils sereinement ? G.B. : On sent moins de pression au quo- tidien, notamment sur la gestion à froid des interventions des techniciens. La

quantité de travail reste la même, on devra peut-être même passer de 4 inter- ventions par jour à 5 avec un délai de réparation qui ne doit pas excéder les 4 heures. On a toujours la pression. L.P.B. : Pourtant, il y a bien eu des changements comme l’embauche de personnels. G.B. : Oui, il y a eu 7 embauches entre mars et juillet. Nous sommes toujours en sous-effectif sans compter les pro- chains départs en retraite. Je crains que la pression ne se répercute sur les entreprises sous-traitantes. L.P.B. : France Télécom imagine également de nouvelles méthodes de concertation entre sala- riés, autorise au salarié d’épingler sa photo de famille sur son bureau… Dites-nous en plus. G.B. : Ces changements sont de façade car France Télécom cherche à faire de la convivialité commandée. Par exemple, ils (N.D.L.R. : la direction) viennent de mettre en place les petits-déjeuners organisés… Je ne vous cache pas que ces rendez-vous ressemblent à du for- cé et je ne sens pas d’état d’esprit chan- gé ! Boire le café avec quelqu’un qui vous a mis la pression, ce n’est pas simple. L.P.B. : L’entreprise investit dans la réfection des bureaux : c’est plutôt louable.

Gérard Besson, représentant du syndicat Sud-P.T.T. note des amé- liorations mais pas de guérison.

G.B. : Il y a des efforts logistiques avec la réfection de l’ensemble des pièces où un coup de peinture est passé. Le mobi- lier est changé même quand cela n’est pas nécessaire. Ces changements se voient à Trépillot, rue de Vesoul (ser- vices techniques), à Planoise (ex-direc- tion régionale). L.P.B. : Les mutations sont-elles toujours aus- si fréquentes ? G.B. : La direction a mis le “holà” même si nous avons toujours une dizaine de personnes qui font le trajet Besançon- Dijon. Certaines ont un intérêt, d’autres pas.

Propos recueillis par E.Ch.

“Les Arcades” se rapprochent du centre-ville Le magasin spécialisé dans les poêles, les cheminées et le carrelage a quitté ses locaux de Valentin pour s’installer rue Xavier-Marmier (à côté de Lidl), dans un espace clair, lumineux et facilement accessible.

José Reynès, co-gérant des Arcades : “Nous travaillons exclusivement avec des fabricants européens.”‘

PUBLI-INFORMATION

“L es Arcades”, c’est désor- mais au 19, rue Xavier- Marmier à Besançon, dans le quartier de la Butte à Besançon (à côté de Lidl). Cette enseigne créée en 1983 à Besançon était installée auparavant dans la zone de Valentin. Les gérants Élisa- beth Morel et José Reynès, qui ont repris Les Arcades en 2005, ont déci- dé de se rapprocher du centre-ville

plus performants du marché avec les marques scandinavesVarde ou Lotus et les fabricants européens Oranier, Godin ou encore l’allemandWodtke. Au total, une dizaine de fabricants sélectionnés pour leur fiabilité. “La

et de s’installer dans un magasin plus accessible et plus visible de la clientèle. Depuis la rentrée, c’est donc dans cet espace lumineux de 140 m 2 qu’ils vous accueillent. Le magasin est divi- sé en deux espaces d’exposition pré- sentant les différentes gammes de poêles et de carrelage. Côté poêles, Les Arcades proposent une gamme étendue des modèles les

duits spécialement étudiés pour leur originalité et leur rapport qualité- prix optimal. “Nous avons aussi des produits plus classiques précise le co-gérant. Tout est fabriqué exclusi- vement en Europe.” Le choix, le conseil et l’expérience des Arcades restent inchangés. Seu- le l’adresse est nouvelle. Une occa- sion de découvrir ou redécouvrir sous un nouveau jour l’étendue et la qua- lité des produits signés “Les Arcades”.

caractéristique princi- pale de ces poêles, c’est leur haute performan- ce énergétique, leur haut rendement et leur faible pollution” pré- sente José Reynès. Autre avantage, et non des moindres, ce sont les économies poten- tielles liées au crédit d’impôt, toujours en vigueur. “Actuellement,

il est équivalent à 25 % du prix du foyer et monte à 40 % s’il s’agit du remplacement d’un foyer existant.” Les Arcades proposent également un rayon complet d’accessoires tech- niques pour cheminées et poêles : raccordements, paniers à bûches, produits d’entretien, décoration… Ce rayon est même accessible à la vente sur le site exclusif créé par Les Arcades (www.tuyaudepoele.com). Côté carrelage, LesArcades ont sélec- tionné pour vous un panel de pro-

Toujours les économies liées

au crédit d’impôt.

LES ARCADES 19, rue Xavier-Marmier - 25000 Besançon Tél. : 03 81 88 88 04 www.les-arcades.com Parking réservé à la clientèle

Les Arcades ont une nouvelle adresse à Besançon. Venez la découvrir.

Horaires : du lundi au samedi - Le lundi : 14 h à 19 h - Du mardi au vendredi : 10 h - 12 h et 14 h - 19 h Le samedi : 10 h - 12 h et 14 h - 18 h

La gamme de carrelage est régulièrement renouvelée.

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