La Presse Bisontine 108 - Mars 2010

SPÉCIAL HABITAT

La Presse Bisontine n° 108 - Mars 2010

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EXEMPLE Dans le Grand Besançon La toiture végétale, poumon de la maison Au départ, il avait en projet de construire une maison avec un toit terrasse. Après que leur permis ait été refusé, un couple a finalement opté pour une toiture végétalisée à deux pans.

S teve n’a rien laissé au hasard. Avec sa compagne, ils ont pris le temps de mûrir leur projet de construction. Leur maison individuelle ossature bois, ils l’ont vou- lu fonctionnelle, dimensionnée à leur besoin, et bien positionnée sur le terrain situé sur les hau- teurs de Besançon. “C’est moi qui ai dessiné les plans” annonce Steve qui connaît le bâtiment. Il n’est pas architecte, mais salarié de l’entreprise A.L.D. Construction Bois (Jura). Le pavillon offre une surface habitable de 112 m 2 . “Nous ne vou- lions pas d’étage afin d’éviter toute perte de pla- ce” dit-il. Le choix d’une construction ramassée leur permet aussi de réaliser d’importantes économies

avaient imaginé de construi- re une maison avec un toit terrasse esthétique. Ils ont dû faire machine arrière sur cet- te idée, car le règlement d’urbanisme, comme c’est sou- vent le cas, n’autorisait pas ce type d’architecture. Abandonné donc le toit ter- rasse, le couple a dû réfléchir à une autre couverture pour son habitation qui reste en adéquation avec l’idée écolo- gique qu’ils se font de la construction. “Nous avons pro- posé à la municipalité une toi- ture végétalisée à deux pans et d’une faible pente” raconte Steve. La municipalité a validé cet-

“La toiture végétalisée représentait un surcoût.”

d’énergie. La maison est chauf- fée uniquement par un poêle à bois positionné dans le séjour. Il diffuse une chaleur homogène dans toute l’habitation. Mais ce n’est pas la seule origi- nalité de cette maison. Le pro- jet initial imaginé par le couple a évolué pour se plier notam- ment aux règles d’urbanisme imposées par la mairie de leur village et au règlement de lotis- sement. Au départ, les propriétaires

Le couple a eu le coup de cœur pour le terrain. Steve a réalisé la plupart des travaux de construction.

te option et a accordé le permis de construire. Néanmoins, ce changement de plan ne fut pas sans conséquences pour les porteurs du projet. “La toiture végétalisée représentait un surcoût comparé à une toiture classique, qui nous a obli- gés à redéfinir certains points de la maison.” C’est une entreprise spécialisée qui s’est char- gée de réaliser l’étanchéité de la toiture avant de dérouler un tapis végétal d’une dizaine de

centimètres (tapis de sébum qui est une plante grasse). Cela fait deux ans que le chantier est terminé. Steve ne regrette pas ce choix. “Le type de toi- ture que nous avons choisi nous met à l’abri d’un entretien régulier. Nous n’avons pas eu à mon- ter sur le toit pour entretenir la végétation. Cet- te toiture nous apporte un gain davantage pho- nique que thermique. C’est plus un confort d’été

que d’hiver.” Pour mener à bien son projet, le couple s’est rap- proché du C.A.U.E. (conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement). Un architec- te conseil l’a aiguillé gratuitement. “Je suis allé le voir avec quelques croquis, il m’a aidé à affi- ner le dossier.” C’est aussi grâce aux renseigne- ments fournis par cet organisme que ce couple a pu mener à bien son projet de construction.

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