La Presse Bisontine 102 - Septembre 2009

LE PORTRAIT

La Presse Bisontine n°102 - Septembre 2009

39

HUMOUR De Besançon à Paris Jérôme Daran

en toute bonne foi

L’humoriste bisontin, auteur de textes pour Florence Foresti, cartonne avec son propre spectacle dans les

Le Bisontin Jérôme

salles parisiennes. Après des prolongations au Splendid, bientôt son premier Olympia ?

Daran joue les prolongations au Splendid où il est à

“E n toute mauvaise foi”. C’est ainsi, résumée, la face visible du Bison- tin, qu’il affiche sans vergogne sur les murs de la capitale pour vanter son spectacle, fait de ces petits riens qui donnent le sel du quo- tidien de ce personnage qu’il s’est composé à force d’observation et d’expérience. Est-ce le vrai Jérôme Daran sur scène, ce type d’une mau- vaise foi crasse et d’une ironie dou- cement décapante ? Seuls ses parents

comique la plus douée de sa généra- tion - a fait appel à lui pour écrire les textes de ses mémorables interven- tions dans l’émission télé de Laurent Ruquier ? Pourtant, cette soudaine exposition sous les feux du show-biz n’éblouit pas le jeune trentenaire. Lui aussi a dû ramer avant de voir son patronyme barrer la façade du Splen- did. “Ça va crescendo” reconnaît-il modestement. “Ça fait plaisir car ça vient récompenser un gros boulot.” À l’affiche du Splendid depuis avril, il prolonge avec 70 dates supplémen- taires, jusqu’en décembre. “Ce qui fait chaud au cœur, c’est que les gens vien- nent désormais pour moi. Avant, ils venaient pour découvrir. Là, ils savent ce qu’ils viennent voir.” À quoi ressemble-t-elle, son histoire à lui, Jérôme Daran ? Fin des années quatre-vingt-dix, il monte à Paris, comme il le dit, “D.E.U.G. d’anglais pas en poche” , puis enchaîne les petits boulots : “barman, serveur, re-bar- man, re-serveur” tout en ébauchant ses premiers sketches. Auditions, portes au nez, espoirs, premières repré- sentations dans de modestes salles,

l’affiche jusqu’en décembre.

avant la révélation en 2004 quand il fait partie des invités du mythique festival “Juste pour rire” à Montréal. C’est là qu’il commencera à collabo- rer avec Florence Foresti, pour qui il écrira ensuite les sketches qu’elle pré- sentera dans l’émission “On n’est pas couché” de Laurent Ruquier. Remarqué par un producteur, le Bison- tin est engagé au Point-Virgule, ce café-théâtre qui a révélé tant d’humoristes. Deux ans plus tard, une plus grande scène, le théâtre Trévise. En 2008, nouveau palier franchi avec les planches du Splendid. Son objec- tif aujourd’hui ? “Évoluer, juste bien faire les choses, soigner mon travail. On n’est pas comique du jour au len- demain, il faut 5 ans pour faire un bon spectacle. Dans ce milieu-là, il faut

plus de mon âge” sourit le trentenai- re. Il y a quelques mois, il a eu la sur- prise de voir débarquer au Splendid une délégation d’une quarantaine de Bisontins emmenés par lemaire Jean- Louis Fousseret. “J’étais touché, j’ai ressenti de la fierté.” Progressivement, Jérôme Daran est passé de l’ombre à la lumière. De récentes apparitions télé - notamment un samedi soir sur France 2 cet été - l’ont révélé un peu plus encore sous les feux des projec- teurs. Le type un brin loser dont il a fait son personnage fétiche n’est décidément que le reflet de sa fertile imagination. Dans la vraie vie, le Bisontin Jérôme Daran est un chic type. Et vachement sympa avec ça… J.-F.H.

mettre son ego de côté, ne pas vouloir précipiter les choses.” En janvier pro- chain, une tournée l’emmènera dans toute la France. Et après ? “Je n’ai pas d’ambition par- ticulière. C’est souvent une question de rencontres. En ce moment, je suis aus- si sur l’écriture d’un film. Je suis du genre à travailler à l’affectif” dit-il. En 2010, Jérôme Daran espère pouvoir caler une autre grosse salle parisien- ne, “la Cigale ou l’Olympia, ce serait bien.” L’humoriste bien installé à Paris n’en oublie pas pour autant sa ville d’origine. “J’y reviens ce week-end faire un bar- becue avec des potes à Thise…” Plus jeune, son Q.G. était le bar le Cousty, rue de Dole. “Aujourd’hui, j’aime bien des endroits comme le Balancier, c’est

à Besançon, ou ses amis proches, peuvent le savoir. Car au-delà du personnage qu’il joue sur scène, Jérô- me Daran, le vrai, est plutôt du genre cool . Le style de pote qu’on aimerait tous avoir. Le Bisontin est deve- nu en quelques mois une des coqueluches de la scène comique française. Est-ce un hasard si Florence Foresti - sans doute la

“J’aime bien des endroits comme le Balancier.”

Votre cinéma au cœur de la ville BEAUX ARTS

CINÉMA

L’ARMÉE DU CRIME À partir du 16 septembre

NON MA FILLE TU N’IRAS PAS DANSER À partir du 2 septembre

DESTINATION FINALE 4 À partir du 26 août

LE COACH À partir du 9 septembre

UN PROPHÈTE À partir du 26 août

ECRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. MARCHE BEAUX ARTS - BESANÇON - Répondeur programme : 0892 696 696 (0,34e TTC/min) www.cinemaspathe.com

BEAUX ARTS

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online