La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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PROFESSION Agent de recherches privé, un métier porteur ? Attention, un détective privé vous épie

Témoignage de Gérard Delesalle, le plus ancien des détectives privés bisontin. Outre le constat d’adultère, l’agent est souvent sollicité par des entreprises victimes de vols ou d’arrêts maladie prolongés.

gros ? “Non” , répond le profes- sionnel. Aujourd’hui, la plus grande partie de son travail consiste à rechercher des per- sonnes disparues ou répondre à un patron cherchant à piéger un de ses salariés. “Récemment, j’ai suivi un commercial qui allait plus faire la belote que démarcher les clients. Dans les entreprises où il y a du vol, je place un mouton…” dit-il laco- niquement (N.D.L.R. : placer quelqu’un dans l’usine qui se fait passer pour un salarié). Gérard Delesalle reste très dis- cret sur les affaires qu’il a réso- lues. Une question d’éthique dans un métier gangrené par la concurrence extérieure. “Nous sommes concurrencés par les détectives des pays européens

comme l’Italie. Ils ont beaucoup plus de libertés que nous et peu- vent travailler avec la Police, ce qui n’est pas notre cas.” Avec la justice, le détective tente d’entrer en contact. “Mon travail, ce n’est pas celui que l’on peut voir dans les feuille- tons américains” s’amuse-t-il. “Regardez, je n’ai pas de cha- peaux, pas d’imperméable, pas de fausse moustache (amusé).” C’est sans doute vrai. Ce qu’il dit moins, c’est qu’il utilise de plus en plus de techniques pour arriver à ses fins. Les détectives privés font en effet confiance aux appareils photos, jumelles infrarouge, caméras invisibles, même s’ils prétendent l’inverse. Ils ont une limite à ne pas dépas- ser : celle de la vie privée. Concer-

L’ homme préfère ne pas être pris en photo. Logique, son anonymat, c’est son fonds de commerce. Depuis 1981, date à laquelle il a reçu son agrément de la préfecture du Doubs lui permettant de devenir “Agent de recherches privé”, Gérard Delesalle a bouclé et résolu de nombreuses affaires. Certaines, en revanche, n’ont jamais abou- ti. Son agence “France services- détective” effectue des enquêtes d’affaires, civiles, privées, des drames familiaux (divorce, mal- traitance àmineur…), recherche de personnes disparues, vols, contre-enquête, travail clan- destin, contrefaçon. “Je fais enco- re des adultères mais moins que dans les années 1980” constate- t-il. Les gens sembleraient plu- tôt se séparer à l’amiable. “Quand il y a beaucoup de biens en jeu, c’est différent” assure “l’agent de recherches” qui facture ses pres- tations selon un forfait allant de 600 à 1 500 euros. Est-ce un métier qui rapporte

Zoom Son meilleur souvenir I nquiet de ne pas voir ren- trer sa fille de 17 ans, un père de famille demeurant à Pontarlier contacte Gérard Delesalle. “Je savais que la jeune fille avait quitté Pon- tarlier en auto-stop. J’ai retrou- vé sa trace à Chaumont. La jeune fille n’est pas revenue car elle est tombée amou- reuse de celui qui l’avait pris au bord de la route. C’était un commerçant ambulant. Cette rencontre s’est terminée par un mariage auquel j’ai été invi- té (il rigole) mais je n’ai pu m’y rendre.”

La plus grande qualité du détective : ressembler à vous et moi.

nant le salaire, difficile de l’évaluer, “mais ça ne rend pas riche, ça reste une passion” confie le professionnel. Aujourd’hui, une formation est obligatoire pour exercer cemétier

avec obligation d’être enregis- tré à la préfecture. À Besançon, deux agents ont un pied-à-ter- re, alors méfiez-vous, vous êtes peut-être suivi ! E.Ch.

CULTURE

1,2 million d’euros de budget

La Rhodia est morte, vive la Rodia ! Baptisée du nom de la friche industrielle voisine, la S.M.A.C. prépare son entrée en scène qui aura lieu en janvier 2011. Le chantier est dans sa phase finale, les derniers ajustements sont apportés au budget, et la programmation est en cours.

I l faut s’y faire. La S.M.A.C. (scè- ne de musiques actuelles), le nou- veau lieu de l’activité culturelle de Besançon, est baptisée du nom de la ruine industrielle voisine que les Bisontins voudraient voir disparaître. En terme de communication, l’image est confuse et elle n’est pas franche- ment vendeuse…Qu’importe, Franck Monneur l’élu délégué aux musiques actuelles et de rue assume ce choix et le justifie. “ Il y a dans ce nom le sym- bole d’une mémoire ouvrière. La S.M.A.C. est un outil pour revaloriser par la culture, un secteur marqué par un échec industriel. La friche de la Rhodia sera amenée à disparaître. Notre objectif est de parvenir à faire oublier l’ancienne Rhodia, pour que les gens pensent “musique” lorsqu’ils entendront ce nom. Et puis Rodia, c’est aussi l’anagramme de radio.” Avec un nom pareil, la S.M.A.C. qui emploie dix personnes a intérêt de réussir son pari de devenir un lieu majeur de la culture à Besançon. Dans le cas contraire, on entend déjà les persifleurs la qualifier de “ruine cul- turelle” pour ne pas dire de coquille vide. La Rhodia ouvrira ses portes dans quatre mois, fin janvier. Le chantier entre dans sa phase terminale, les derniers ajustements sont apportés au budget prévisionnel d’environ

1,2 million d’euros, et la programmation est dans les tuyaux. Le budget est d’ores et déjà jugé un peu court par certains acteurs cul- turels de la place. “Avec un budget de cette taille, il y a forcément un cer- tain nombre de contraintes admet Franck Monneur. Évi- demment que nous aimerions disposer de plus d’argent pour fai-

Conduite économique, chaussée glissante… Ayez le réflexe Miramas ! Le Centre de Formation Miramas propose des stages pour apprendre les bonnes habitudes qui permettent de faire des économies de carburant. Elle est aussi spécialisée dans l’apprentissage de la conduite sur route glissante. Pour votre sécurité, mieux vaut faire appel à un spécialiste. P U B L I - I N F O R M A T I O N La conduite économique

“Forcément un certain nombre de contraintes.”

re encore mieux. Mais nous sommes en train de monter le budget avec séré- nité.” Inutile d’insister, à ce stade des opérations, la direction de la S.M.A.C. ne souhaite donner aucune précision sur les artistes déjà programmés en 2011 sur la scène des musiques actuelles ou qui sont en passe de l’être. Selon nos sources, la tête d’affiche qui fera l’ouverture n’est pas encore arrê- tée. Toute la difficulté pour les pro- grammateurs de la S.M.A.C. est de faire venir des artistes dont la noto- riété est adaptée à la salle de 900 places et à celle de 350 places. L’autre contrainte est de respecter au mieux l’équilibre financier entre le cachet de l’artiste, le nombre de spectateurs attendus et le prix des places. T.C.

Pour préserver la planète en même temps que le porte-mon- naie, le centre de formation Miramas a mis en place des stages de conduite économique et écologique. La formation d’une durée de 3 heures allie théorie et pratique et les résul- tats sont convaincants. Le sta- giaire réalise d’abord un par- cours selon ses propres habitudes.À ses côtés, un ordi- nateur de bord spécialement conçu pour la circonstance cal- cule la consommation. De retour en salle, le formateur analyse le parcours et dévoile les astuces qui permettent de réduire la consommation. Le stagiaire effectue à nouveau un parcours identique, au virage près. Fort de ces conseils, le résultat est impressionnant : la consom- mation peut baisser jusqu’à 20 %. “Nos stagiaires viennent sou- vent dans le cadre de la for- mation professionnelle. Même si on sait qu’ils n’appliquent pas tous les conseils donnés au centre de formation, les entre- prises ont constaté sur les mois

Philippe Boissenin est le directeur du centre de formation Miramas.

sante ne s’improvise pas. Une chaussée humide ou verglacée, des véhicules pas équipés de pneus performants, et voilà com- ment certains finissent dans le décor. Quand les conditions cli- matiques se dégradent, il y a des règles à respecter et des réflexes à acquérir pour contrô- ler son véhicule et ne pas se lais- ser surprendre, quel que soit l’état de la route. Philippe Boissenin, le directeur de Miramas, donne des cours de conduite sur sa piste glissante d’Auxon-Dessous, située dans la zone artisanale de la com- mune. La piste, en résine syn- thétique arrosée par des jets d’eau, reproduit parfaitement les conditions de conduite sur route verglacée, quelle que soit la température ambiante. Cer- taines compagnies d’assurance financent une journée de for- mation sur verglas à leurs jeunes conducteurs.

suivants une baisse de la consommation de 10 % en moyenne sur leur flotte” explique le directeur Philippe Boisse- nin. La conduite sur route glissante Autre spécialité du centre de formation Miramas, l’apprentissage de la conduite sur route glissante. Miramas vous accueille sur le circuit d’Auxon-Dessous qu’il gère, pour un stage de conduite sur route glissante. Cette formation per- met à chacun d’acquérir les bons réflexes au volant de son véhi- cule quand la chaussée se dégra- de, notamment sur route mouillée. Car rouler une chaussée glis-

On ne connaît pas encore la tête d’affiche qui fera l’ouverture de la Rodia.

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