La Presse Bisontine 102 - Septembre 2009

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°102 - Septembre 2009

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8 000 postes supprimés en un an en Franche-Comté

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Des vacances d’été plus longues que prévu pour les frontaliers

Lʼ I.N.S.E.E. Franche-Comté a fait ses calculs et déduit que la récession que la région tra- verse est plus importante encore que celle de 1993. Lʼemploi salarié a bais- sé en 2008 de 2,6 % et “aucun sec- teur n’a été épargné” commentent les statisticiens locaux. 8 000 postes ont été supprimés en un an, dont “80 % sont des emplois intérimaires.” Résul- tat de cet affaiblissement de lʼactivité économique : pour la première fois depuis 2001, “les créations d’entreprises dans la région ont été moins nombreuses que les années précédentes.” La Franche-Comté enre-

gistre même la plus forte baisse des régions métropolitaines avec - 4,7%. Sur le plan national, si 2007 avait été une année faste avec la création de 335 000emplois, la tendancesʼest inver- sée en 2008 (93 000 destructions dʼemploi) et pour 2009, “on estime à 592 000 le nombre de destructions d’emploi d’ici la fin de l’année” observe Didier Blaizeau, le directeur de lʼI.N.S.E.E. Franche-Comté à Besan- çon. Rien quʼau cours du premier tri- mestre 2009, 174 000 ont été sup- primés en France. Même triste constat pour le chômage où la Franche-Comté se hisse à la

deuxième place des régions françaises pour lahaussedu chômage. “Lenombre de demandeurs d’emploi en Franche- Comté progresse de 8,3 % en un an. La hausse se concentre essentielle- ment sur le dernier trimestre (+ 6,7%).” Le chômage atteignait les 8,7%début 2009. Seule bonne nouvelle dans ce tableau morose dressé par lʼI.N.S.E.E. au début de lʼété : la désinflation, cʼest-à-dire la baisse du taux dʼinflation. Ce phéno- mène devrait permettre cette année une légère hausse du pouvoir dʼachat des ménages. Une petite éclaircie au milieu de lʼorage.

B esançon compte environ 2 % de travailleurs frontaliers qui chaque jour vont travailler en Suisse. Dans lʼindustrie horlo- gère, la plupart des salariés bénéficient de trois à quatre semaines de vacances en été. Mais en raison de la dégrada- tion de la conjoncture économique, la plupart des entreprises “demandent à leurs collaborateurs de solder les vacances qu’ils auraient en retard” observe le syn- dicat suisse Unia. Des employés se retrou- vent donc avec une, voire deux semaines de congés supplémentaires. Ils ne repren- dront le travail que début septembre alors que la rentrée a lieu en général mi-août. Cʼest la conséquence directe du ralentis- sement de lʼactivité industrielle, et ce nʼest quʼune étape. Car le solde de congés est obligatoire en Suisse pour que les sociétés puissent mettre en place le chômage partiel. Une mesure

à laquelle la plupart dʼentre elles ont déjà recours. “C’est une alternative au licen- ciement. Il est obligatoire que les entre- prises passent par là si elles veulent gar- der leur personnel pour pouvoir mobiliser les compétences lors de la reprise. Nous avons fait une demande pour que le chô- mage partiel puisse être étendu de 18 à 24 mois” précise le syndicat Unia. Dans les ateliers, on débraye souvent plu- sieurs jours par mois. Plus de 800 per- sonnes ont été licenciées dans le canton de Neuchâtel depuis le début de lʼannée (selon le syndicat Unia, il y a autant de rési- dents que de frontaliers). Ce syndicat refu- se de céder au pessimisme. Le chômage partiel nʼest quʼune mesure transitoire avant le retour de jours meilleurs. “L’industrie hor- logère a toujours été soumise à des fluc- tuations. Ce qui est valable aujourd’hui ne le sera probablement pas l’année pro- chaine.” Tout est question de confiance.

Didier Blaizeau, directeur de l’I.N.S.E.E. Franche-Comté.

Osselle ne souhaite pas “polémiquer”

C et été, la plage dʼOsselle a fait le plein. Surtout avec les chaleurs du mois dʼaoût. Dans notre dernier numéro (La Presse Bisonti- ne numéro 101), nous avons évoqué les difficultés de dia- logue rencontrées entre le gérant de la plage - Frédé- ric Michel - et la municipali- té dʼOsselle, cette dernière souhaitant revoir le bail le liant avec le gérant. Première conséquence par déci- sion de justice : lʼexpulsion de Jacques Mazzolini, ancien gar- dien du site situé non loin de Saint-Vit, contraint de payer des dommages au gérant de la pla- ge. Une partie de la population sʼest mobilisée au début de lʼété en

placardant des affiches contre son expulsion. Représentée par le cabinet dʼavocats Dufay-Suis- sa-Corneloup, la municipalité tient à rappeler “qu’elle ne sou- haite nullement polémiquer : elle est tenue par le respect de règles strictes et sa volonté de s’y conformer ne peut lui être reprochée.” La commune, pour être en règle, nʼa dʼautre choix “que de délivrer congé à Mon- sieur Michel afin de pouvoir lan- cer une procédure conforme aux règles de mise en concur- rence régissant les délégations de service public .” Les deux parties nʼont pas trouvé de ter- rain dʼentente. Heureusement, ces vagues à la plage nʼont pas eu de conséquences directes sur la tranquillité des baigneurs et leur bronzage.

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