La Presse Bisontine 108 - Mars 2010

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 108 - Mars 2010

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L.O.

La force des travailleurs Lutte Ouvrière annonce une

“explosion sociale” Lutte Ouvrière est une des trois listes qui représentent la gauche de la gauche. Le point avec François Fruitet, un des porte-parole locaux de Lutte Ouvrière.

L a Presse Bisontine : Comment les élec- teurs d’extrême-gauche peuvent-ils s’y retrouver avec trois listes concur- rentes ? François Fruitet : Nous n’avons pas du tout la même politique que le N.P.A. ou le Front de Gauche qui cumulent dans leurs propositions plusieurs pro- blèmes sociaux ou sociétaux. Nous sommes les seuls à dire que les tra- vailleurs ont les moyens, par leur mobi- lisation, d’imposer le partage du tra- vail entre tous et l’interdiction des licenciements. Voter Lutte Ouvrière,

F.F. : Les seuls qui peuvent peser sur le cours des choses, ce sont en effet les travailleurs eux-mêmes. Ils peuvent modifier le rapport de force actuel. Quand on pense par exemple que Peu- geot fait travailler ses ouvriers le same- di alors qu’il a licencié des centaines d’intérimaires, c’est inacceptable.Alors plus on aura de voix à ce scrutin régio- nal, plus ça donnera le moral aux tra- vailleurs de cette région, que ce soient des travailleurs du privé que du public. On n’a pas l’illusion qu’un bulletin de vote changera tout, mais un des enjeux est aussi d’exprimer notre colère. L.P.B. : Quelle est votre ambition au soir du 14 mars ? F.F. : Nous ne nous sommes pas fixés d’objectifs. Ces élections, c’est un peu un sondage grandeur nature. Alors plus on aura de voix, plus on pourra peser sur l’opinion. L.P.B. : Sur quels leviers agiriez-vous pour améliorer les choses pour la région ? F.F. : Nous dénonçons notamment le fait que l’on utilise des fonds publics pour renflouer les entreprises à fonds per- dus. Par ailleurs, la Région a récupé-

Lutte Ouvrière ne fera pas de grand meeting. Sa stratégie d’ici le 14 mars : interpeller les salariés à la sortie des entreprises.

c’est exprimer une colè- re face à la situation actuelle où l’on veut fai- re payer la crise à des gens qui n’en sont pas responsables. Ce n’est que par une lutte d’ampleur que l’on pourra retrou- ver une situation nor- male. 21 régions sur 22 étaient gérées par la gauche : ont-elles sauvé un seul emploi ? L.P.B. : Selon vous, le salut viendra des travailleurs ?

“Un des enjeux : exprimer notre colère.”

ré des compétences comme la gestion des personnels A.T.O.S. mais depuis que la Région a récupéré les A.T.O.S. aucun progrès n’a été constaté. Exemple au lycée Pasteur où, malgré des tra- vaux d’agrandissement, aucun per- sonnel en plus n’a été embauché.

gérées par la gauche, il n’y a pas eu beaucoup de différences. Et ça, les gens en sont bien conscients. Je suis convain- cu que l’on va vers une explosion socia- le. Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.B. : Pour vous aussi, gauche et droite régio- nales sont à mettre dans le même panier ? F.F. : Je ne dis pas que gauche et droi- te c’est pareil. Mais quand ils sont au pouvoir, ils mènent malheureusement la même politique. Entre les Régions autrefois gérées par la droite et celles