La Presse Bisontine 114 - Octobre 2010

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

À l’intérieur de ce numéro, le CATALOGUE OFFICIEL DU SALON HABITAT DÉCO ET JARDINS - Micropolis - du 22 au 25 octobre 2010

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans OCTOBRE 2010 N° 114 2, 20 €

Qui sont ces citoyens qui se rebellent contre l’ordre établi

dans tous les quartiers et dans le Grand Besançon ? EMMERDEURS POUVOIR LES DU Le fédéraliste Jean-Philippe Allenbach

a lancé une pétition contre le tramway qui fait un tabac.

LE DOSSIER en p.19 à 24

BESANÇON POLITIQUE p.4 Jacques Grosperrin veut prendre la mairie en 2014

L’ÉVÉNEMENT p.6 à 8 ONA RETROUVÉ SIVA LE VENDEUR DE ROSES Les associations locales dénoncent une absence de politique en matiè- re d’immigration. La Presse Bisontine s’est plongée dans le quotidien des demandeurs d’asile et a retrouvé la trace de Siva, le vendeur de roses.

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

Les appartements de l’État trop chers ?

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets

Girouette “Ce ne sont pas les girouettes qui tour- nent, c’est le vent…” affirmait en son temps le succulent Edgar Faure. Alors Jean-Louis Fousseret est-il une girouet- te ou alors est-ce le vent de la politique nationale qui le fait ainsi changer de discours ? Lors de sa conférence de presse de rentrée, il nʼa pas exclu, loin de là, lʼhypothèse dʼune candidature aux législatives de 2012, au nom, a-t- il argué, de la sacro-sainte nécessité de “changer de système.” Dans un sty- le à peine pompeux, il a affirmé quʼil réfléchit “pour voir là où je serai le plus utile le moment venu…” Ne soyons pas dupes : le P.S. national poussera ses barons locaux, maires des grandes villes, à la grande reconquête du pouvoir que la gauche attend maintenant depuis des lustres. Cʼest donc au nom de la mis- sion de laquelle il se sentirait investi que le maire de Besançon retournera à la bagarre des législatives, lui qui affir- mait, pas plus tard que lors des der- nières municipales, quʼil souhaitait ne plus se consacrer quʼà la ville et à lʼagglomération. Sans doute y a-t-il chez M. Fousseret une pointe de frustration, lui qui est entouré de maires et de pré- sidents de collectivités locales, tous sénateurs ou députés : Dijon, Bour- gogne, Doubs…On peut le comprendre. Mais là où le discours confine à une certaine hypocrisie, cʼest quand le mai- re de Besançon affirme que le jour où une loi prévoirait lʼinterdiction totale du cumul, il serait le premier à la voter. Ce partisan du non-cumul serait donc intel- lectuellement immunisé contre le remords puisque le cumul est encore autorisé ! C.Q.F.D. Cette posture, que Jean-Louis Fousseret ne sera pas le seul à adop- ter dʼici 2012, loin de là, finit de faire tomber ce véritable leurre que tentent encore de nous agiter la plupart des dirigeants de gauche quand ils disent sʼoffusquer contre les cumulards intem- pestifs. Nʼétait-ce pas Arnaud Monte- bourg, drapé dans son costume de parangon de droiture, qui tirait à bou- lets rouges sur le cumul lorsquʼil nʼétait que député ? On ne lʼentend plus sur le sujet depuis quʼil est également pré- sident du Conseil général de Saône-et- Loire. Jean-Louis Fousseret aurait eu autrement plus de panache de camper sur ses convictions dʼantan, mais il était sûr de devenir un des rares partisans du non-cumul à lʼapproche de 2012. Les bonnes intentions sont aussi vola- tiles que le vent… Jean-François Hauser Éditorial

abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Lʼ État devra-t-il revoir à la baisse les prix de ses appartementsouterrains quʼil souhaite céder pour ren- flouer ses caisses ? Cʼest la question que lʼonpeutseposer. Dans lenuméro112,nous don- nions lalistedesbâtimentsdevant passer du domaine public au domaine privé dʼici à la fin juillet via un appel dʼoffres. Résultat : sur onze biens mis en vente à Besançonetenvirons,tousnʼont pastrouvépreneur : leplusgros chèque est venu de la Ville de Besançon qui a acquis pour 2,8 millionsdʼeuroslesitedelacaser- ne Vauban.. Les autres restant seront à nouveaumisen vente. Exemple concret : le bel appartement de 187 m 2 situé rue Payot à Besançon dont la mise à prix était fixée à 300 000 euros nʼa pas trouvé preneur. Il était occu- pé par un haut fonctionnaire duministère du Budget. Si des acheteurs se sont bien mani- festés, personne nʼest allé au- delà du montant. Et lʼÉtat via son service “France-Domaines” a une obligation : vendre sans brader. Il cède au prix du mar- ché de lʼimmobilier sans négo- ciation possible. Dʼautres biens ont en revanche suscité lʼintérêt. Ainsi, un habitant de Pontar- lier a déboursé plus de 550 000 euros pour acquérir le bâtiment des douanes aux Verrières-de-Joux, à la fron-

tière suisse. Ces cessions qui ont débuté en 2010 se poursuivront jus- quʼen 2013 sous la forme dʼappel dʼoffres et non pas dʼenchères. Pour y répondre, rien de plus simple. Le candi- dat - soit un particulier ou une société - fait une offre dʼacquisition en envoyant sous pli cacheté une candidature. La seule condition est dʼêtre certain de pouvoir payer comp- tant. Ensuite, “France- Domaines” ouvre les enve- loppes et cède le logement ou le terrainauplus offrant. Concer- nant la vente, il nʼy a pas de frais de notaire à prévoir mais des frais dʼenregistrement dʼenviron 5 %. - Les biens remis en vente : appartement place Payot (300 000 euros), logement et bureaux, 26 avenue de lʼObservatoire (cession en 2012), centre de documenta- tion pédagogique au 5, rue des Fusillés (prévision de ces- sion en 2014), bureaux au 83, rue de Dole (cession en 2011), Direction Jeunesse et Sports 27, rueAlfred-Sancey, bureaux à Miserey-Salines, rue des Salines (D.R.I.R.E.), terrain à Pirey (non constructible).

Passages Pasteur :

patience, patience…

Une seconde

campagne de fouilles s’étalera de mars 2011 à février 2012.

U ne petite visite de chantier de temps en temps histoire de réaffirmer que le chan- tier avance, malgré les apparences. Lan- cé en 1998, le projet de centre commercial bap- tisé Passages Pasteur au centre-ville de Besançon nʼest pas encore entré dans sa pha- se opérationnelle. La première phase de fouilles sʼachève fin septembre. Sʼensuivra une pério- de de préparation du parking souterrain jus- quʼen mars prochain où débutera la deuxième campagne de fouilles. “8 000 m 3 ont déjà été excavés, nous en enlèverons 20 000 lors de la seconde phase” explique le service dʼarchéologie préventive de la ville. Les fouilles ne se termi- neront quʼen février 2012. Ce nʼest donc quʼà partir de cette date que seront édifiés le centre commercial et les loge-

ments. “Le centre commercial sera livré au qua- trième trimestre 2014 et les logements début 2015” promet le maire de Besançon qui confir- me une nouvelle fois que “la F.N.A.C. a confir- mé son engagement de venir et Monoprix dou- blera sa surface.” Les Passages Pasteur, ce sont 100 logements (dont 15 H.L.M.), un par- king de 330 places dont 250 achetées par la ville et 15 000 m 2 de surface commerciale. Un autre dossier commercial de centre-ville est en train dʼaccumuler les retards, cʼest la réha- bilitation de lʼancien cinéma Plazza où lʼenseigne de prêt-à-porter Mango sʼétait positionnée. Lʼadjoint au commerce de Besançon vient dʼannoncer que Mango sʼétait désisté à son tour, laissant encore vide cette friche com- merciale.

Renseignements au 03 81 47 24 24.

L’humeur de Philippe

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2010 Commission paritaire : 1112i80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.H.U., egisrail, R.E.S.F., Urba.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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POLITIQUE Les Roms : gêné par la forme “Oui, Besançon m’intéresse” Le député bisontin Jacques Grosperrin a une actualité chargée : débats vifs à l’Assemblée Nationale, nouveau mandat de conseiller régional… Et la mairie de Besançon en point de mire ?

L a Presse Bisontine : Des discussions- marathon sur la réforme des retraites, une tension palpable à droite avec le sujet des Roms… Dure dure la rentrée pour un député de droite ? Jacques Grosperrin : C’est surtout une tension insupportable liée aux effets de manche de l’opposition qui veut montrer qu’elle existe. En ce moment, c’est vrai, le Parti Socialiste nous fatigue car il n’a aucune proposition à faire et qu’il ne fait que de l’esbroufe. L.P.B. :Se battre contre la réforme des retraites, c’est de l’esbroufe ? J.P. : Oui, parce qu’ils n’ont aucune alter- native à proposer. Remettre l’âge de la retraite à 60 ans serait criminel pour nos enfants. C’est simple : soit on aug- mentait les prélèvements, soit on bais- sait les pensions de retraite. La seule solution était donc de passer de 60 à 62 ans d’ici 2018. Il ne faut pas oublier non plus que la France n’est pas une île, tous nos voisins l’ont fait. Si on

tion d’accueil. En ce qui me concerne, c’est plus la forme qui m’a trou- blée, la façon dont on a évacué des camps. Sur le fond, je ne suis pas gêné par le fait qu’on démantèle des camps de personnes en situation illégale. Mettre en place de l’ordre et de la justice, ça reste nécessaire. L.P.B. : Néanmoins, toutes ces histoires, ce n’est pas bon pour la droite à 18 mois de la Présidentielle ! J.P. : Je suis persuadé que les Français vont

“Si Marie-Guite Dufay a besoin

de moi, je serai là.”

Le député Jacques Grosperrin vient de réintégrer les bancs du Conseil régional après la défection d’Alain Joyandet.

se rendre compte d’ici là que la gauche ne propose aucune alternative, qu’elle a même abandonné le terrain social et qu’elle n’est plus crédible aux yeux des Français. Ce qui favorise d’ailleurs les extrêmes… Même si c’est difficile et pas toujours populaire, on a un man- dat, on le respecte, et surtout on dit la vérité aux Français. Les décisions prises actuellement assureront leur bien-être futur. L.P.B. : Dans ce contexte, il vous faudra rega- gner la confiance des électeurs du Grand Besançon. Vous préparez déjà les législatives de 2012 ? J.P. : Nous avons une mission difficile qui demande du courage politique. On peut nous reprocher des choses, mais pas de ne pas travailler. Je m’investis à fond dans ce mandat et bien sûr que je me prépare pour 2012. L.P.B. : Vous intégrez à nouveau le Conseil régional après la défection d’Alain Joyandet. Quel est votre intérêt de vous y investir ? J.P. : Je compte bien être un relais effi- cace entre les politiques régionales et nationales. Et je ne dis pas cela en

avait pu rester à 60 ans, c’est évident qu’on l’aurait fait. À un moment donné, il faut savoir prendre ses res- ponsabilités. On aurait plutôt souhai- té que le P.S. prenne conscience de cette nécessité et fasse des propositions. L.P.B. : La polémique sur les Roms n’arrange pas les affaires de la majori- té, divisée sur le sujet. Quelle est votre position ? J.P. : L’erreur est venue du fait que certains ont fait l’amalgame entre Roms, Rou- mains, etc. Ce sujet divise parce que la France a une tradi-

“Le Parti Socialiste ne fait que de l’esbroufe.”

l’air : Si Marie-Guite Dufay me deman- de d’être un relais pour elle au niveau national, je répondrai présent. On n’est plus dans la campagne, je serai un opposant en défendant mes idées, mais je serai aussi coopérant quand il le fau- dra. On ne peut pas critiquer la gauche de ne pas nous soutenir au niveau national et faire pareil au niveau local. Si Marie-Guite Dufay a besoin de moi, je serai là. L.P.B. : Le départ d’Alain Joyandet avec per- te et fracas a peut-être aussi écorné l’image de la droite régionale ? J.P. : C’est une nouvelle équipe qui tra-

vaille, avec une nouvelle présidente de groupe, nous repartons sur de bonnes bases. Les gens en ont marre de nous voir nous battre, ça fait juste plaisir aux militants, il faut être constructif. L.P.B. : Revenir à la Région peut aussi être un bon tremplin pour vous en vue des munici- pales de 2014 à Besançon ! J.P. : Clairement, c’est une bonne façon de prendre racine dans la ville. Je vais déjà terminer mon mandat de dépu- té, préparer la suite et après, on ver- ra. La seule chose que je peux dire, c’est que le mandat de maire est en effet susceptible de m’intéresser.

L.P.B. : Besançon basculer à droite, il faut y croire ! J.P. : La vie politique suit un phéno- mène de continuité-rupture. Un jour à Besançon, il y aura rupture. Les Bisontins sont fiers de leur ville et ils ont raison.Mais en parcourant la Fran- ce, je me suis aperçu que du point de vue économique, par rapport à d’autres villes, Besançon est vraiment à la traî- ne. C’est une ville hélas qui se paupé- rise. Besançon ne peut pas s’appuyer que sur son histoire, elle doit aussi s’assurer un avenir.

Propos recueillis par J.-F.H.

A

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Mensueld’informationdeBesançonetdescantonsd’Audeux,Boussières,Marchaux,QuingeyetRoulans SEPTEMBRE2010 N°113 2 €

Mensueld’informationdeBesançonetdescantonsd’Audeux,Boussières,Marchaux,QuingeyetRoulans JUILLET-AOÛT2010 N°112 2 € MERCUREAUX,MALATE,CITÉDESARTS,COURBET… CHANTIERS PUBLICS : QUAND LA FACTURE DÉRAPE ERREURSDECALCULS,FAILLESDANSLESÉTUDES, IMPRÉVOYANCEDESÉLUS

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BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

IMMOBILIER Un redoutable champignon Une maison rongée par la mérule quartier de la gare La mérule est un véritable fléau pour l’habitat. Assez peu connu en Franche-Comté, ce champignon ronge toutes les parties boisées d’une maison. La solution extrême pour l’éradiquer est démolir le bâtiment. Il y a deux cas officiels à Besançon qui font l’objet d’une action judiciaire.

La mérule s’est attaquée à toutes les parties boisées jusqu’à les rendre friables. Ici un plancher. L’intérieur de la maison baigne dans une odeur de sous-bois.

N e vous fiez pas à son nom poétique. La mérule est un ennemi des maisons. Ce champignon redoutable ron- ge sournoisement les parties boisées d’une habitation, jus- qu’à les rendre parfaitement friables. Poutres, parquets, esca- liers, lambris, montants de portes, font partie de ses mets favoris. Ce fléau à l’aspect de feutrage blanc et épais, com-

gression, il faut engager des tra- vaux lourds et coûteux pour l’éradiquer. Parfois, il n’y a pas d’autres solutions que de détrui- re le bien. C’est le scénario auquel devront peut-être se résoudre les pro- priétaires d’une maison des années soixante située dans le quartier de la gare Viotte à Besançon. Il s’agit d’une copro- priété de six appartements dont quatre ne sont déjà plus loués compte tenu de la progression de la mérule qui a colonisé le rez-de-chaussée. Elle investit en ce moment le premier étage. L’escalier de bois qui dessert les paliers est infecté. “Ce champi- gnon a ravagé mon appartement. J’ai tenté une réparation. J’ai refait le plancher. Il n’a fallu que deux mois pour qu’il soit à nou- veau complètement rongé” déses- père un des propriétaires qui a acquis ce logement en 2006 pour le louer. Un expert s’est dépla- cé pour faire un état des lieux et envisager une solution au

mence par croître dans les caves humides, à l’abri de la lumière où l’atmosphère est confinée. Il se propage petit à petit dans le bâtiment, le fragilise, traver- sant les murs de pierre au besoin pour coloniser d’autres pièces. Le bois est son seul terreau. Il s’y fixe, s’y introduit et le déstruc- ture. Quand les occupants décou- vrent le mal, il est souvent trop tard. En fonction de sa pro-

mérule était présente dans cet- te maison dans les années quatre-vingt-dix, et qu’il y a eu plusieurs tentatives pour ten- ter de l’éradiquer. En vain. Ce propriétaire a également alerté la municipalité et la pré- fecture de la situation. Ses cour- riers sont restés sans réponse. Pourtant, selon lui, il y a urgen- ce à informer les particuliers comme les professionnels de l’immobilier sur la mérule, convaincu que son cas n’est pas isolé à Besançon, une ville où les caves ont la réputation d’être humides. Selon nos informations, un second cas de mérule est décla- ré dans la capitale régionale. Il s’agirait d’une grande maison de centre-ville. Le dossier serait également entre les mains de la justice. T.C.

gatoire dans toutes les régions. Dans le cas d’une transaction immobilière, la seule solution pour un acquéreur s’il veut récu- pérer sa mise est de réussir à prouver qu’il s’agit d’un vice caché” estiment les services de l’A.D.I.L. (agence départemen- tale d’information sur le loge- ment). C’est précisément ce que cherche

problème. “Il préconise de démon- ter toutes les parties boisées de la maison, à l’exception de la charpente qui a priori n’est pas atteinte. Il faudrait mettre à nu le bâtiment, couler une dalle sur une ancienne citerne qui appor- te de l’humidité. Nous n’avons pas de devis, mais on peut sup- poser que le montant des tra- vaux s’élève au moins à 200 000 euros.” Les dégâts causés par le cham- pignon ne sont pas couverts par les assurances, car ce n’est pas considéré comme un sinistre. D’ailleurs, le diagnostic de ce nuisible ne figure pas parmi les diagnostics obligatoires à four- nir lors d’une transaction immo- bilière, en tout cas pas en Franche-Comté. “Il n’existe pas de diagnostic pour les champi- gnons. Il y en a un pour les ter- mites, mais qui n’est pas obli-

à démontrer cet investisseur. Il a engagé une action en justice avec d’autres co-pro- priétaires à l’encontre du ven- deur du bien en tentant de prou- ver qu’il s’agit là d’un vice caché. En effet, des rap- ports de syndics signalent que la

“Prouver qu’il s’agit d’un vice caché.”

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L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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IMMIGRATION SOUS TENSION

Réalité du terrain ou réalité des chiffres. Laquelle croire ? En plein débat sur la nouvelle politique de l’immigration menée à l’échelon national par le ministère, La Presse Bisontine a mené l’enquête auprès des demandeurs d’asile, réfugiés ou clandestins installés à Besançon. Qui sont-ils ? Où et comment vivent-ils ? Profitent-ils du système où sont-ils les grands oubliés ? Autant de questions et des réponses. Entrevue avec les services de l’État qui notent une baisse du flux de demandeurs d’asile alors que dans le même temps, les associations constatent un nombre de demandeurs d’asile toujours plus important. Un paradoxe dû en partie à une croissance accrue de personnes vivant “hors-cadre” ne figurant ni dans les registres des offices de l’immigration ni dans les comptages de la préfecture. Qu’on se le dise : Besançon expulse ! Une vingtaine de Roms a fait valoir récemment “l’aide au retour volontaire.” “C’est une forme d’expulsion monnayée” disent les associations d’aide aux sans-papiers, inquiètes de devoir se subsister aux missions régaliennes. Outre le climat, les situations sociales deviennent tendues : entre le manque de place en centres d’accueil, l’attente d’une éventuelle régularisation et l’entrée en clandestinité, une vie parallèle naît. La situation psychologique des réfugiés en pâtit fortement à l’image du témoignage de Siva - le vendeur de roses bisontin - qui vit aujourd’hui caché pour éviter une expulsion en Inde, son pays d’origine.

Siva, à la sortie du tribunal.

IMMIGRATION

Le constat à Besançon Vingt Roms “expulsés” de Besançon

Ils ont “bénéficié” de l’aide au retour volontaire. Si le flux de demandeurs d’asile diminue d’environ 3 % à Besançon, les associations tirent la sonnette d’alarme. Sur le terrain, la situation devient tendue.

L a proximité de la frontière fait de Besançon “un département de transit migratoire impor- tant” explique Dominique Blais, directeur territorial de l’Office français de l’immigration et de l’intégration à Besançon (O.F.I.I.) dont les bureaux sont situés avenue Car- not. Mission de cette structure réga- lienne : accueillir les nouveaux arri- vants, les guider, leur expliquer leurs droits. C’est ici, au premier étage d’un ancien immeuble bisontin que les

un chiffre aux médias mais livre une tendance : “Dans le Doubs et en Franche- Comté, on note une baisse du flux de demandeurs alors qu’il augmente d’environ 13 % en France” explique Dominique Blais. Ce chiffre sème le doute chez les associations travaillant aux côtés des sans-papier car sur le terrain, elles prétendent “devoir aider de plus en plus de sans-papier.” Vingt Roms de Roumanie ont quitté Besançon il y a quelques semaines. Ils ont traversé la frontière en bénéficiant de l’aide au retour volontaire délivrée par l’O.F.I.I. de Besançon : “Ce sont des Roms, plutôt des couples, de frères ou des sœurs” lâche le directeur territo- rial qui n’en dira pas plus. Le montant de l’aide pour une famille avoisine les 3 000 euros et 1 000 euros pour un adulte seul. Le chiffre, toujours le chiffre. Combien d’étrangers arrivent à Besançon, com- bien en partent, combien restent ? À cette question, la préfecture du Doubs a réponse. Chut, c’est secret ! Et cela l’est encore plus depuis que le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a envoyé trois circulaires (24 juillet, 5 et 9 août) aux préfets “pour expulser plus - en visant notamment les Roms” tout en

Maryse Fischer, une Bisontine qui se mobilise avec d’autres place de la Révolution pour dénoncer la politique d’immigratio.

migrants demandent de l’aide. Ici aussi qu’ils prennent connaissan- ce des papiers à four- nir pour espérer un éventuel titre de séjour. Des Pays de l’Est, Bos- nie et Kosovo en majo- rité, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, les ressor- tissants sont parfois jeunes, souvent pères de famille. Combien sont-ils à frapper à la porte de l’office ? Le directeur territorial de l’O.F.I.I. a interdiction formelle de divulguer

“Il reste des points

d’échauffeme nt en centre.”

et de l’intégration en France” nuance le directeur de l’O.F.I.I. Les collectifs sont loin d’être de cet avis : “On consta- te qu’il y a de plus en plus de personnes dans le dénuement le plus total” dit Maryse Fischer, adhérente à l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (A.C.A.T.). Gérard Marion, de la Pastorale des Migrants apporte une nuance : “Ce n’est pas de pire en pire ! Nous avons la place pour accueillir en France car l’immigration est une chance à condi- tion que trois critères soient réunis pour un migrant : avoir un logement, un tra- vail, et ne pas être dans l’insalubrité. Le problème des Roms, c’est un leurre de l’État pour ne pas parler des retraites” argumente-t-il. Plus de migrants, moins de moyens, forcément ça coince ! “Il reste des points d’échauffements dans les centres, concè- de le directeur de l’intégration à Besan- çon, mais les choses sont balisées. Ça s’améliore.” On ne demande qu’à le croire. E.Ch.

n’aurait soi-disant pas l’objectif du chiffre à l’inverse des départements du Centre de la France. Sa proximité avec la frontière lui permettrait d’avoir un “bon quota.” Soit. Les collectifs pour les “droits de l’Homme” basés à Besançon tirent la sonnette d’alarme. Réseau éducation sans frontières (R.E.S.F.) ouvre une nouvelle permanence le mercredi pour faire face à un chiffre croissant de migrants en détresse. Une anecdote révélatrice d’un état de fait : “La réfor- me de la politique d’immigration aggra- ve considérablement la situation des étrangers en rétention qui peut condui- re à la multiplication de gestes déses- pérés et à une dégradation du climat dans les centres” disent les associa- tions. Pour exemple, le nombre de places en centre d’accueil des demandeurs d’asile (C.A.D.A.) est passé de 700 (en 2001) à 540 en 2010 en Franche-Comté. “On veille à ce que les gens soient à l’abri dans les C.A.D.A. Aujourd’hui, il y a une vraie politique de l’immigration

livrant des conseils. Ainsi, un courrier écrit par le directeur adjoint du cabi- net du ministre demande aux repré- sentants de l’État dans les départe- ments à “veiller à m’informer préalablement (au minimum 48 heures auparavant) de toute opération d’évacuation revêtant un caractère d’envergure, ou susceptible de donner lieu à un écho médiatique.” En clair, expulsons, mais en silence. Le Doubs

Évolution du flux des premières demandes d’asile, mineurs accompagnants compris (source OFPRA) Régions Flux 2008 Flux 2009 Var 2008/2009* PF** 2008 PF **2009 Franche-Comté 440 427 -13 -3,00% 1,30% 1,10% Total 32928 39799 6871 20,90% 100,00% 100% * Taux de croissance du flux de l’asile en 2009 ** PF = part régionale du flux de l’asile

La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

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À BESANÇON Siva : “Je suis déprimé !” CLANDESTINITÉ Siva donne pour la première fois de ses nouvelles

Zoom Un Indien qui n’est

plus dans sa ville

Son histoire en bref. Siva est arrivé en France en 2000 et y a vécu de façon légale jusquʼen 2005. De 2000 à 2005, il a tra- vaillé dʼabord comme ingénieur informaticien dans une entre- prise belfortaine. Muni de son titre de séjour, Siva est retour- né en Inde à la recherche de sa famille, mais il a dû consta- ter que celle-ci avait péri dans le tsunami. De retour en Fran- ce en 2006, Siva lance une démarche de prolongement de son titre de séjour. Cʼest en se rendant à la préfecture quʼil est expulsé en Inde le 24mai 2006. Il revient en novembre 2006, et pensant échapper au rejet de sa demande dʼasile, il dépose celle-ci sous une fausse iden- tité. Il est débouté et à nouveau expulsé en juin 2007. En février 2008, il revient, épouse une Française mais une nou- velle obligation à quitter le ter- ritoire (O.Q.T.F.) le frappe et sa situation demeure précaire. Il décide de venir à Besançon où il obtient une promesse dʼembauche. Mais ces demandes de régu- larisation par le travail ne lui per- mettent pas de décrocher le titre de séjour. Au contraire, une

O.Q.T.F. (réponse à sa deman- de de titre de séjour Vie Privée Familiale) est prononcée en mars dernier. Il est arrêté à son domicile bisontin le 27 mai et entame une grève de la faim. Le 29 juin, alors quʼil monte dans lʼavion le conduisant à New-Del- hi, il tente de mettre fin à ses jours. Il est traduit au tribunal de Meaux. Il sort libre mais res- te sous le coup dʼune obliga- tion à quitter le territoire. Il vit aujourdʼhui caché. Demande du Collectif de Défense des Droits et Liber- tés des Étrangers au préfet : “Au vu des derniers éléments dont vous avez connaissance : promesse d’embauche de juin 2010 et divers témoignages attestant de sa bonne moralité, nous vous serions reconnaissants, Monsieur le Préfet, d’étudier à nouveau le dossier de Siva et de recevoir les personnes qui ont témoigné en sa faveur” écrit le C.C.D.L.E. dans une lettre destinée au préfet. Positiondupréfet : Nacer Med- dah lʼa réaffirmé fin août lors dʼune conférence de presse : il ne rouvrira pas le dossier de Siva.

S on téléphone portable est rarement allumé. Ses sorties dans la rue sont comptées. Depuis début juillet, Siva- kumar Sivasankaran (dit Siva) se cache pour ne pas être reconduit en Inde, son pays d’origine. Par l’intermédiaire d’un de ses proches, nous sommes entrés en contact avec le vendeur de roses de Besançon actuel- lement sous le coup d’une obligation à quit- ter le territoire français (O.Q.T.F.). Ses mots sont comptés. Siva n’a d’ailleurs pas répondu à toutes les questions que nous lui avons posé. Il veut éviter toute inter- prétation de ses propos : “Je suis déprimé ! Je n’ai envie de parler à personne. Je suis victime d’une cabale de ma belle-famille qui veut me faire passer pour ce que je ne suis Le vendeur de roses indien est entré en clandestinité. En exclusivité, Siva donne de ses nouvelles par l’intermédiaire d’un de ses proches pour ne pas être repéré. Il fait l’objet d’une obligation à quitter le territoire.

Le vendeur de roses bien connu des Bisontins semble avoir perdu de son sourire légendaire.

que Siva obtienne un titre de séjour). Ce que je veux : pouvoir travailler et qu’on me lais- se tranquille.” Affaibli, le jeune informaticien de métier ne dira rien de plus mais compte, d’ici peu, “rétablir la vérité.” À suivre. E.Ch.

pas. J’ai subi trop de pressions, j’ai été sali et je veux faire entendre la vérité. Je me sens sans avenir à Besançon même si j’ai envie d’y revenir car je n’ai pas oublié ce que les Bisontins ont fait pour moi (N.D.L.R. : plu- sieurs comités de soutien se sont créés, une page Facebook et une pétition circule pour

vousprésente sesmarqueshaut de gamme

BESANÇON - Chateaufarine - Tél. 03 81 41 31 00 BESANÇON - Valentin - Tél. 03 81 53 35 87

L’ÉVÉNEMENT

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La Presse Bisontine n° 114 - Octobre 2010

Zoom Les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (C.A.D.A.) à Besançon Missions. Hébergement et accompa- gnement social, administratif et juri- dique des familles, soutien pour lʼélaboration des dossiers, relais avec dʼautres structures pour la scolarisa- tion, le suivi médical, les loisirs, la for- mation, les stages, accompagnement à lʼinsertion par le logement, le travail, lʼapprentissage dʼune langue une fois le statut de réfugié obtenu. Nombre. Il y a trois C.A.D.A. à Besançon (envi- ron 300 places au total), un à Bethon- court, lʼautre à Pontarlier pour le Doubs. Durée desséjours. Un demandeur res- te en moyenne 2 ans et demi. Souvent plus. Appartements. Ils vont du T1 au T6 pour accueillir une personne isolée ou une famille. Ils sont souvent loués à des bailleurs sociaux. Qui paye ? Chaque C.A.D.A. a une enveloppe budgétaire allouée notam- ment par la D.D.A.S.S. pour payer la location de lʼappartement, les frais dʼeau, dʼélectricité. Droits. Ne pouvant travailler faute de papier, le réfugié reçoit une allocation. Il est couvert par la couverture mala- die universelle (C.M.U.).

DEMANDEURS D’ASILE Comment vivent-ils? Déjà un an et demi d’attente en centre d’accueil Arrivé clandestinement à Besançon, une famille serbe habite Planoise dans un appartement prêté par l’État en attendant une éventuelle régularisation. Témoignage.

U ne histoire comme tant d’autres que celle de Doran (1), Albanais de Serbie qui a fui son pays pour trouver en France “une sécurité que mon pays ne peut garantir” dit-il. Son grand regret : avoir laissé au pays sa mère de 90 ans. Un crève-cœur. En mai 2009, Doran, accompagné de son épouse et de ses deux enfants alors

deux enfants sont scolarisés au collè- ge Diderot de Besançon : “Ils sont bons à l’école et attentifs” assure cet hom- me, assidu aux cours de Français dis- pensés par le centre d’accueil dépar- temental des demandeurs d’asile Lafayette (C.A.D.A.), structure de l’État permettant à ces personnes d’éviter l’isolement et le dénuement. Pour arriver jusqu’en Franche-Com- té, il a versé 5 000 euros à un passeur, “sans compter les frais lors du trajet” affirme ce ressortissant de 42 ans, élec- tricien de métier. À l’heure actuelle, il ne peut travailler, faute de papiers. Il a déposé une demande d’asile pour lui et sa famille mais celle-ci a été refu- sée. Un recours auprès de la commis- sion nationale des demandeurs d’asile (C.N.D.A.) vient d’être déposé. Bref, l’attente d’une éventuelle régu-

Directrice du Pôle C.A.D.A. Lafayette à Besançon, Catherine Gaboreau reçoit un demandeur d’asile. Elle fait le point sur sa situation.

âgés de 13 et 12 ans, quit- te le Sud de la Serbie. Direction la France où ils débarquent le 30 mai à Besançon. C’est le début d’une forme de clandes- tinité : “Nous avons fait environ trois jours de tra- jet dans une camionnet- te pour arriver ici” explique-t-il dans notre langue. Aujourd’hui, ses

larisation se poursuit. Elle se fait longue. Heureusement, l’aide du C.A.D.A. lui permet d’abriter sa famille : l’appartement qu’on lui prête est un T4 situé avenue de Bourgogne à Pla- noise. Quant à la location, elle est payée par l’État ainsi que les frais d’eau et d’électricité. Le centre d’accueil lui alloue 444 euros par mois afin qu’il nourrisse et habille ses proches. Il a à sa disposition des tickets de bus. Doran n’a pas l’argent pour acheter une voi-

ture. “Être en centre, ça ne ressemble pas à des vacances !” coupe Catherine Gaboreau, directrice du pôle C.A.D.A. La Fayette de Besançon (120 places). “Cette attente, c’est difficile à gérer” concède le père qui souhaite obtenir rapidement des papiers afin d’assumer son rôle de chef de famille.Voler de ses propres ailes en liberté : voilà le rêve de ces personnes qui aimeraient deve- nir bisontins. Pour l’heure, le rêve est loin d’être une réalité… E.Ch. (1) : L’homme a souhaité rester anony- me afin que son témoignage n’entrave pas sa demande de titre de séjour.

Près de 500 signatures sont recueillies.

TENSIONS

Les associations font face à des cas complexes Les “Ni-Ni” toujours plus nombreux À Besançon, les associations aidant les sans-papier sont inquiètes car le nombre de personnes ni expulsables, ni régularisables, explose. Elles font office de fusible. Jusqu’à quand ?

RÉGULARISATIONS Trois questions à Nacer Meddah, préfet du Doubs “J’examine une dizaine de dossiers” Le préfet du Doubs dit examiner “au cas par cas” la régu- larisation de familles dont certaines ne peuvent plus être reconduites à la frontière ou expulsées. Un casse-tête.

L a Presse Bisontine : Depuis peu, Réseau éducation sans frontières a ouvert une nou- velle permanence le mercredi pour recevoir les sans-papier à Besan- çon. Faut-il en déduire qu’il y a toujours plus de migrants à aider ? Jean-Jacques Boy (membre du Collectif de Défense des Droits et Libertés des Étran- gers (C.C.D.L.E.) et de Réseau éducation sans frontières) : Il y a une demande qui, mal- heureusement, est toujours plus forte. Nous avons chan- gé d’adresse il y a un mois à Besançon et le bouche-à- oreille a très vite fonctionné au point que l’on se garde bien de faire de la publicité car nous ne sommes qu’une dizaine de bénévoles à trai- ter des cas précis de deman- deurs d’asile ou clandestins. L.P.B. : Les structures de l’État font de plus en plus appel aux asso- ciations pour gérer certains cas. C’est inquiétant ? J.-J. B. : Oui c’est inquiétant car nous sommes le dernier fusible. Il arrive en effet que des structures officielles dépendantes de l’État com- me les C.A.D.A. fassent appel à nous car il y a de plus en plus de gens hors-cadres, c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas demandeurs d’asile ou qui ne sont ni expul- sables ni régularisables. On les appelle les “Ni-Ni”. L.P.B. : Un exemple ? J.-J. B. : Des familles en centre d’accueil qui ont eu de la nais- sance sur le sol français alors

Jean-Jacques Boy, bénévole et militant actif au service des sans-papier, est en colère contre la poli- tique menée en matière d’immigration.

L a Presse Bisontine : Les centres d’accueil pour les demandeurs d’asile sont au maximum de leur capacité d’accueil à Besançon et plus généralement dans le Doubs. Procé- derez-vous à des régularisations dans les prochains mois ? Nacer Meddah : Depuis septembre, je suis en train d’examiner les dossiers de familles qui sont à Besançon et dans le Doubs.

Le préfet Nacer Meddah ne donne pas de chiffres précis du nombre de régularisation de sans-papiers à venir. N.M. : Concrètement, j’examine au cas par cas. On regarde si la famille parle le Français par exemple, si la personne en ques- tion a des promesses d’embauche. On se rend compte que beaucoup de demandeurs d’asile ont vu naître leurs enfants sur le sol français alors que leurs parents n’ont pas de papiers : nous savons que nous ne pourrons pas les reconduire à la frontière. C’est complexe et c’est pour cela que je veux étudier chaque deman- de. En octobre, j’aurai encore des dossiers à examiner sur mon bureau. Recueilli par E.Ch. L.P.B. : Combien exactement ? N.M. : Je ne peux pas vous le dire précisément mais environ une dizaine de familles. L.P.B. : Certains demandeurs d’asile résident parfois plus de trois ans à Besançon dans les structures de l’État en attendant une éventuelle autorisa- tion de séjour. Cette longue durée conduit à des situations difficiles à résoudre. Quels critères retenez-vous pour l’obtention de papiers ?

que les parents n’ont pas de papiers. On a reçu dernière- ment une personne qui vit sur le territoire français depuis 22 ans dans l’illégalité la plus totale. L.P.B. : Comment fait-il ? J.-J. B. : Il survit ! Il est arri- vé de Tunisie, a fait beau- coup de petits boulots au noir, il est entré en errance tota- le pendant 6 ans en vivant sous un pont. On l’aide à se réinsérer pour qu’il obtien- ne au moins la légalité du séjour. Ces gens hors-cadres, il y en a de plus en plus ! L.P.B. : Pourquoi une telle aug- mentation ? J.-J. B. : Car il n’y a plus de politique nationale concer- nant l’immigration : c’est une politique du fait du prince. Le préfet peut, au gré de la politique locale, au gré du moment, expulser ou régu-

lariser qui il veut. C’est un tournant de la politique. L.P.B. : L’arrivée du nouveau pré- fet Nacer Meddah change-t-elle quelque chose ? J.-J. B. : Dans la mesure où ce n’est que le fait du prince, cela peut changer pour les gens mais pas pour nous les associations. Nos relations restent les mêmes avec la préfecture. Il y a peu de dia- logue. Le préfet peut être plus humain que son prédé-

de l’immigration (sic).” Ce sont ses mots. Nous avons été reçus par Nacer Meddah qui nous a expliqué ses opi- nions personnelles. Il nous a dit qu’il était “homme de conviction” , ce qu’on croit. La première chose qu’il nous a demandée, c’est d’éviter de parler de chiffres car dans le Doubs le problème du chiffre “est réglé par les passages à la frontière” dit-il. Il dit éga- lement “faire de l’humain.” On verra… L.P.B. : Pour résumé, quel est votre état d’esprit ? J.-J. B. : Très très en colère contre la politique globale car elle est liée à la person- nalité du préfet ! La France n’est pas un état de droit dans le domaine de l’immigration. C’est ce que nous nous tuons à répéter.

cesseur, être plus intéressé sur ce sujet que d’autres… Le précédent préfet (N.D. L .R . : Jacques Bar- thélemy) nous avait dit qu’il “n’en avait rien à foutre de la politique

“Une politique d

u fait du prince.”

Propos recueillis par E.Ch.

BESANÇON

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SÉCURITÉ

Une autre manifestation ?

Les deux visages du parc Micaud Havre de paix le jour, le parc Micaud est devenu la nuit un repaire des nuits interlopes bisontines. Les riverains s’inquiètent et réclament un meilleur éclairage des lieux.

D epuis 2005, le sujet inquiè- te Chantal Thévenin, rive- raine de l’avenue Édouard- Droz à Besançon, l’artère qui longe le parc Micaud, poumon vert de la ville et lieu de pro- menade dominical parmi les préférés des familles bisontines. Seulement, ce parc bien léché et si paisible le jour se trans- forme la nuit en un des rendez- vous favoris de la communau- té gay , lieu de rencontres nocturnes souvent agité. Des agressions s’y sont produites, des nuisances sonores, et c’est un véritable sentiment d’insécurité qu’inspire désor-

mais ce parc auprès des rive- rains. À la tête de ce mouvement de fronde, Chantal Thévenin qui depuis 2005 dénonce les dérives du parc. En juin dernier, avec l’appui de l’association Vivre aux Chaprais, elle avait orga- nisé une manifestation, initia- tive qui avait capoté au dernier moment à cause d’un orage cara- biné. Mais elle ne baisse pas les bras et continue à relancer la Ville pour que la sécurisation du parc soit assurée. Une ren- contre a eu lieu avec NicoleWein- man, l’adjointe à la voirie, début septembre. Mais les réponses

précises se font attendre. “À par- tir de l’automne, dès la fin d’après-midi, c’est devenu angois- sant de traverser le parc après la tombée de la nuit affirme Chantal Thévenin. Je reconnais le travail qui a été fait, notam- ment avec le nouveau tunnel qui relie laMouillère àMicaud,mais après le tunnel, c’est le noir com- plet. La Ville nous a en partie seulement rassurés en disant qu’ils avaient amélioré l’éclairage le long du Doubs en changeant les ampoules des lampadaires, mais ce n’est pas suffisant” esti- me la riveraine. Ce sont des questions d’ordre écologique qui entraveraient les démarches. Un éclairage intem- pestif du parc la nuit gênerait le bien-être des oiseaux selon la Ligue de Protection des Oiseaux qui s’est emparée du sujet. Micaud est en effet une zone de nidification importan- te. Selon Nicole Weinman, “si on éclaire trop d’autres parties du parc, cela contribuerait à ren- forcer la sensation de trou noir dans les endroits non éclairés, ce qui ne règle pas le problème

de la sécurité” esti- me-t-elle dans un souci de compro- mis. À part l’amélioration de l’éclairage sur le cheminement qui relie le pont de Bregille à celui de la République, aucune autre action ne devrait

Pour protéger les oiseaux…

donc être engagée par la Ville. Chantal Thévenin estime au contraire qu’un éclairage plus global du parc permettrait de valoriser le site et les liaisons entre le centre-ville et les futures S.M.A.C. et Cité des arts. La solution ultime serait de fer- mer le parc la nuit, comme d’autres espaces verts, extré- mité que la ville se refuse de décider. Chantal Thévenin pro- met de ne pas lâcher la pres- sion. “Pourquoi une zone com- me Témis est éclairée toute la nuit, sans raison, alors qu’il n’y a pas un “chat”, et qu’on se refu- se à sécuriser des endroits plus fréquentés ?” se demande-t-elle. J.-F.H.

Le visage du parc Micaud, souriant le jour, se métamorphose la nuit.

POLITIQUE

II ème circonscription ?

Jean-Louis Fousseret pense aux législatives Le maire de Besançon a lâché la confidence : il réfléchit sérieusement à reconquérir un siège de député dans dix-huit mois.

“C e serait malhonnête de dire que je n’y pense pas.” Ou bien : “J’ai acquis une certaine expérience, pour ne pas dire une expérience certaine, qui peut certainement aider au développement de la ville.” Ou encore : “Ce qui est particulier, ce n’est pas qu’il y ait un député-maire à Besançon mais c’est plutôt qu’il n’y en ait pas.” C’est par ce genre de commen- taires en forme de pré-argument de campagne que Jean-Louis Fousseret n’a pas démenti le fait qu’il réfléchissait sérieusement à briguer un second mandat de député, après le mandat qu’il a effectué au Palais Bourbon entre 1997 et 2002. Dix ans après son échec contre Claude Girard sur la I ère circonscription du Doubs, il rebattrait donc la cam- pagne au nom de la reconquête du pouvoir par la gauche en 2012. Ragaillardi, “aminci de 4 kg” , le maire semble prêt pour une nouvelle bataille électora- le. “J’ai plein de projets, j’ai le peps pour ça” affirme M. Fousseret. Bien sûr, ce sont les instances du P.S. et les militants qui tran- cheront avant l’échéance. Lui se dit prêt. Reste à savoir dans quelle circonscription Jean-Louis Fousseret livrerait bataille. Dans les couloirs se murmure que le maire de Besançon changerait

Jean-Louis Fousseret a fait sa rentrée politique, plutôt tonitruante.

de circonscription pour aller fer- railler contre l’U.M.P. Jacques Grosperrin dans la II ème cir- conscription. Si le maire gagnait contre ce dernier, ce serait la meilleure manière de lui clouer le bec, lui le prétendant au trô- ne à la mairie de Besançon en 2014. J.-F.H.

BESANÇON

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BESANÇON Vente de la rue de Pontarlier Dossier classé

pour la Région Le Conseil régional doit finaliser la vente d’un ensemble immobilier situé au 9 bis, rue de Pontarlier d’ici la fin du mois de septembre. L’acquéreur, la société de promotion Urba, lance les travaux du “Clos de la Citadelle”.

Des travaux spectacu- laires sont prévus pour rehausser d’un étage un des bâtiments.

L a Région est affirmative. La signature de la vente définitive de l’ensemble immobilier du 9 bis, rue de Pontarlier doit être finalisée d’ici la fin du mois de sep- tembre. Le dossier est donc bouclé pour la collectivité qui a mis en ven- te en 2008 ce patrimoine dont elle était propriétaire depuis 2003. Ces affir- mations mettent un terme à un cer- tain nombre de rumeurs qui depuis quelques mois faisaient douter des capacités de l’acquéreur à concrétiser son projet de réhabilitation des trois bâtiments disponibles. Il s’agit de la société de promotion

évolué dans le temps peut donc entrer dans sa phase opérationnelle. Les tra- vaux d’aménagement démarrent. “La livraison des premiers logements est prévue pour le 31 décembre. Les autres lots seront achevés au printemps pro- chain.” Urba annonce que ce programme est en B.B.C. (bâtiment basse consomma- tion). Les logements seront chauffés grâce à la géothermie. 14 forages de 100mètres de profondeur chacun seront réalisés dans l’enceinte du 9 bis, rue de Pontarlier. “Tous les appartements ont leur pompe à chaleur” indique la société Urba. 46 places de parking seront également créées. Pour l’histoire, la société Urba n’est pas l’acquéreur initial de cet îlot immo- bilier. Le 26mars 2008, le Conseil régio- nal a signé un compromis avec le G.I.E. de Grammont qui s’est retiré peu de temps après du dossier. L’entreprise Urba en a hérité. T.C.

Urba qui a acquis ce bien de centre- ville pour un montant d’1,7 million d’euros. C’est elle qui pilote le projet “Le Clos de la Citadelle”, un programme immobilier de 18 logements du T3 au T5 (soit 1 500 m 2 habitables). “C’est vrai qu’il y a quelques mois de retard. Maintenant, tout est calé, en particu- lier au niveau des financements ban- caires” rassure-t-on du côté de l’entreprise. Toutes les réserves sont donc levées, qu’elles soient adminis- tratives ou financières. La société de promotion a bataillé pendant dix-huit mois pour monter cette opération dans un contexte économique défavorable

La rénovation se fait dans le respect des règles de la basse consommation.

marqué par la frilosité des banques. Neuf mois auront été nécessaires pour commerciali- ser la totalité des lots vendus pour lamajorité d’entre eux pour de la résidence principale (le coût du mètre carré varie entre 3 000 et 3 200 euros). Le projet dont l’architecture a

PLANOISE

Négociation en cours Joce-Laine voudrait s’installer place Cassin Déménager d’accord, mais pour aller où ? Commerçante, Jocelyne Mortet a toujours en projet de quitter les locaux qu’elle occupe actuellement pour un espace plus grand. Planoisienne de cœur, elle voudrait rester sur ce quartier.

CARTE

Plus de 80 000 exemplaires Toujours plus de Packs Avantages Jeunes D e 12 051 cartes au lancement du concept en 1994, la diffusion du Pack Avantages Jeunes est passée à plus de 80 000 exemplaires l’an dernier. Et ce n’est pas fini puisqu’entre les deux dernières années, la progression a été encore de 20 %, si bien que le C.R.I.J., dif- fuseur du Pack, s’est trouvé en rupture de stocks avant la fin de l’année. A donc démarré la 17 ème campagne de diffusion de cette “carte citoyen- ne au service de la jeunesse” comme la définit Abdel Ghezali, le prési- dent du C.R.I.J. En vente 7 euros, la carte ouvre droit à des centaines d’offres ou de réductions dans les domaines du sport, de la culture ou des loisirs partout en Franche-Comté. 250 nouveautés sont encore pro- posées avec la carte 2010-2011.

J ocelyne Mortet est dans l’expectative. Elle a tou- jours en projet de quit- ter le local commercial qu’elle occupe rue du Parc à Pla- noise depuis juin 2008, date d’ouverture de son magasin Joce-Laine. Les 45 m 2 dont elle dispose sont insuffisants désormais pour étoffer l’activité comme elle le sou- haite. Ce n’est pas l’envie qui lui manque de déménager, mais pour aller où ? Cette Planoisienne de cœur vou- drait pouvoir rester sur le quartier et si possible s’installer place Cassin à condition de trouver un local libre. Pour l’instant, il n’y a rien de disponible,mais une oppor- tunité se dessine du côté de l’Association Culturelle Turque qui occupe un espa- ce situé en plein milieu de cette place censée être entiè- rement dédiée au commer- ce. Jocelyne Mortet s’est rap-

Jocelyne Mortet veut déménager son commerce, tout en restant sur Planoise.

prochée de cette association pour lui exposer son projet. “Cela fait plus d’un an que je suis en contact avec l’Association Turque. Elle est prête à me vendre son local d’un peu plus de cent mètres car- rés. Mais pour

noise. Dans le cas contraire, le dernier magasin de vente de laine de Besançon cher- chera à s’implanter ailleurs. L’entrepreneuse a une pro- position sérieuse pour poser son enseigne en façade du futur centre commercial d’Avanne. Le cas échéant, son départ se ferait au détri- ment de la diversité com- merciale sur ce quartier de Planoise. T.C.

cela, elle veut que la ville lui fasse une proposition de relo- gement” explique la com- merçante qui a informé la municipalité à plusieurs reprises de sa situation. Les services compétents de la mairie disent avoir pris bonne note de sa demande. “Nous avons proposé à l’Association Turque de s’installer dans les anciens locaux de T.D.F. rue Picasso. C’est le mieux que l’on puis-

se faire.Maintenant, c’est une affaire qui se passe entre pro- priétaires privés” expliquent- ils. La municipalité souhaiterait également que cette asso- ciation déménage pour requa- lifier le local qu’elle occupe en local commercial et appor- ter ainsi un nouveau dyna- misme à la place Cassin. Jocelyne Mortet ne désespè- re pas que son dossier trou- ve une issue favorable à Pla-

C’est une affaire entre privés.

Renseignements au 03 81 21 16 16 www.jeunes-fc.com

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