La Presse Bisontine 100 - Juin 2009

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La Presse Bisontine n° 100 - Juin 2009

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BESANÇON Le Raidhandi’forts Un autre regard sur le handicap De plus en plus d’associations sportives s’ouvrent aux handicapés moteurs ou mentaux. Les manifestations sportives en font de même. Le Raidhandi’forts a même été victime de son succès. Quelles retombées ?

Président du P.S.B. Aikibudo, Jean-Pierre Hirschy a participé au Raid- handi’forts avec un membre de son club, déficient visuel. Objectif : montrer que les handicapés peuvent pratiquer un sport avec les valides.

J ean-Pierre Hirschy est le pré- sident du club d’Aikibudo du P.S. Besançon. Un club qui regroupe une quarantaine de licenciés. Comme n’importe quel béné- vole, il gère, organise. En un mot, il travaille pour les autres. Il a voulu passer à l’étape supérieure en inté- grant dans son association une per- sonne handicapée. Il y a cinq ans, Patricia Choulet, alors déficiente visuelle, est venue le trouver pour

participer aux cours d’Aikibudo, art martial “qui ressemble à l’aïkido avec davantage d’armes” précise-t-il. Il a accepté avec un objectif : “intégrer Patricia à toute l’équipe.”

Aujourd’hui, le pari est réussi. “Lorsque je fais mes cours, j’arrive à oublier Patricia. Les élèves du club se sont investis. Ils l’aident.” Preuve en est, le club a participé au Raidhandi’forts le samedi 16 et dimanche 17 mai. Organisée par la Ville de Besançon, le centre omnisports Pierre-Croppet,

capés peuvent aussi faire du sport. Plusieurs associations sont nées, à l’instar de Sinaps (Soutien à l’insertion des personnes handicapées par le sport) dont l’objectif est de mettre en relation les parents d’enfants handi- capés avec les bonnes adresses. Un travail de longue haleine qui porte ses fruits. À l’issue du raid 2008, une

nal handisports. Espérons que le cru 2009 soit aussi porteur. Car l’un des objectifs est de faciliter l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap. Ces dernières subissent des durées de chômage deux fois plus longues que les valides. L’équipe de mission handicap, avec l’aide de la cellule U.F.R.-S.T.A.P.S. (partenaire du raid) envisage de réa- liser un film pédagogique, avec le raid comme toile de fond. But : “instiller un changement d’attitude de la part des recruteurs face à un demandeur d’emploi en situation de handicap.” À charge ensuite de diffuser cette vidéo auprès des chefs d’entreprises, représentants associatifs et institu- tionnels… E.Ch.

la mission handicap du C.C.A.S., cet- te deuxième édition du raid sportif et culturel a associé des personnes handicapées (handicap mental et moteur), des sportifs, des représen- tants d’entreprises et de la société civile. Au total, 17 équipes de 6 per- sonnes ont vécu une aventure com- mune “où les valeurs d’entraide, de coopération, de solidarité ont été au cœur de l’action.” Problème : la manifestation fut vic- time de son succès. “Nous avons dû refuser des équipes” , regrettait Denis Weil, président du centre omnisports Pierre-Croppet. Et d’ajouter : “Au moins, cela nous conforte pour les pro- chaines années. Il faudra réfléchir.” Bref, la demande est là. Les handi-

Le service des sports de la ville de Besançon s’est associé à la manifestation Raidhandi’forts. 17 équipes se sont affrontées.

personne en situation de handicap a été recru- tée dans une agence bancaire, une autre a pris une licence dans un club d’escalade, une a participé à une cour- se cycliste en compa- gnie d’un coéquipier valide, une autre a rejoint le comité régio-

“Recrutée par une agence bancaire.”