La Presse Bisontine 108 - Mars 2010

LE GRAND BESANÇON

30

La Presse Bisontine n° 108 - Mars 2010

SANTÉ

Agence Régionale de Santé Un projet qui ne fait pas que des heureux Les personnels des différents services de l’État dont ceux de la D.D.A.S.S., de la D.R.A.S.S. et de l’A.R.H., ont fait part de leurs inquiétudes quant à la création de l’Agence Régionale de Santé qui les concerne.

R oselyne Bachelot a fait le dépla- cement à Besançon le 5 février pour rencontrer le personnel de la future Agence Régionale de Santé de Franche-Comté (il y en aura 26 en France). C’est sous cet- te nouvelle entité que le 1 er avril, les directions régionale et dépar- tementale de santé (D.R.A.S.S. et

D.D.A.S.S.), l’Agence régionale de l’hospitalisation (A.R.H.) et cer- tains services de l’assurance-mala- die, vont être regroupés. À Micro- polis, la ministre de la Santé et des sports a défendu l’intérêt de ce pro- jet définit dans le cadre de la loi “Hôpital Patients SantéTerritoires”. Il était nécessaire selon Roselyne

Bachelot de fédérer ces services sous une seule et même bannière pour mieux répondre aux enjeux de demain. “Le système actuel est trop cloisonné. Or, la prise en compte du vieillissement

cité des dépenses de santé notam- ment grâce à des politiques de pré- vention mieux ciblées. Quoi qu’il en soit, cette réforme devrait avoir au moins le mérite de simplifier les choses pour les utili- sateurs de ces services de l’État qui avaient dumal à s’y retrouver entre tous ces sigles et les missions qu’ils recouvrent, la D.D.A.S.S., la D.R.A.S.S. et l’A.R.H. par exemple. L’A.R.S. de Franche-Comté sera installée à la City à Besançon. Syl- vie Mansion a été nommée res- ponsable préfiguratrice, ce qui signi- fie qu’elle est chargée de mettre en place l’A.R.S. Une structure dont elle pourrait prendre la direction dès le 1 er avril comme l’a laissé entendre Roselyne Bachelot. T.C.

de la population, du problème de la démographie médicale entre autres fait partie des dossiers qui exigent de décloisonner le système” dit-elle. Le discours n’a pas entièrement convaincu les personnels de la futu- re A.R.S. pour qui cette nouvelle organisation ressemble à un grand saut vers l’inconnu. À plusieurs reprises, la ministre n’a pas été ménagée dans les échanges avec les professionnels venus à sa ren- contre. Certains vivent mal cette réforme, comme ce médecin ins- pecteur, qui estime qu’elle leur a été imposée sans même que la base ait été consultée. “Un manque de considération” qui est visiblement dur à digérer. La ministre a tenté de lever les inquiétudes. “C’est nor-

mal que ces professionnels sachent comment ils vont exercer leur métier, qu’ils se demandent si les primes seront conservées et elles le seront. Il y a des interrogations qui méri- tent d’être levées, c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité un moment d’échange avec les agents de ces ser- vices.” Toutes ces problématiques relevaient de l’organisation inter- ne à la future Agence. Il faudra attendre que l’A.R.S. soit opéra- tionnelle pour enmesurer l’efficacité sur le terrain. Car parmi ses mis- sions, on retrouve l’organisation des parcours de soins en fonction des patients en facilitant la coor- dination entre les professionnels et les établissements sanitaires et médico-sociaux. Elle a aussi pour but d’assurer une meilleure effica-

Roselyne Bachelot a défendu son projet devant une assemblée en proie au doute quant à l’intérêt

Sylvie Mansion est chargée de mettre en place l’A.R.S. en Franche- Comté. Elle pourrait prendre la direction de cette structure.

de cette réforme.

Made with FlippingBook Online newsletter