La Presse Bisontine 100 - Juin 2009

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 100 - Juin 2009

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Industrie Un commissaire pour sauver l’industrie

BESANÇON

Insertion professionnelle L’étudiant au cœur de l’entreprise

L’Université de Franche-Comté veut fonctionner à l’image des écoles d’ingénieurs en créant un dispositif d’aide à l’insertion professionnelle. Une convention a été signée avec l’A.P.E.C. (emploi des cadres). Les plus diplômés devraient en profiter.

existent depuis plus de 30 ans” , rappelle Michel Stimpfling, un des premiers à diri- ger les étudiants vers la professionnalisa- tion. Le B.A.I.P. répond à la nouvelle mission fixée par la L.R.U. à la demande du minis- tère. Il possédera une interface web per- mettant de diffuser toutes les offres de stages et d’emplois reçues. Actuellement, environ 600 offres de stages sont proposées (400 vers les entreprises et environ 200 vers les collectivités). Le but étant d’augmenter le nombre d’offres sachant que les étudiants devront réaliser de plus en plus de stages. L’équation est loin d’être simple : “Avec la crise économique, on s’aperçoit que les étu- diants ont plus de difficulté à trouver un stage à l’étranger” analyse Élodie Belle, membre de la mission stage-emploi. En partenariat avec leM.E.D.E.F., le B.A.I.P. arrive à trouver de nombreuses offresmême si certains secteurs paraissent “bouchés. ” “C’est le cas du social” , note Élodie Belle. “Les étudiants qui recherchent des stages d’intervention (faible durée) ont également dumal à trouver.” En clair, il faut être diplô- mé dans un secteur comme celui de la recherche pour être certain de décrocher un précieux sésame. Dès la rentrée prochaine, le B.A.I.P. va lan- cer ses “rendez-vous de l’emploi”. Des jour- nées ciblées sur différents secteurs d’activité, qui se dérouleront sur différents lieux d’implantation de l’U.F.C. aussi bien àBesan- çon que dans le Nord Franche-Comté. Les étudiants se sentiront un peumoins seuls. E.Ch. Contact du bureau d’aide à l’insertion professionnelle : baip@univ-fcomte.fr

Gilles Cassotti, nouveau

commissaire à la réindus- trialisation.

D élivrer un acquis pédagogique aux étudiants, c’est bien. Leur trouver un stage dans une entreprise pour le mettre en pratique, c’est mieux. Ce vaste chantier mis sur pied depuis de nombreuses années prend forme à l’Université de Franche-Comté. Claude Condé, son président, a signé début mai une nouvelle convention de partenariat avec Jean-Louis Boffy, son homologue pour l’A.P.E.C. Franche-Comté et Bourgogne (emploi des cadres). Des connaissances, l’U.F.R. en possède. Lui reste désormais à combler un vide : le fossé entre les bancs de la faculté et le monde du travail.

Selon les statistiques de l’Observatoire des formations de la vie étudiante, cellule de l’U.F.C., le taux pour trouver un stage est bon.À condition néanmoins de posséder un diplôme au moins supérieur à Bac + 4. “On ne peut pas accepter qu’un doctorant (Bac +8) ne puisse valoriser son diplôme car il ne trouve pas de stage” résume Sophie Zecchi- ni, une des six membres du bureau d’aide à l’insertion professionnelle (B.A.I.P.). Le B.A.I.P. qui va fonctionner avec l’A.P.E.C. va devoir dénicher des offres de stage en démarchant les responsables d’entreprise. La cellule a déjà tissé de nombreux liens et semble rodée. “Nos relations avec l’A.P.E.C.

C’ est à l’occasion de la visite du secré- taire d’État à l’Industrie Luc Chatel le 28 avril à Besançon qu’a officiellement été nommé un commissaire à la réin- dustrialisation. Gilles Cas- sotti, habitué des cabinets préfectoraux, n’est pas un inconnu dans la région puis- qu’il travaille depuis plu- sieurs années au S.G.A.R. (secrétariat général aux affaires régionales) à Besan- çon. C’est le deuxième poste de ce type créé en France en cette période de crise. Sur le plan national, 500 000 chômeurs sont venus gon- fler les rangs des services

de l’emploi depuis le début de la crise à l’automne der- nier. En Franche-Comté, on déplore 6 000 demandeurs d’emploi supplémentaires. En France, la production industrielle a connu la plus forte baisse depuis 1975 et le second choc pétrolier. Le travail de Gilles Cassotti consiste à “coordonner les moyens de l’État en Franche- Comté.” Les commissariats à la réindustrialisation sont dotés d’une enveloppe natio- nale de 100millions d’euros. Sur le bureau de Gilles Cas- sotti, les premiers dossiers à traiter se nomment Diehl Augé Découpage (Besan- çon), Faurecia ou encore Key Plastics.

Une convention a été signée entre

l’Université de Franche-Comté et l’A.P.E.C. But : aider les étudiants à trouver des stages dans les entreprises.

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