La Presse Bisontine 112 - Juillet-Août 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 112 - Juillet-août 2010

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SANTÉ Pour briser la solitude Une espace de parole pour les personnes atteintes du cancer L’association A.V.E.C. (Vie et Cancer) est à l’initiative d’un groupe de parole thérapeutique. Une à deux fois par mois des personnes se réunissent pour parler de la maladie.

Cécile Petit- Desprez est présidente de l’association Vie et Cancer.

L e lieu de rendez-vous est le cabi- net de la psychologue Françoi- se Rocton, rue de la République à Besançon. Une à deux fois par mois une dizaine de personnes se réunis- sent ici. Leur point commun est qu’elles sont atteintes d’un cancer. Elles se retrouvent pour parler du combat qu’elles mènent contre lamaladie. “Cer- taines sont en traitement, d’autres en récidive ou au contraire en rémission. Elles peuvent avoir été simplement opé- rées ou ont dû suivre des séances de rayons et de chimiothérapie. Pour d’autres enfin, le cancer est devenu une maladie chronique. C’est justement par-

espace de dialogue devenu parfois impossible dans le cercle familial. “Avoir un cancer, c’est apprendre à vivre

la famille, la prise en charge médica- le, le discours des médecins, mais aus- si l’espoir, on aborde ici tous les sujets qui découlent de la pathologie. “Les malades passent tous par le même che- min quelle que soit leur maladie. Des personnes en rémission vont apporter un message d’espoir à celui qui se bat” observe Cécile Petit-Desprez. Il existe aujourd’hui trois groupes de parole, dont deux à Besançon et un dans le Haut-Doubs. Les participants ont entre 30 et 78 ans. 80 % sont des femmes. Chaque personne dans cet espace d’échange est libre de parler de ce qui la préoccupe. Ici on ne juge pas,

la règle est celle d’un respect mutuel. “Certaines personnes veulent rester anonymes pour des raisons qui leur sont propres. Nous acceptons qu’elles ne disent que leur prénom” précise Céci- le Petit-Desprez. Qu’importe l’identité des membres, l’essentiel n’est pas là. T.C. Renseignements : Cécile Petit-Desprez : 03 81 61 35 97 Françoise Rocton, psychologue : 03 81 65 04 63

ce que le groupe est très hétérogène qu’une synergie est possible. On vient ici pour recevoir une aide psycholo- gique et en même temps on donne beau- coup aux autres en faisant partager son expérience” observe Cécile Petit- Desprez. Elle a fondé en 2004 l’association Vie et Cancer (A.V.E.C.) dont elle est la présidente. “À l’origine de cette initia- tive, nous sommes sept personnes atteintes du cancer. Nous nous sommes regroupées pour ne pas être seules à supporter les séquelles de la maladie.” Ainsi est né le groupe de parole thé- rapeutique à Besançon qui ouvre un

avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Lorsqu’on se retrouve en grou- pe, on s’aperçoit qu’on n’est pas seul et que d’autres personnes vivent les mêmes choses. Petit à petit, chacun devient acteur de sa mala- die.” Les angoisses, la colère, la fatigue,

“Apprendre à vivre avec une épée de Damoclès.”

QUARTIER Une nouvelle initiative Battant se prend en main

Des commerçants du quartier Battant fédèrent leurs forces. Leur message : “Positivons Battant.” Des actions com- merciales sont en préparation.

résume Yann Prouteau. Pour cela, peu de moyens mais des idées. Au lieu d’investir des centaines d’euros dans la publi- cité chacun dans son coin, ils se fédèrent. “L’idée est de planifier une dizaine de manifestations commerciales dans l’année. Ce qu’on n’investit pas dans de grosses dépenses, on le trans- forme en bons-cadeaux pour nos clients. Et au lieu que chacun d’entre nous investisse dans de la pub, on se met ensemble pour se payer une page” ajoute un des porte-parole des commerçants. Ce n’est pas la première initia- tive engagée par les commer- çants de Battant. Cette nouvelle tentative de débarrasser Bat- tant de ses vieux démons sera payante à une condition : qu’elle ne s’essouffle pas. J.-F.H.

U ne dizaine de commer- çants constituent l’amorce de ce qui doit devenir un vaste mouvement. À l’initiative de quelques bonnes volontés - Christine Gauthier (literie Gau- thier), Viviane Locatelli, du com- merce “Images et contours”, Yann Prouteau du restaurant Lucullus… -, une “fédération” d’enseignes situées dans le quar- tier Battant (essentiellement rue Battant) a organisé pour la fête des mères fin mai une opé- ration commerciale. Ils ont réci- divé récemment à la fête des

pères et comptent bien aller plus loin. Car tous n’ont qu’une idée en tête : redorer le blason de ce quartier à l’image si souvent écornée par les questions de tra- fics de drogue et la présence de S.D.F. Pour autant, ils ne veulent sur- tout pas créer une nouvelle struc- ture. “Ce n’est pas une associa- tion, il n’y a pas de président, pas de cotisation. Chacun y met un peu du sien pour faire bou- ger Battant. Nous voulons vrai- ment lutter contre cette image négative qui colle au quartier”

Viviane Locatelli et Yann Prouteau, deux des initiateurs de cette nouvelle “fédération” : “Positivons Battant !”

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