La Presse Bisontine 112 - Juillet-Août 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 112 - Juillet-août 2010

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THÉÂTRE 5 000 euros de loyer par mois L’été s’annonce chaud

Le collectif des Amis de Bacchus se réunissent tous les mardis pour faire le point sur l’avenir du théâtre.

pour le théâtre Bacchus La compagnie Bacchus cherche 50 000 euros pour pouvoir rester dans le théâtre qu’elle loue rue de la Vieille-Monnaie à Besançon. L’aide pourrait venir de la Ville.

puisse organiser des manifes- tations de plus grande enver- gure et augmenter ainsi ses recettes. La municipalité en tout cas ne ferme pas la porte. “Nous n’avons jamais été hostiles à une écoute rappelle Yves-Michel Dahoui, adjoint à la culture. Nous menons une réflexion approfondie sur le devenir des scènes à Besançon. On peut inté-

qui pourrait y installer des artistes qu’elle choisirait en rési- dence pendant des périodes don- nées. Il y a plein de troupes qui cherchent un endroit sur cette ville pour jouer” estiment les Amis de Bacchus. Il est deman- dé également que la municipa- lité puisse mettre à disposition de la troupe le C.D.N. ou le Théâtre Musical pour qu’elle

grer le théâtre Bacchus dans ce paysage à condition qu’il y ait une volonté commune des acteurs culturels de travailler ensemble. En revanche, nous ne verserons pas d’aide financière directe à Bacchus.” Des propositions seront discu- tées prochainement. L’été s’annonce chaud pour Bacchus. T.C.

L e préavis est donné. Si aucu- ne solution n’est trouvée dans les prochains jours, la compagnie Bacchus sera contrainte d’abandonner le 7 août le théâtre de la rue de la Vieille-Monnaie qu’elle occupe depuis plus de vingt ans. “Nous redeviendrons une compagnie itinérante classique. Peut-être que nous trouverons des locaux ailleurs pour continuer à faire de la formation, à animer des ateliers. Peut-être aussi que nous abandonnerons tout cela pour ne faire plus que de la création artistique. Pour l’instant, nous parvenons à honorer nos loyers. Nous n’avons aucune dette” indi- quent lesAmis de Bacchus, (asso- ciation de défense) qui restent mobilisés. Jamais la troupe n’avait été aus- si près de devoir faire ses valises pour débarrasser le plancher définitivement. Dans le contex- te actuel, elle n’est plus enmesu- re de supporter les 5 000 euros de loyer mensuel qu’elle verse à Habitat 25, le propriétaire de

l’ensemble immobilier. Cette somme grève le budget de cet- te structure qui s’autofinance à 85 %. L’équilibre est d’autant plus précaire que le Conseil géné- ral qui soutient toujours le théâtre Bacchus a néanmoins revu à la baisse la subvention annuelle qu’il lui accordait. Elle est passée de 65 000 euros il y a deux ans à 22 000 euros cet- te année. Rigueur oblige. Pour continuer à fonctionner normalement, la compagnie qui emploie sept personnes et une trentaine d’intermittents sur la saison, voudrait donc trouver 50 000 euros supplémentaires qui lui permettraient d’honorer son loyer. “Nous ne pouvons pas aller au-delà de notre volume de travail actuel pour générer de nouvelles recettes. Nous sommes à 150 représentations par an” expliquent les Amis de Bacchus. Pour autant, le théâtre ne fait pas l’aumône auprès des col- lectivités. La compagnie Bac- chus attend au contraire de pou-

voir tisser un partenariat par exemple avec la Ville de Besan- çon qui tarde à entrer en scène alors qu’elle pourrait jouer les premiers rôles. “Nous ne deman- dons pas 50 000 euros en mon- naie sonnante et trébuchante. En revanche, nous pouvons louer notre théâtre à la municipalité

HANDBALL

Les Bisontines retrouvent la D1

Un petit poucet dans la cour des grands L’E.S.B.-F. retrouve la Division 1 avec obligation de contrôler sa masse salariale. Bernard Rach remplace Laurent Maillard à la tête du club féminin, plus petit budget de L.F.H. avec 820 000 euros.

Zoom Les recrues Les petites nouvelles : Pauline Ley- thienne (Metz), Marion Callavé (gar- dienne, Toulouse), Anne-Sophie Pari- sot (Vesoul). Entraîneur : Érick Mathé. Informations : www.esbf.fr

D ans la tempête, le capitaine n’a pas lâché son équipage. Lorsque “le bateau E.S.B.-F.” a failli chavirer en mai 2009 à la suite de difficultés financières, Laurent Maillard a tenu la barre, bien aidé par de fidèles matelots. À l’époque, certains lui conseillaient de tout jeter à l’eau et déposer le bilan. Un an après, le club féminin de handball a passé ce vilain grain et semble avoir retrouvé un vent porteur en accédant à la division 1 au terme d’une saison spor- tive 2009-2010 réussie (3 ème place et une par- ticipation à la Coupe d’Europe). Bilan : une montée en D1, un résultat positif 2009-2010 de 120 000 euros mais un déficit affichant encore 70 000 euros à la fin juin. Si l’embarcation n’est donc pas encore totale- ment remise à flot d’un point de vue finan- cier, elle vogue plus sereinement, d’autant que la Commission Nationale de Contrôle de Gestion (C.N.C.G.) laisse jusqu’au 31 décembre 2011 à la structure pour apu- rer sa dette. Dans le bassin de la D1, le club féminin navi- guera sans Laurent Maillard qui n’a pas souhaité se représenter à la présidence lors de l’assemblée générale, le 11 juin dernier. Il cède sa place à Bernard Rach. Ce n’est pas une nouvelle ère, juste une continuité : “Nous avons vécu une belle saison en D2 avec cette remontée sportive. Je pars en laissant des finances saines. Je peux dire que je pars en rendant quelque chose de propre. Ces années ont été les plus belles mais aussi les plus dures” relate Laurent Maillard. Âgé de 46 ans, Bernard Rach au club depuis 1994 est sur tous les fronts pour préparer la nouvelle saison de ligue nationale de hand- ball entre signature des nouveaux contrats et recherche de nouvelles joueuses. La tâche s’annonce compliquée puisque l’E.S.B.-F. va défier des grosses écuries comme Metz (1,3 million d’euros de budget) alors que celui de Besançon plafonne à 820 000 euros. La masse salariale est encadrée à hauteur de 332 000 euros. Tout se jouera sur le par- quet et “les filles ont envie de bien faire” com- mente le nouveau président qui a renégo- cié le contrat sportif avec la ville de Besançon (350 000 euros + 50 000 euros en cas de qua- lification en Coupe d’Europe) pour 3 ans. “Nous serons le petit poucet” image ce der- nier qui bénéficie de l’appui indéfectible de

partenaires privés. Avec ÉrickMathé, nouvel entraîneur en pro- venance de Poitiers, Besançon veut se struc- turer en professionnalisant ses postes. Elle souhaite se doter d’un directeur sportif mais “n’embauchera pas” précise Bernard Rach. Première en France, une convention avec l’Université de Franche-Comté a été signée. Elle permet au club de bénéficier de l’appui d’enseignants-universitaires qui apporte- ront leurs compétences. Concernant le prix d’entrée au Palais des Sports pour assister à un match, “le billet n’augmentera pas (6 euros le premier tarif)” , précise le président qui ne connaît pas enco- re la date exacte de la première recontre (probablement septembre). La Ligue de Handball Féminin (L.F.H.) devait officiali- ser le calendrier courant juillet. En atten- dant, les handballeuses participeront à deux tournois de préparation : du 10 au 15 août à Luxeuil où elles affronteront Le Havre et Metz et fin août à Lyon. La meilleure occa- sion pour savoir si les entraînements de l’été ont porté leurs fruits. E.Ch.

Avant de quitter la présidence de l’E.S.B.-F., Laurent Maillard a recruté Érick Mathé, nouvel entraîneur des filles en D1.

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