La Presse Bisontine 108 - Mars 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 108 - Mars 2010

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LA BUTTE

Agression aux ciseaux

Climat tendu à la maison d’arrêt Plusieurs incidents et une mutinerie survenus depuis le début de l’année à la prison de la Butte font réagir les syndicats. La direction reconnaît et prend des mesures.

E n temps ordinaire, les surveillants de prison ont un devoir de réser- ve. Mais en début d’année 2010, à leurs yeux, trop c’est trop. Au nom des syndicats C.G.T., F.O. et U.F.A.P., Christophe Vernerey dénonce des conditions de tra- vail qui se dégradent. En quelques semaines, plusieurs

incidents sont venus émailler le quotidien de ces surveillants. L’année a mal commencé avec une agression d’un surveillant par arme blanche (au moyen d’une paire de ciseaux) au sein de l’établissement le 2 janvier dernier. Le 21 janvier, six déte- nus du quartier des mineurs ont refusé de réintégrer leur cellule en caillassant des sur- veillants. Certains d’entre eux ont été réintégrés de force, d’autres transférés à Épinal, d’autres enfin dirigés vers le quartier disciplinaire. L’agression d’un autre sur- veillant début février, toujours en arrêt de travail suite à des contusions et des lésions aux testicules, n’a fait qu’ajouter aux tensions actuelles. “Il a été agressé alors qu’il défendait une de nos collègues contre un déte- nu” précise Christophe Verne- rey. Par ailleurs, deux feux de cellules ont été provoqués au quartier disciplinaire. “Un autre détenu nous a plus récemment menacés. Il a déjà fait 18 éta- blissements…” La direction, consciente des pro- blèmes, tente de prendre des mesures, même si le phénomè- ne semble dépasser l’enceinte de la prison de Besançon. “On constate une recrudescence des violences un peu partout en Fran- ce hélas, dit Karine Lagier, la directrice de l’établissement. Mais depuis début janvier, c’est d’une manière assez forte mal- gré le fait que nous ayons moins de détenus qu’il y a un an. Seu- lement, s’il y a moins de déte- nus en général, il y a plus de détenus qui sont suivis pour des problèmes psychologiques. La population carcérale se dégra- de, comme elle peut se dégrader Alzheimer Depuis novembre dernier, une convention de partenariat a été signée entre l’État, la Caisse Nationale pour la Solidarité et de l’Autonomie et l’Union Nationale des Associations Alzheimer pour la mise en place d’une “formation des aidants familiaux”. Que vous soyez conjoint(e), fille ou fils d’un proche atteint d’une maladie diagnostiquée Alzheimer, maladie apparentée ou simplement “troubles de la mémoire”, cette formation a pour but de vous apporter de nouvelles réponses. renseignements : “Foyer les Cèdres”, 2 rue Kepler à EN BREF

à l’extérieur.” Parmi réponses apportées à ce regain de vio- lence, il y a eu une comparu- tion immédia- te, fait rarissi- me, d’un détenu que la justice a condamné à trois mois de prison ferme suite à ces inci- dents. Un autre a eu droit à 45 jours de quar- tier discipli- naire et “les plus virulents des mineurs ont été exclus dans un autre éta- blissement. Ce phénomène de groupe des les

91 surveillants travaillent à la maison d’arrêt de Besançon.

“Ce détenu a déjà fait 18 établisse- ments…”

mineurs nous a surpris” ajoute M me Lagier. Le quartier des mineurs doit faire l’objet d’une prise en charge différente des détenus. La vidéosurveillance doit également être renforcée dans l’enceinte de la maison d’arrêt. Malgré un relatif retour au cal- me et un effectif plutôt en bais- se en ce moment - 330 détenus contre 400 l’été dernier -, les surveillants dénoncent toujours ce climat d’insécurité grandis- sant au sein de lamaison d’arrêt. “On arrive à un summum. Cer- tains détenus sont vraiment fra- giles psychologiquement, ça devient très dangereux” prévient M. Vernerey désabusé.

J.-F.H.

Bourses Les étudiants ont jusqu’au 30 avril pour demander au C.R.O.U.S. une bourse ou un logement. Dossier à saisir sur www.crous- besancon.fr ou renseignements auprès de Brigitte Paget au 03 81 48 46 98/46 62. Jalmalv Conférence Écoute Jalmalv Besançon le 11 mars à 20 h 30 à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, 46, avenue Villarceau à Besançon sur le thème : “Fin de vie : les piliers de la loi française”. Par Jacques Ricot, auteur de “Philosophie et fin de vie”.

ZAC CHATEAUFARINE - BESANÇON Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et 14h à 18h30 et le samedi 9h à 12h et 14h à 18h Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi 0 825 824 125

Besançon. Tél. : 03 81 88 00 59.

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