La Presse Bisontine 100 - Juin 2009

La Presse Bisontine n° 100 - Juin 2009

LE GRAND BESANÇON

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Signé le 5 mai Protocole anti-crise : une vingtaine d’entreprises concernées S ous la houlette du Conseil régional de Franche- Comté, le protocole interprofessionnel anti-crise a été signé le 5 mai dernier. Il s’agit de cette fameu- se “expérimentation” voulue par la présidente de la Région Marie-Guite Dufay qui consiste à “assurer le maintien de tous les salariés dans l’emploi et le main- tien du contrat de travail, au minimum pendant la durée d’accompagnement de l’entreprise.” Et, volet le plus important, le maintien du salaire, le temps de chôma- ge partiel étant compensé par une période de forma- tion au bénéfice des salariés de ces entreprises confron- tées à une baisse d’activité. Pour l’instant, ce dispositif ne concerne que 25 entre- prises de la région. Bien insuffisant aux yeux des syn- dicats et notamment de la C.G.T. qui estime “qu’au moins 100 entreprises pourraient être concernées” , note Jacques Bauquier, responsable départemental du mouvement. Ce genre d’accord, signé par tous les

SPORT

L’E.S.B.-F. dans une spirale infernale Pour sauver le handball féminin bisontin L’E.S.B.-F. lance une souscription publique pour tenter de renflouer un déficit de plus de 356 000 euros et va licencier du personnel. Le club n’est pas certain de rejouer en Division 1 l’an prochain.

“C’ est une mesure exceptionnelle… Si l’E.S.B.-F. lance une sous- cription publique, c’est pour conti- nuer à vivre !” Laurent Maillard, président de l’Entente sportive de Besançon fémini- ne (’E.S.B.-F.) n’a rien caché de l’état d’urgence. En faisant appel “au bon cœur” des amoureux du handball, l’entente spor- tive espère récupérer de l’argent afin de combler une dette de 356 000 euros (au 31 décembre 2008). Les handballeuses bisontines se seraient volontiers passées de cette opération séduc- tion. Après avoir fait le spectacle sur le ter- rain (le club occupe la 5 ème place de D1), les filles vont mener des animations à Besan- çon comme l’organisation d’un loto pour sau- ver leur club en danger. Cette souscription

Le président du club de handball féminin de Besançon Laurent Maillard a expliqué les raisons de l’énorme déficit. Il en appelle aujourd’hui à l’aide des Bisontins en

lançant une souscription publique.

nale : “Et surtout, que l’on ne dise pas que nous sommes déficitaires car nous payons trop nos joueuses. La plupart des filles tou- chent 1 035 euros de salaire net…” Toujours est-il que l’E.S.B.-F. va diminuer sa masse salariale de 460 000 à 300 000 euros avec la suppression d’emplois administratifs et sportifs (le nombre de licenciements n’est pas encore connu). Le but étant d’épurer la dette avec une économie de 250 000 euros. Des joueuses vont également quitter le club. Le centre de formation, lui, va cesser. L’avenir n’est pas rose - les banques n’ont pas enco-

re assuré leur soutien - mais le club est loin d’être résigné : “Si on se qualifie pour la Coupe d’Europe, on reprend 50 000 euros. On espère en récupérer autant avec la sous- cription et ainsi montrer que les Bisontins suivent leur équipe.” Triste sort. L’E.S.B.-F. va présenter le 22 mai lors de son passage à la D.N.C.G. un plan d’épurement de la sa dette avec une écono- mie de 250 000 euros. Mais rien ne dit que les Bisontines joueront encore en D1 l’année prochaine. À suivre. E.Ch.

publique lancée auprès de l’ensemble des amoureux du handball de la région “ne ser- vira pas à éponger la dette pré- cise la joueuse Aurélie Rou- quette, mais à repartir l’année prochaine en Ligue nationa- le de handball (L.N.H.).” Sport collectif le plus titré à Besançon (Coupe d’Europe remportée en 2003 suivie d’une coupe de France en 2005), la situation financière s’est dégradée au fil des années sans que personne ne tire la sonnette d’alarme. Laurent Maillard, le président, n’a pu enrayer cette spirale infer-

“Des salaires de 1 035 euros par mois.”

syndicats représentatifs, permet de “jeter les bases d’un nouveau droit. On fait bou- ger les lignes s’enthousiasme la prési- dente de Région Marie-Guite Dufay. On a inventé la Sécu en 1945, il faut main- tenant trouver le moyen d’être sécurisé quand on travaille en entreprise.” Cette mesure arrive dans un contexte où le chômage en Franche-Comté a fait un bond de 35 % en un an, contre 17 % sur le plan national. L’État a apporté 3,5 millions d’euros au financement de ce protocole. J.-F.H.

“On fait bouger les lignes.”

Pour effectuer un don : E.S.B.-F. : 03 81 47 35 85 ou 06 73 06 79 21. Espèce ou chèque à l’ordre de l’E.S.B.-F. Pour envoyer le règlement : E.S.B.-F., souscription publique : 42, avenue Léo-Lagrange à Besançon, BP 51 183, 25003 Besançon CEDEX. Possibilité d’effectuer un virement bancaire sur le compte E.S.B.-F. Société Générale 30003 00328 00120167378 34.

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