La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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PROJET

Chiffrage cet automne Le jardin botanique végète Lancé il y a près de dix ans, le projet de nouveau jardin botanique n’a toujours pas avancé. Seul le lieu d’implantation - la Bouloie - a été choisi. Les Verts poussent.

L a voie ferrée d’un côté, l’avenue de la Paix de l’autre et la rampe de Montrapon pour couron- ner le tout. Implanté au cœur de la ville depuis les années cin- quante, le jardin botanique de Besançon abrite 5 000 espèces de fleurs et d’arbres qui pous- sent en toute discrétion. Le jar- din botanique de Besançon est en effet coincé, à l’étroit, à tel point que beaucoup de Bison- tins ignorent jusqu’à son exis- tence, alors qu’il est le conser- vatoire étonnant de ces milliers d’espèces végétales, que l’une de ses serres est toujours ouver- te à la visite et qu’il permet un agréable cheminement vert entre la place Leclerc et la gare.

Propriété de l’État, géré par l’Université de Franche-Com- té, dirigée par une géographe et entretenu en partie par la Ville, le jardin botanique de

botanique à Besançon, à l’image de ce qui s’est fait récemment à Bordeaux, mais ce projet crou- pit dans les cartons depuis… 2001. En presque 10 ans, seule une décision a été validée par les élus bisontins : son futur emplacement à la Bouloie sur le terrain qui jouxte l’observatoire. Pour le reste, c’est le serpent de mer. 2001, c’est l’année où les Verts sont entrés au conseil munici- pal de Besançon. C’est l’adjoint de l’époque Éric Alauzet qui avait initié le dossier, repris aujourd’hui par Françoise Pres- se, l’actuelle adjointe aux espaces verts. Impatiente de voir le sujet remis sur la table. “Le projet comprend des serres, un bâti-

Besançon est tiraillé entre plusieurs struc- tures, si bien que tout projet concernant sa nécessaire modernisation est de fait voué à d’interminables délais. Car il existe bien un projet de création d’un nouveau jardin

En presque 10 ans, une seule décision.

Françoise Presse, élue verte au conseil municipal : “On commence un peu à trouver le temps long.”

ment d’accueil du public, un res- taurant-café, une librairie, le rapatriement de la maison de l’environnement qui constitue- rait la porte d’entrée de ce parc… Il est inscrit au P.P.I. (programme pluri-annuel d’investissements) mais j’avoue qu’on commence un peu à trouver le temps long, il n’y a pas assez d’ardeur de la part de la municipalité” estime l’élue verte qui considère que ce conservatoire est “à traiter à

niveau égal des autres musées de la ville, du Temps ou des Beaux-arts.” Les choses avancent donc len- tement. L’étude de faisabilité du projet touche à sa fin, une réunion de travail est prévue cet automne pour le chiffrage du dossier afin qu’une “premiè- re phase soit réalisée d’ici la fin de ce mandat” espère M me Presse. J.-F.H.

CHANTIER

Visite de l’usine C.A.F.

Tramway : les premiers travaux L e chantier durera jusqu’à la fin de l’année 2014 au moins et les premières tranches de travaux sur la ligne n’ont pas encore véritablement démarré. Pourtant, les tout premiers coups de pioche de ce chantier de longue haleine viennent d’être donnés entre le rond-point de la futu- re caserne Brûlard et la place Risler. “Il s’agit des travaux préparatoires au chantier du tram proprement dit, nous sommes en train de dévier les premiers réseaux” confie le mai- re de Besançon. Travaux qui donnent lieu à la toute première déviation de la circulation et aux premières contraintes pour les automobilistes. L’enquête publique liée au projet d’ensemble doit démarrer en octobre et un site Internet sera lancé le mois prochain pour informer les Bisontins de l’évolution au jour le jour du

chantier. Pour se rassurer du choix fait par la C.A.G.B. relatif au constructeur du tram bison- tin, le maire de Besançon s’est rendu début septembre au Pays Basque espagnol. “Nous sommes allés avec mes services à Beasain visi- ter les usines de l’entreprise C.A.F. Ils sont en train de fabriquer le prototype du futur T.G.V. italien. En ce qui concerne le tram bisontin, tout sera fabriqué à Bagnères-de-Bigorre en France” veut rassurer le maire qui a profité de son voyage en terre basque pour vanter les mérites de l’industrie franc-comtoise. “J’ai demandé à ce qu’il puisse y avoir de la sous- traitance en Franche-Comté, et pourquoi pas que C.A.F. commande ses moteurs chez Alstom à Ornans. J’ai également vanté les mérites de la métallurgie et de la plasturgie locale” a confié Jean-Louis Fousseret pour tenter d’étouffer les dernières critiques qui lui ont été faites pour avoir choisi un constructeur espagnol. J.-F.H.

“De la sous- traitance en Franche- Comté.”

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