La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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EN BREF

MÉMOIRE Une centaine de diplômés Ils ont sauvé la France Besançon a - enfin - salué les mérites de ces hommes, aujourd’hui âgés de 85 ans ou plus, qui ont combattu pour la France lors du conflit 39-45. Parmi eux, le père Claude Gilles, l’ancien curé de Planoise.

Casino La saison des

“Mardis du Grand Café” au casino de Besançon a redémarré. Programmation musicale associée à un repas au Grand Café. Renseignements au 03 81 47 49 01. Livre Sixième salon du livre en région les 23 et 24 octobre à Salins-les-Bains (Jura). Renseignements au 03 81 82 04 40. Pèlerinage Le Service Interdiocésain des Pèlerinages organise du 20 au 28 novembre un pèlerinage à Tamanrasset et l’Assekrem dans la beauté sauvage du Hoggar, sur les pas du Père de Foucauld. L’occasion de rompre avec son quotidien, d’aller à la rencontre de soi-même, de l’autre, des Touaregs, marcher et bivouaquer sous des cieux inconnus. Renseignements et

L e lendemain de la célébration du 66 ème anniversaire de la Libéra- tion de Besançon, la capitale com- toise honorait ses combattants de la Seconde guerremondiale. Ils étaient près d’une centaine à se voir remettre un “diplôme d’honneur aux combattants de l’armée française”. Ils n’ont souvent ni légion d’honneur, ni médaille mili- taire. C’était une façon pour eux de rece- voir, enfin, les honneurs de la Nation. Le maire de Besançon a donc salué ce “sursaut de la conscience et du cœur qui nous a ouvert les portes de la liber- té.” Ils sont encore 2 000 dans le Doubs et 250 000 sur le plan national, ces ano- nymes qui ont libéré la France. Jean Briseux, ancienmembre des F.F.I. étaient de ceux qui ont libéré Besançon. “Je faisais partie d’un groupe en majorité composé de cheminots et de trois déser- teurs polonais qui étions présents avant l’arrivée de l’armée américaine. C’est nous qui avons fait la première prise d’armes au monument aux morts” se souvient Jean Briseux, 87 ans. Autre Bisontin honoré ce 9 septembre dernier, le père Claude Gilles, curé en retraite de Planoise, 87 ans également. Alors séminariste, il est engagé dans

le bataillon médical afin de “blanchir” la division. Explication : “Les officiers venaient chercher de jeunes Francs- Comtois pour remplacer les Africains qui souffraient de la neige et du froid. Ensuite, j’ai été volontaire pour partir au front en tant que brancardier, notam- ment sur le front en Allemagne où on recevait tous les blessés” se remémore le père Gilles dont les souvenirs sont “intacts. J’ai toujours pris des notes

pendant la guerre, même quand j’ai fait de la pri- son en 1941 et 1942.” Ces carnets, retrouvés il y a trois ans, ont permis au père Gilles d’écrire le livre “Un prêtre dans son siècle”. L’ecclésiastique a a éga- lement vécu un épisode mémorable à Onans (can- ton de L’Isle-sur-le-Doubs) où, soldat dans une gar- nison, il a été pris entre les feux des soldats fran- çais venus libérer le sec- teur, et les Allemands. “ Ç a a duré trois mois. Mais au bout de quelques jours, je

“Il n’y a jamais de guerre propre.”

L’ancien curé de Planoise se souvient de “sa” guerre. Il a été honoré comme les autres combattants bisontins.

sage que “même de nos jours, il n’y a jamais de guerre propre. La bête humai- ne, elle est au fond de chacun de nous et il faut sans cesse rappeler l’Histoire.”

suis allé retrouver les Français.” Aujourd’hui, le père Gilles se fait un devoir de témoigner de “sa” guerre. Régu- lièrement, malgré l’âge, il est invité dans les écoles de Besançon pour trans- mettre le témoin. Et notamment ce mes-

inscriptions au 03 81 25 28 22.

J.-F.H.

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