La Presse Bisontine 112 - Juillet-Août 2010

LE PORTRAIT

La Presse Bisontine n° 112 - Juillet-août 2010

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BESANÇON De TF1 à la mode Éric Galliano a trouvé chaussure à son pied Ancien présentateur des émissions jeunesse de TF1 au début des années quatre-vingt-dix, Éric Galliano a tout quitté pour s’installer à Besançon, par amour. Désormais, il tient un magasin de chaussures en ville.

Après les années télé, Éric Galliano est installé à Besançon. Il vend des chaussures rue Morand.

L e sourire est intact. Le visage de cette ancien- ne “belle gueule” de la télé n’a quasiment pas pris une ride. Éric Galliano est le même homme que les adolescents des années quatre- vingt-dix ont quitté à l’époque, lorsque l’animateur a disparu des écrans de télévision. Après plu- sieurs années d’exposition médiatique intense. Éric Galliano, responsable de la boutique de chaussures “Les Trottoirs du Bronx”, rue Morand à Besançon, a fait les belles heures de TF1 puis de France 2 à la charnière des années quatre- vingt et quatre-vingt-dix. Il était alors un des piliers des programmes jeunesse de ces deux

feur de bus à Besançon. Ce “coming out” notam- ment médiatisé par une émission de la chaîne M6 lui a d’ailleurs valu un récent retour en grâ- ce dans les médias. Il en faut plus pour déstabi- liser l’ancienne gloire des plateaux au parcours déjà riche. Contre vents et marées, le jeune Éric alors ins- tallé à Aix-en-Provence a plaqué ses études à 18 ans pour partir vivre son rêve américain. Plu- sieurs mois aux États-Unis et son envie de deve- nir comédien, qui couvait depuis l’adolescence, n’est plus répressible. Inscrit dans une troupe amatrice, il passe par l’excellente école Club Med pour s’aguerrir au métier. Audition au conser- vatoire, puis entrée à l’atelier de Michel Fugain à Nice. Il a un pied dans son rêve. “Là-bas, j’ai appris la danse, la comédie musicale, le théâtre… On m’avait conseillé, si je voulais devenir comé- dien, de ne jamais faire de télé” rapporte-t-il. Raté. En 1988, à 23 ans à peine, il répond à une annon- ce de la chaîne monégasque T.M.C. qui recherche un speakrin . 2 000 candidatures, puis 200 après un premier écrémage, puis 10. “C’est là que l’apprentissage de l’école Fugain m’a servi. Au final, j’ai été pris.” Puis tout s’enchaîne très vite. TF1 le repère et l’engage pour animer une émis- sion pour ados,“Les grandes oreilles”. Repéré par la productrice Dominique Cantien, il enchaîne avec d’autres émissions (T’es pas cap’…) puis se

voit confier la tranche matinale de la plus gran- de chaîne privée d’Europe. Enfin, celle de l’après- midi. “Je ne me suis rendu compte de rien, tout est allé très vite, ma femme accouchait en même temps, j’avais une vie de dingue, épuisante” racon- te-t-il aujourd’hui. TF1 lui propose alors un contrat d’exclusivité, Canal + lui faisait des propositions. “J’étais déjà super-bien payé, plus de 10 000 F à l’époque, c’était énorme. Au moment de renégo- cier, je m’étais fixé unminimumde 15 000 F. Sans rien que je dise, TF1 m’offrait 50 000 F par mois, une fortune.” Il refuse ensuite la présentation du Juste Prix, puis est débauché par France 2 avec notamment l’émission “Dessinez c’est gagné junior”.Après 8 ans de télé non-stop, il se retrou- ve face au “monstre” Dorothée alors sur la chaî- ne concurrente et tient plutôt bien la distance. Puis “j’ai eu envie de passer à autre chose. Un de mes jeux s’est arrêté du jour au lendemain et j’ai souhaité bifurquer sur le théâtre, ma première passion.” Éric Galliano jouera dans plusieurs pièces populaires, dont “La soupière” de Robert Lamoureux avec Micheline Dax et Roger Carrel, qui tournera dans toute la France. Il aura éga- lement un des premiers rôles dans une sitcom de TF1, “Les garçons à la plage”. D’autres pro- jets ont émergé, puis rideau. Il a l’honnêteté de

l’avouer : “Ce n’est pas moi qui ai quitté la télé, c’est elle qui ne m’a plus rien proposé d’intéressant.” La rencontre avec un Bisontin fera basculer la vie de l’ex-vedette du petit écran. “Soit je conti- nuais en faisant des show-cases sur le Mondial de l’Automobile, soit je décrochais et le montais ma boutique. J’ai choisi la deuxième option car la mode a toujours fait partie de ma vie égale- ment.” En arrivant à Besançon, il s’associe à une boutique de vêtements sur Valentin. Plus récem- ment, il a pris les rênes de son propre magasin, de chaussures, au 12, rue Morand. Éric Galliano est heureux. “Quand je me retour- ne et que je vois tout ce que j’ai déjà fait, entre la télé, le théâtre, la mode… Je peux être tout sauf aigri” affirme le commerçant. Aujourd’hui, “j’ai adopté Besançon et j’ai été adopté par les Bison- tins. L’hystérie de Paris, ça va bien un moment…” ajoute celui qui avoue mener une vie plutôt plan- plan à Besançon. Loin des caméras, loin des pro- jecteurs. Mais toujours des projets pleins la tête. “Je réfléchis au lancement de plusieurs boutiques, notamment dans le Sud de la France” avoue-t-il. À 45 ans, la flamme qui animait le beau gosse de la télé est intacte.

chaînes. Aujourd’hui, le quaran- tenaire jovial a définitivement (?) tourné le dos aux projecteurs et aux paillettes pour mener une pai- sible vie de provincial. Des regrets ? “Aucun” affirme l’intéressé. “Je suis un gars de province, cette vie-là me convient parfaitement bien” dit-il. Sa dernière expérience télévisuelle, elle remonte à 2007 sur une chaî- ne du câble. Mais depuis six ans, c’est à Besan- çon que son cœur bat. Marié et père d’une désormais grande fille de 22 ans, Éric Galliano a tiré un trait sur sa vie parisienne pour rejoindre l’homme de sa vie, chauf-

“J’ai eu envie de passer à autre chose.”

J.-F.H.

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