La Presse Bisontine 112 - Juillet-Août 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 112 - Juillet-août 2010

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BESANÇON Prévention soleil Les T-shirts

anti-U.V. interdits à la piscine de Chalezeule Les dermatologues font le forcing pour que les piscines publiques extérieures et en particulier celle de Chalezeule acceptent les baigneurs vêtus d’un T-shirt anti-U.V.

C haque année, à l’été, l’Association des Der- matologues de Franche- Comté fait campagne sur la prévention des dangers de l’exposition au soleil. “Il faut savoir que le cancer de la peau est la première cause de morta- lité par cancer chez les sujets de moins de 40 ans” rappelle d’emblée le docteur Hervé Van Landuyt, dermatologue à Besan-

dont font preuve encore certains parents envers leurs enfants en les laissant se balader dévêtu au soleil, ce spécialiste se dit qu’il y a encore beaucoup à fai- re pour que la population mesu- re le danger d’une telle exposi- tion. “La crème solaire est inefficace, l’écran total n’existe pas !” insiste le docteurVan Lan- duyt. La seule véritable protec- tion est de se couvrir d’un cha- peau, de porter un T-shirt et de chercher l’ombre, bref du bon sens. Les dermatologues préconisent également pour la baignade de porter une combinaison anti- U.V. pour les enfants et un T- shirt anti-U.V. pour les adultes, des vêtements disponibles dans la plupart des magasins de sport. Mais le sujet fait polémique car actuellement ces équipements ne sont pas autorisés dans toutes

les piscines publiques extérieures pour “une raison d’hygiène” nous dit-on. C’est le cas à piscine de Chalezeule. Les dermatologues sont en pourparlers avec la municipalité pour obtenir à la fois la levée de cette interdic- tion ainsi que l’installation d’une bâche anti-U.V. au-dessus du bassin des petits. Martine Bultot, l’adjointe au maire en charge du service hygiè- ne santé, n’est pas opposée à l’application de nouveaux prin- cipes qui apparaissent comme difficiles à mettre en œuvre. “La direction des sports est favorable à l’installation de la bâche anti- U.V. Il faut trouver le moyen de la fixer. Une étude de faisabili- té est en cours. Sur le principe, nous sommes évidemment d’accord, mais il y a une diffi- culté technique à régler” dit-elle. Il n’y a pas d’objection non plus

Pour éviter les polémiques avec certains clients, des piscines publiques comme celle de Chalezeule interdisent le port de tout type de vêtement pour la baignade, dont les anti-U.V. conçus pour cela (photo Ville de Besançon).

à autoriser les combinaisons et autres T-shirt anti-U.V. Le pro- blème pour les surveillants de baignade est d’appliquer cette règle. Comment autoriser l’accès à la piscine à une personne qui porte un vêtement anti-U.V. et l’interdire à une autre sous pré- texte qu’elle est vêtue d’un T- shirt classique moins hygiénique ? “C’est très compliqué. Il faut tout d’abord savoir reconnaître un vêtement anti-U.V. Avec ce T- shirt, on introduit une difficul- té supplémentaire car il faut fai-

mettre en place un argumen- taire qui accompagnera l’autorisation des vêtement anti- U.V. sans doute dès la prochai- ne saison. “Nous sommes dans une démarche pédagogique auprès du grand public.” Ce dis- cours devrait être de nature à rassurer un minimum les der- matologues. T.C.

re le tri entre ceux qui ont un vêtement classique qui n’est pas hygiénique pour la baignade et ceux qui ont un habit anti-U.V. plus hygiénique du fait de sa texture et qui évite en plus d’avoir des personnes dans l’eau, cou- vertes de crème solaire” pour- suit Martine Bultot. Dans l’immédiat, pour éviter toute polémique, ces vêtements sont donc interdits. Cependant, l’adjointe au maire est en dis- cussion avec l’équipe d’animation de la piscine de Chalezeule pour

çon. Il ne cesse de rabâcher les messages de pré- vention pour inci- ter le public à adopter “la solai- re attitude.” Mais au regard du comportement de la majorité des gens au bord des plans d’eau, et de la négligence

“Dans une démarche pédago- gique.”

Renseignements : www.asfoder.net

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