La Presse Bisontine 102 - Septembre 2009

La Presse Bisontine n°102 - Septembre 2009

DOSSIER

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PROJET Des tractations en coulisses Le futur cœur sportif se situera à Léo-Lagrange Si elle ne va pas tuer le projet imaginé par la Ville de Besançon, la crise sportive va retarder l’idée de créer un pôle sportif dynamique autour de Léo-Lagrange alors que les terrains sont achetés et le déménagement du service des sports acté.

Le stade Gaston Gérard de Dijon a été entièrement rénové pour accueillir un club en Ligue 2.

L a Ville de Besançon assure que rien n’est - encore - défini. Et pourtant, elle a déjà mis les formes adminis- tratives pour arriver à ses fins : construire à proximité du stade Léo-Lagran- ge un espace où le sport sera roi avec d’ici à plus ou moins long terme avec l’apparition de nouveaux équipements sportifs, de nou- veaux parkings, de nouveaux services. Concrètement, elle a racheté des terrains et bâtiments dans le but d’inscrire dans son Plan local d’urbanisme (P.L.U.) une poli- tique de développement des structures spor- tives dans la zone de Léo-Lagrange, entre la rue de Trépillot et l’avenue du même nom. Pour exemple, la maison occupée par le bar “du Vélodrome” a été rachetée par la muni- cipalité pour être démolie. “Ce que va faire la Ville ensuite, je n’en sais rien !” lâche Robert Beaune, 74 ans, gérant actuel du bar

Les premiers travaux ont débuté entre les courts de tennis et le stade Léo-Lagrange.

qui prendra sa retraite après la démolition. La mort annoncée lui laisse de l’amertume même s’il était prévenu. La nouvelle place qui en résultera permet- tra l’élargissement de l’avenue Léo-Lagran- ge, la création d’une piste cyclable et éven- tuellement un nouveau stationnement en face du Palais des Sports. “Pour le moment, nous n’avons aucune date” précise Michel Loyat, adjoint à la municipalité de Besan- çon et en charge de l’urbanisme qui s’empresse de rappeler “qu’aucun projet définitif n’est pour l’instant arrêté.” On veut bien le croire. Toujours est-il que la zone a été placée en zone “Équipement collectif”. En clair : Besançon a les moyens adminis- tratifs pour construire à proximité du sta- de de foot de nouveaux équipements (gym- nase, salles pour les clubs…). “C’est un peu prématuré d’en parler en raison du contex-

te actuel. À chaque jour suffit sa peine” pré- vient Patrick Bontemps, adjoint aux sports. On commence pourtant à en voir les pré- mices avec la construction de la tribune Ouest du stade de football (environ 9 mil- lions d’euros) et bientôt avec les courts de tennis situés derrière celle-ci (lire par ailleurs) ou encore avec les zones de stationnement sorties récemment de terre. Seul hic : la mairie ne peut “raser” l’immeuble situé entre le stade et le bar du Vélodrome. “Cela fait partie des erreurs du passé” admet Michel Loyat. Si l’idée n’est pas de renforcer l’offre sportive au centre-ville aux dépens des quar- tiers, elle s’inscrit néanmoins dans la volon- té de trouver un espace où le sport - notam- ment de haut niveau - aura le droit à une belle tribune. Facilité d’accès grâce aux zones cyclables puis liaison avec le tramway sont les argu- ments avancés. Viendra ensuite l’idée de créer des services (restaurants, boutiques). Si louable soit-il, le projet pourrait rester au point mort jusqu’aux prochaines élec- tions à moins qu’un club retrouve le haut niveau… Le service des sports de la Ville de Besançon montre toutefois le chemin puisqu’il va déménager de ses bureaux actuels pour s’installer dans les anciennes salles de l’école Trépillot. En coulisses, les tractations sont lancées…Reste à attendre le coup de sifflet. E.Ch.

qui recevait de l’argent d’un autre côté.” Problème du sport dijonnais : il n’arrive pas à garder ses pépites. Bref, notre voisin a pris conscience que le sport est une valeur versatile mais a assumé de le sup- porter. Jusqu’à quand pourra-t-il le faire ? E.Ch. Dijon BUDGET DE LA VILLE ALLOUÉ AU SPORT : 11 % Football (Ligue 2) : 950 000 euros (800 000 pour la S.A.S.P. et 150 000 pour lʼassociation) Basket (Pro A) : 940 000 euros (800 000 pour la S.A.S.P. et 140 000 pour lʼassociation) Hockey (Ligue Magnus) : 137 000 euros Handball féminin (Division 1) :

L’historique bar du Vélodrome géré par Évelyne Dubin (à droite) et Robert Beaune va être rasé. Les gérants disent ne pas connaître encore la date. La Ville est propriétaire des murs.

164 000 euros + 20 000 euros en cas de coupe dʼEurope

Handball masculin :

460 000 (Ville + Grand Dijon)

B.R.C.-TENNIS Il s’inscrit dans le plan sportif bisontin Le tennis prend la balle au bond Première pierre du futur espace sportif du centre-ville : la réfection des courts de tennis du B.R.C., derrière le stade de football. Le club monte au filet…

Environ 300 clubs Mulhouse BUDGET DE LA VILLE ALLOUÉ AU SPORT : MOINS DE 7 % Football (C.F.A.) : Besançon BUDGET DE LA VILLE ALLOUÉ AU SPORT : ENVIRON 7,3 % B.R.C. Foot : Volley féminin : Natation :

400 000 euros 270 000 euros 180 000 euros

D ans l’ombre du stade de football, les courts de tennis du B.R.C. veulent en sortir. Au sens propre, comme au figu- ré. La Ville de Besançon va leur en donner les moyens en inscrivant le tennis dans son plan directeur sportif. L’objectif est de redonner de la couleur au complexe tennistique (10 courts) du centre-ville, qui malgré des locaux vétustes, arrive à attirer de nombreux joueurs tout au long de l’année. Originalité dans ce dossier : la mairie aide un club pro- priétaire de ses terrains, preu- ve qu’elle souhaite l’inscrire coûte que coûte dans son sché- ma directeur. “Nous sommes le seul club de tennis où l’on peut jouer toute l’année, tous les jours, dit Bernard Mis- metti, président depuis un an du B.R.C. tennis. Il arrive sou- vent que des personnes vien- nent le midi pour jouer lors de leur pause travail. Après leur match, ils peuvent man-

ger.” L’activité est donc là. Besan- çon l’a bien compris et va aider financièrement le B.R.C. à réa- liser sa mue et pourquoi per- mettre à ce dernier de recou- vrer les lustres d’antan en profitant notamment d’un bar- brasserie flambant neuf. Les deux parties ont à y gagner. Pour l’anecdote, le club du P.S.B. tennis devrait fusion- ner avec ce dernier afin de donner encore plus de poids à la future structure qui s’inscrira directement dans le nouveau plan “Léo-Lagran- ge” imaginé par la Ville, mais qui semble tousser à mesure que les déboires des clubs spor- tifs de haut niveau font sur- face. ` Le B.R.C. tennis, présidé par Bernard Mismetti, va connaître un lifting profond en rénovant ses ins- tallations.

340 000 euros (subvention gelée pour lʼheure)

B.B.C.D. (basket) : E.S.B.-F. (handball) : E.S.B.-M. (hand) : A.S.P.O. H.B. (hand) :

500 000 euros (gelée) 390 000 euros (gelée)

200 000 euros 30 000 euros 15 000 euros 35 000 euros 3 000 euros 5 000 euros 12 000 euros 3 000 euros 2 000 euros

B.V.B. (volley) : O.B. (rugby) : B.S.C. Hockey : Roller hockey :

BesacʼR.C. (basket) :

C.O.P.C. :

A.S.C. Salins-Bregille :

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