La Presse Bisontine 100 - Juin 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 100 - Juin 2009

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BESANÇON Garde des enfants en été Les crèches dépannent les parents… sous condition Pour bénéficier du service “dépannage”, les parents doivent désormais fournir

Le nouveau règlement simplifie aussi la gestion des crèches pendant l’été. Le personnel prendra ses vacances en même temps que la crèche fermera ses portes.

un justificatif de leur employeur précisant que leurs dates de congés d’été sont incompatibles avec celles de la fermeture de la crèche qui accueille habituellement leur enfant.

même temps que la crèche pour qu’ils s’occupent de leur enfant. Le système est donc plus contrai- gnant, mais l’adjointe affirme que les parents qui galèrent pour faire garder leur bambin seront dépannés. Actuellement, le service muni- cipal de la petite enfance a enre- gistré une cinquantaine de dos- siers de demande de dépannage. “Nous en avons fait une auprès de la mairie mais nous n’avons pas encore obtenu la réponse. Avant d’entreprendre cette démarche nous avions commencé à réfléchir à une solution de secours” indique cette mère de

famille qui a joint au dossier, pour elle et son mari, un justi- ficatif de leur employeur res- pectif. Il n’y a donc pas de rai- son pour qu’elle ne puisse pas bénéficier du dépannage. “Cepen- dant, je me demande, dans le cas oùmon employeur ne m’avait pas fourni de justificatif, si j’aurais dû prendre mes vacances en juillet en même temps que la crèche et mon mari en août, auquel cas nous n’aurions pas eu de vacances en commun” s’interroge cette maman. Fran- çoise Fellmann estime qu’il y a aucune raison à ce qu’un employeur ne délivre pas de jus-

L’ année dernière encore, les parents pouvaient demander un “dépan- nage” si les dates de leurs congés d’été ne corres- pondaient pas à celles de la fer- meture de la crèche qui accueille habituellement leur enfant. Il suffisait d’en informer la direc- tion qui orientait alors le bam- bin vers un autre établissement qui le prenait en charge en juillet ou en août.Mais ce système pra- tique, simple et souple pour les parents consignés au bureau pen- dant l’été vient d’être modifié. Désormais, ils peuvent encore prétendre au “dépannage” à condition que le père et la mère puissent fournir une attesta- tion de leur employeur indi- quant que les dates de congés du salarié sont incompatibles avec celles de la fermeture de la crèche. Par cette procédure de contrôle, Françoise Fellmann, adjointe en charge de l’éducation,

petite enfance et famille, entend mettre un terme à la manière de fonctionner de certains parents qui avaient tendance à abuser un peu trop du dépan- nage. “On s’est aperçu que des gamins étaient en crèche 52 semaines par an. Je souhaite que l’on n’excède plus 48 semaines” dit-elle. Il y a donc quatre semaines en été durant lesquelles on deman- de aux parents de trouver d’autres solutions que la crèche pour faire garder leur enfant en sollicitant, par exemple, la famil- le, essentielle pour Françoise Fellmann. “C’est bien que l’on parle des parents qui ont besoin de modes de garde, mais on ne se soucie pas suffisamment des enfants ballottés parfois d’une structure à une autre.” Le but visé par cette nouvelle organisation est bien d’inviter les parents à prendre leurs congés tant que possible en

tificatif. Même si la municipalité annon- ce qu’elle fera preuve de bien- veillance, la modification du règlement s’accompagne de grin- cements de dents du côté des parents dont l’enfant fera sa première rentrée à l’école mater- nelle après les vacances d’été. “Lorsque la crèche ferme en juillet, il est prévu qu’à sa réou-

verture en août, elle n’accueille plus un enfant qui entrera à l’école au mois de septembre. Cela signifie que pendant deux mois les parents n’auront pas de mode de garde” confie une auxiliaire puéricultrice dans une crèche bisontine. Ces parents devront solliciter le système D pour dépanner. T.C.

SOCIAL

Les 2 et 3 octobre

Le collectif C.A.C. en a assez ! Un “Collectif pour des alternatives au capitalisme” récemment créé sur Besançon prépare un grand événement “politico-festif” pour l’automne. Libéraux et militants de droite, s’abstenir…

maire de cette commune a été très sen- sible à notre démarche” répond Romain Raguin, autre membre actif du C.A.C. “L’idée de départ était d’apprendre à travailler ensemble nous qui sommes tous issus de mouvements différents. Ensuite, nous préparons un grand évé- nement anti-capitaliste qui devra d’abord servir à consolider, revitali- ser le réseau des forces partisanes et associatives. Il s’agira aussi d’offrir une tribune d’expression aux idées de la gauche en s’adressant au public le plus large possible” poursuivent les militants. Cet événement politico-festif prendra la forme d’un grand rassemblement populaire “convivial et divertissant” avec concerts, prestations théâtrales, projections de films, débats et autres stands de prévention et de restaura- tion. Certains membres du collectif n’apprécieront sans doute pas le com- paratif, mais c’est une sorte de “Fête de l’Huma” à l’échelle bisontine. Un pique-nique organisé le 21 juin prochain par le collectif place Maru- laz donnera une idée plus précise des intentions du C.A.C. Quand le P.S. s’endort, c’est l’aile gauche de la gauche bisontine qui s’attelle à réveiller les consciences et mettre un grand coup de pied dans la fourmi- lière. C’est-à-dire détruire le système en place. Mais pour reconstruire quoi ? Début de réponse en octobre. J.-F.H. Renseignements sur www.lecailloudanslemocassin.fr

I ls sont jeunes, n’approuvent pas le système politique actuel et veulent le dire haut et fort. Pour octobre, ce collectif C.A.C. (comme “C’est assez” en langage S.M.S., ou “Collectif pour des alternatives au capitalisme”) pré- pare sa “Grande lessive”, une mani- festation politico-festive où toutes les contestations seront les bienvenues. Mais qu’ils soient prévenus : militants des Jeunes de l’U.M.P., passez votre chemin… “Nous avons créé le C.A.C. pour fédé- rer les énergies. Un nombre important de militants de structures associatives ou partisanes se bat chaque jour sur Besançon pour défendre des revendi- cations ponctuelles (retraite, nationa- lisation, sans-papier…) mais force est de constater avec amertume que cette ressource militante ne parvient pas à faire suffisamment entendre le mes- sage qu’elle porte. D’où la création de ce collectif” argumente Estelle Colin, une des fondatrices du C.A.C. Deux fois par mois, une vingtaine de militants bisontins se réunissent et préparent l’événement médiatique censé mettre en lumière leurs inves- tissements militants : “la Grande les- sive”. Sous ce titre aux accents anar- chistes se cache un joyeux week-end qui se déroulera les 3 et 4 octobre pro- chains à Montferrand-le-Château. Pourquoi Montferrand ? “Parce que le

C’est pour “rassembler les énergies éparpillées” du militantis- me que le C.A.C. a été créé.

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