La Presse Bisontine 112 - Juillet-Août 2010
ÉCONOMIE
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La Presse Bisontine n° 112 - Juillet-août 2010
BESANÇON
Des salons à l’international
cette action qui a compensé la baisse d’activité. Ce sera aussi une façon de montrer notre savoir-faire aux Bisontins. L.P.B. : Quand fêterez-vous les 90 ans ? D.S. : En octobre. Nous ferons cela avec nos partenaires, avec nos salariés évidemment, et aussi avec nos clients. Je suis très fier de les faire venir ici : il y aura des Indiens, des Cana- diens, des Russes… Au total, plus de 30 nationalités. L.P.B. :Avez-vous des projets de déve- loppement sur Besançon ? D.S. : Une chose est certaine, c’est que la production conti- nuera à se faire sur Besançon. Nous sommes aujourd’hui sur un site de 15 000 m 2 . Nous avons un projet de restructuration sur le site existant pour retrouver des mètres carrés. Mantion sʼest installée en 1978 dans la nouvelle zone de Tré- pillot. Lʼentreprise bisontine est devenue un des acteursmajeurs enmatière de ferrures de portes coulissantes (pour portes de placards, portails, hangars, bâti- ments industriels, portes cou- pe-feu…). Mantion a plusieurs filiales en France - Bourquin Décolletage àAmancey, Wimo- ve àGenlis - et à lʼétranger (Alle- magne et Pologne) pour la ven- te. La production est centrée sur Besançon. Très récemment, Mantion vient de lancer une activité destinée aux particuliers sur la concep- tion de portes coulissantes en verre (www.laporteenverre.com). 90 ans d’innovation Lʼentreprise familiale a été créée parAlexandreMantion en 1920. Installée rue Jeanneney, vers la gare, la société Mantion était au départ une ferronnerie dʼart. Mantion sʼest mis ensuite à fabri- quer des articles de quincaille- rie et des cadres de bicyclettes. Elle a été reprise par Raymond Mantion (son fils Gérard fon- dera plus tard la société Maty), puis a été dirigée à partir de 1964 par Daniel Verheyde. Lʼaprès-guerre marque le vrai développement de lʼentreprise qui sʼest spécialisée dans les portes coulissantes et a équi- pé dʼinnombrables bâtiments agricoles notamment.
Mantion : 90 ans, une santé de fer L a Presse Bisontine : Comment se porte cette entreprise presque centenaire ? Malgré une conjoncture encore difficile, l’entreprise bisontine fondée en 1920 continue à conquérir des marchés à travers le monde où elle vend son savoir-faire en matière de ferrures de portes coulissantes. Le point sur une année anniversaire avec Denis Schnœbelen, le président de Mantion S.A.S.
dont nous sommes les anima- teurs. Et surtout sur le servi- ce. Pour un client qui passe une commande avant midi, celle-ci est à l’expédition 24 heures plus tard. Ensuite, nous mettons beaucoup d’application à accom- pagner nos clients. Cela passe par une hotline destinée à répondre à nos clients sur leurs chantiers, ou des logiciels que nous mettons à disposition de nos clients ou des artisans pour monter leurs produits. Il y a un vrai service technique autour du produit, c’est cela qui nous différencie. L.P.B. : Pour maintenir ou renforcer votre position à l’étranger, vous êtes présents sur une douzaine de salons à travers le monde tous les ans. C’est indispensable ? D.S. : Plus que jamais. Nous étions présents par exemple à Dubaï l’an dernier, en appa- rence au plus mauvais moment parce que Dubaï est tombé en crise. Mais pour reprendre une expression, même s’il pleut chez vous, il y a du soleil quelque part. Cette présence nous a per- mis de trouver un distributeur àAbu-Dhabi pour tout le Moyen Orient. Car à Dubaï, on touche l’Inde, le Pakistan, l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bah- reïn, etc. Et à force de rencon- trer des contacts sur les salons, ça finit par se concrétiser. C’est un travail de longue haleine. L.P.B. : Comment se passe 2010 ? D.S. : Je resterai prudent en disant qu’on espère juguler la baisse. Même si on sent des fré- missements. L.P.B. : Vous employez 80 personnes sur Besançon. Aucune mesure de rigueur pour le personnel ? D.S. : Il n’y a pas eu de chôma- ge technique. Pour cela, on a lancé une opération pour le moins originale qui s’appelle “le mécénat de production”. C’est une opération qui consiste à recevoir deux artistes en rési- dence dans l’entreprise, qui pré- parent une sculpture. Leur cahier des charges est de faire un travail technique qui puis- se aussi valoriser les salariés de la production. Ces artistes sont en lien avec notre bureau d’étude et avec la production. À l’automne, et à l’occasion de nos 90 ans, ces œuvres seront exposées au public, dont une certainement dans la cour du Palais Granvelle. On est fier de
Denis Schnœbelen : Nous essayons toujours d’aller de l’avant par le biais de l’innovation. Même si nous ne sommes pas dans du high-tech - les ferrures de portes coulissantes -, il y a pourtant sans cesse de l’innovation, de la recherche et du développement. Il y a dix ans, nous avions envi- ron 2 000 références de produits, aujourd’hui il y en a plus de 3 000. L.P.B. : Mantion travaille beaucoup pour le secteur du bâtiment notam- ment. La crise est-elle derrière vous ? D.S. : Nous avons évidemment subi la conjoncture en repli géné- ral et cela s’est traduit pour la première fois par une baisse du chiffre d’affaires l’an dernier, mais limitée à 6 ou 7 %. Nous avons peut-être moins subi la crise que d’autres car nous par- venons toujours à conquérir de nouveaux marchés à l’étranger. Nous avons notamment réagi en mettant sur le marché plus de produits et en continuant à investir. L.P.B. : Malgré le fléchissement mon- dial ? D.S. : Justement, c’est mainte- nant qu’il faut investir encore plus. Nous avons un business model à long terme. La mise sur le marché d’un produit est très longue, elle prend entre 3 et 5 ans. Si on arrête nos investis- sements aujourd’hui, c’est dans 3 ou 4 ans qu’on va le payer. Nous faisons un travail d’endurance. L.P.B. : Comment se positionne Man- tion dans ce marché mondialisé ? D.S. : Sur le plan français, nous sommes les seuls fabricants de ferrures multispécialistes, mais paradoxalement le marché est complètement concurrentiel en France aussi car des fabricants italiens, allemands, anglais ou suisses sont présents en Fran- ce. Sur le plan international, nous sommes présents dans une cinquantaine de pays. L’export représente pour nous 30 % et au niveau du groupe, 45 % de notre activité se fait à l’étranger (voir zoom plus loin). L.P.B. : De quelle manière vous démar- quez-vous de la concurrence ? D.S. : Nous travaillons beaucoup sur la norme européenne des ferrures de portes coulissantes,
Denis Schnœbelen est président de Mantion S.A.S. depuis 2000.
COMMERCE Au 8, rue Pasteur La biscuiterie Billiotte
investit le centre-ville Déjà présente rue de Chaillot, la fabrique de biscuits installée à Valentigney a ouvert une boutique au centre-ville, rue Pasteur. Idées gourmandes.
Propos recueillis par J.-F.H.
Sylvie (ici), ou Adji, deux sourires accueillent le client gourmet.
M adeleines, macarons, cannelés, sèches du Haut-Doubs, rochers, sablés… autant de noms évoca- teurs dans l’univers des gourmets. La bis- cuiterie Billiotte, créée à Valentigney en 1897, possède une dizaine de magasins dans l’Est de la France. Le dernier à avoir ouvert ses portes se situe au cœur de la Boucle, rue Pasteur. Dans les anciens locaux du collège Sainte-Ursule (qui ont servi en 2008 au local de campagne de Jean-Louis Fousseret), des dizaines de gourmandises sont désormais mises en valeur, vendues par Sylvie ou Adji.
Plus de 40 assortiments différents sont possibles et comme chaque biscuit est emballé individuellement, tous les choix et les mélanges sont réalisables. “Les clients
prennent ce qui leur convient, sans être obligés d’acheter une boîte entière des mêmes gâteaux. Ils peuvent mélan- ger, c’est l’avantage” note Syl- vie, une des deux vendeuses. Pour l’été, la biscuiterie Billiotte prépare le lance- ment de macarons frais. J.-F.H.
Mantion est un des leaders des ferrures de portes coulissantes.
Plus de 40 assortiments différents.
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