La Presse Bisontine 102 - Septembre 2009
BESANÇON
La Presse Bisontine n°102 - Septembre 2009
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POLICE
40 kg déclarés
Drogue : la police procède à 108 interpellations
C’est l’affaire du début de l’été à Besançon : le démantèlement record d’un vaste réseau de trafiquants et de revendeurs après plusieurs mois d’enquête. Toutes les catégories professionnelles sont représentées.
C’ est en octobre 2008 que tout démarre sur la base “d’un renseignement recoupé par une information de l’antenne P.J. de Besançon. Un informateur du groupe “stupé- fiants” a révélé un gros trafic de cannabis et de cocaïne sur Pla- noise. Sept mois d’enquête ont été nécessaires” résume Nicolas Jolibois, le chef de la sûreté départementale. Le travail com- biné de la sûreté départemen- tale et de la police judiciaire a abouti à l’interpellation de 108 usagers, revendeurs et trafi- quants. “11 trafiquants étaient impliqués. Ces interpellations
Nicolas Jolibois, chef de la sûreté départemen- tale (à gauche) et Bénilde Moreau, responsable de l’antenne P.J. de Besançon.
dans la grande distribution, deux distributeurs de journaux, un comptable, une astrologue, un étudiant, un peintre, une mère au foyer, une aide-soi- gnante, un responsable demaga- sin, etc. Estimation du trafic : 16 kg pour une valeur de 79 000 euros. “Laurent a avoué acheter le kg de résine 2 000 euros, il le revendait le double.” Les deux dernières séries ont eu lieu le 15 mai et le 25 mai. La première à Battant, Planoi- se, Montrapon, aux Montbou- cons et dans le quartier Viotte. 19 interpellations dont Mourad et Ralide en têtes de réseau. Parmi les épinglés, un étudiant, un paysagiste, un employé de restauration, un chauffeur rou- tier. L’ultime vague d’interpellations est organisée dans le Haut-Doubs avec à la tête des circuits, Sami à Valda- hon et Saïd à Pontarlier. 21 inter- pellations sur Pontarlier, La Cluse-et-Mijoux, Valdahon, Avoudrey et Morteau. Parmi les prétendants, un maçon, une hôtesse d’accueil et un profes- seur de collège ! La principale tête de réseau de tout ce trafic, Abdel Ouaheb, a été interpellée sur le final, fin mai. En même temps que deux autres semi-grossistes, Kamel et Mourad, il a été écroué. Cet- te enquête au long cours a été rendue difficile par les méthodes particulièrement discrètes des trafiquants. “Je suis avec l’autre, tu viens comme d’habitude”, c’est le genre de phrase qu’ils se disent au téléphone. Pour brouiller les pistes, ils font deux ou trois fois le tour d’un rond-point, passent au feu rouge. C’est très difficile de les suivre” avoue un des enquêteurs qui a participé à ce démantèlement, un des plus vastes de ces dernières années dans le Doubs. Ce réseau opérait depuis au moins deux ans. La quantité totale déclarée de 40 kg de drogue n’est sans doute que la partie visible d’un iceberg beau- coup plus important. Ce déman- tèlement aura mobilisé 25 enquêteurs. J.-F.H.
ont donné lieu à 9 incarcérations et 2 contrôles judiciaires” ajou- te le patron de la police du Doubs. Le noyau de cet- te équipe de tra- fiquants était basé à Battant et à Planoise, avec des ramifications sur le pays de Gray, et les sec- teurs de Pontar- lier et de Valda-
“Beaucoup de fêtes dans le milieu du sport étudiant.”
hon. Ces interpellations ont été effectuées en six vagues suc- cessives, de début avril à fin mai. C’est sur la base d’une “sur- veillance physique et technique” des têtes de réseaux que les principaux leaders de ces tra- fics ont pu être arrêtés : six semi- grossistes qui alimentaient cha- cun une filière différente. “Ces têtes de réseaux sont des gens déjà connus pas la justice.” Première vague d’arrestation le 1 er avril à Gray sur un pré- nommé Mounir, ouvrier né en 1978. Résultat : 16 interpella- tions. Parmi eux, un menuisier, un vendeur, un ergothérapeu- te, une préparatrice en phar- macie et “pas mal de personnes sans profession. Mounir faisait le transport depuis Besançon, il affirme avoir revendu 5 kg de résine de cannabis depuis deux ans.” Deuxième opération le 7 avril sur Besançon, quartier de Palen- te-Orchamps avec une douzai- ne d’interpellations. Tête de réseau : Kader, surveillant dans l’Éducation Nationale, “qui ali- mentait beaucoup de fêtes dans le milieu du sport étudiant.” Troisième vague le 14 avril à Planoise avec 16 interpellations à la clé, dont le semi-grossiste, Fabrice, 25 ans, qui “reconnaît une revente de 6 kg au total qui lui auraient rapporté entre 12 000 et 18 000 euros.” Quatrième série d’interpellations au domicile des intéressés le 4 mai, “avec les deux plus gros trafiquants, Kamel et Laurent qui habitent au cœur de Pla- noise.” 25 interpellations ce jour- là, dont un chef de département
STATIONNEMENT Le casse tête de l’automobiliste
Parkings gratuits : la course au bon plan
Le parking Chamars en partie payant limite l’offre “gratuite”, incitant des automobilistes à se garer anarchiquement. Existe-t-il encore des endroits stratégiques pour éviter la contravention assurée ?
nouveauport fluvial,à deux pas dupont de Bregille. Jusqu’à la fin de l’été, on pouvait encore s’y garer gratuitement. Il reste encore les quais le long du Doubs , eux aussi largement utilisés.À terme, ils pourraient être interdits au stationnement… Ce ne sera sans dou- te pas pour la fin de l’annéemais avant 2014, c’est quasi certain. Quant au quartier Rivotte , l’offre s’est sensiblement réduite depuis lamise en place de parkings-minute. Quant aux Chaprais, la mise en stationnement payant de la rue de la Liberté fait grin- cer des dents même si la mairie offre un tarif préférentiel à 7 euros la semai- ne pour les résidents. Problème : cela ne garantit pas de trouver un empla- cement. À la gare où le stationnement est impos- sible, la ville a lancé depuis septembre “une zone de visite” au niveau des Gla- cis (là où se vendent les sapins deNoël) avec 90 places payantes. Dans ce jeu… à vous d’être chanceux. En chiffres - 36 735 contraventions pour “empla- cement payant” ont été dressées en 2008 par la police municipale de Besançon. - 8 616 contraventions pour “sta- tionnement gênant” - 2 244 véhicules en fourrière
À la recherche d’une place de par- king gratuite. Ce petit jeu, loin d’être amusant, les Bisontins le retrouvent à leur plus grand désarroi en cemois de septembre. Il semble qu’il se soit encore un peu plus corsé depuis que le parking Chamars est passé en partie payant (environ 250 places).C’est en tout cas le constat fait par de nom- breux usagers, fonctionnaires et sala- riés en tête, qui tournent en rond pour “dégotter” la bonne case. Déjà en hausse de 3 % dans le centre- ville l’an dernier, le trafic routier croît encore, obligeant la municipalité à prendre des dispositions pour repous- ser l’automobiliste loin du centre.Objec- tif :l’inciter à utiliser les parkings-relais situés àTemis,Micropolis et désormais aux Vaîtes où 60 places de stationne- ment sont offertes avec connexion au réseau de bus. Pour l’heure, des espaces attirent plus que d’autres.Ainsi,Temis fonctionnerait mieux (environ une qua- rantaine de voitures par jour) alors que Micropolis tarde à faire le plein. “Pour- tant, c’est un parking-relais avec des services. On peut y laisser sa voiture et demander à ce que l’on fasse les courses pour vous. On peut même la déposer et demander à ce quelqu’un vienne la rechercher pour la conduire au garage. Vous la reprenez réparée” rappelleNico- leWeinman,adjointe aux déplacements urbains, circulation, modes doux, sta-
tionnement, voirie. Problème,certains dénoncent lemanque de navettes. Avant l’arrivée du tram- way en 2014, Besançon essaye douce- ment mais sûrement de faire évoluer les mentalités en matière de circula- tion. “Difficile toutefois de changer les habitudes en peu de temps” convient l’adjointe. Même réduite, la marge de manœuvre pour trouver un emplacement gratuit demeure. Pour les lève-tôt, Chamars demeure le meilleur endroit. Après 7 heures du matin et l’arrivée du per- sonnel travaillant au centre hospitalier Saint-Jacques,c’est nettement plus com- pliqué. Les stationnements anarchiques pullulent. La mairie assure toutefois qu’elle n’a pas pris d’arrêté spécifique pour inciter lapolicemunicipale à veiller encore plus. “Nous n’incitons pas la ver- balisationmais le civisme” rappelleNico- le Weinman. Les rondes des agents de surveillance de lavoie publique (A.V.S.P.) à Chamars ne seront pas plus nom- breuses. “Nous allons verbaliser lorsque des personnes nous téléphonent car elles sont bloquées” explique Jean-Claude Roy, conseiller municipal délégué à la Police municipale. Disons que le phé- nomènedevases communicants se repor- tera au niveau du parking Battant , déjà fortement saturé. Autre endroit stratégique mais qui ne l’est plus : le parking situé derrière le
E.Ch.
Barbara Michelin, quatre contraventions cette année, a trouvé une place gratuite parking Battant. Pour se rendre en ville, elle préfère désormais prendre le bus.
Forfait pour les parents d’élèves La ville de Besançon reconduit le forfait de stationnement à prix cassé pour les parents dʼélèves lors de cette rentrée 2009-2010. Si votre enfant est sco- larisé à lʼécole Sainte-Ursule (primaire et maternelle) de Besançon, vous béné- ficiez dʼun rabais sur le prix du stationnement. Muni dʼune attestation de sco- larisation, rendez-vous à la mairie de Besançon qui vous remettra un ticket de valeur. En déboursant 15 euros, la ville vous offre 15 euros de plus, soit 30 euros. À raison dʼun coût de stationnement à 1 euro lʼheure, vous pour- rez déposer votre bambin en toute tranquillité devant sa salle de classe. À savoir : Forfait stationnement parents d’élèves, uniquement pour les enfants scolarisés à l’école Sainte-Ursule. Renseignements en mairie de Besançon.
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