La Presse Bisontine 100 - Juin 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 100 - Juin 2009

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POLÉMIQUE Nuisances sonores Retour au calme rue Proudhon La police de Besançon a demandé une fermeture administrative des bars “Le Building” et “le Temple”, situés rue Proudhon. La rue était devenue le théâtre de bagarres à répétition et de nuisances sonores.

Un riverain a filmé les attroupe- ments, parfois les bagarres, à la sortie des bars de la rue Proudhon.

L a goutte d’eau aura fait débor- der… le verre. Après de nom- breuses mises en garde, les bars le Temple et le Building situés rue Proudhon à Besançon vont devoir fermer de manière temporaire leur établissement. La date et la durée n’ont

poraire - des deux établissements. “Il y avait l’insécurité sonore, les bagarres à répétition et du travail dissimulé” rapporte le commissaire de police de Besançon. Au préalable, dix-neuf rive- rains avaient déposé une plainte en février pour dénoncer les nombreux abus. “La rue était devenue une zone de non-droit où les voitures n’osaient plus passer à partir d’une certaine heu- re. J’ai même vu un véhicule être bal- lotté par un groupe de jeunes. C’est un miracle s’il n’y a pas eu d’accidents plus graves” témoigne un habitant de la rue Proudhon, qui préfère rester anonyme. Les jeudis, vendredis et samedi soirs et veille de jour férié, la fête se pour- suivait jusqu’à trois voire quatre heures du matin dans la rue. Au plus grand dam des habitants. “Des fêtards dor- maient sur le trottoir. Je ne parle même pas des cannettes ou du verre que l’on

pouvait retrouver le matin devant la porte d’entrée ou de l’urine sur les murs.” Alerté sur ce problème, le service des nuisances sonores de la ville de Besan- çon a demandé des contrôles de poli- ce accrus. Selon les riverains, “la rue était devenue une zone de non-droit” au point que certains n’osaient même plus quitter leur domicile à une cer- taine heure. “La rue Proudhon n’a jamais été une zone de non-droit” affir- me le commissaire Cavalli qui concè- de “qu’il est difficile d’intervenir face à 100 ou 200 personnes.” Comme les autres villes, Besançon doit régler les effets de la loi anti-tabac et la rue Proudhon n’est pas le seul endroit “à problèmes.” “Le Baby-bar a été fer- mé pendant un mois et il y a des nui- sances dans la rue piétonne, vers le bar La Cale au Rhum” détaille le com- missaire de police. E.Ch.

pas encore été commu- niquées par la préfectu- re du Doubs. Le Building avait déjà été condamné à deux mois de fermeture adminis- trative courant décembre. De nombreux riverains s’étaient plaint des nui- sances sonores subies et de l’insécurité grandis- sante. Courant mai, la police de Besançon a de son côté demandé à la préfecture une fermetu- re administrative - tem-

La rue Proudhon après une nuit de fête…

CHAPELLE-DES-BUIS Appel aux dons Le Monument de la Libération

Le Besançon Racing Club en National Le foot bisontin retrouve des couleurs Le B.R.C. accède au championnat National. Un autre match débute : la recherche de partenaires et le recrutement de nouveaux joueurs. Objectif : maintenir le club à ce niveau. C ent cinquante ans d’existence et voilà Besançon qui retrouve le championnat National. Après être passé à deux doigts de l’accession l’année dernière, le Besançon Racing Club a enfin réussi à concrétiser son objectif : quitter le Championnat de France amateurs (C.F.A.) pour rejoindre le National. La joie passée, il va falloir anticiper l’avenir sportif et financier. Forcément, le B.R.C. va revoir son budget à la hausse en frappant à de nouvelles portes. Que ce soit celles des élus, des partenaires historiques ou nou- veaux. De nombreux élus étaient d’ailleurs dans les tribunes du stade le samedi 16mai, jour de l’accession. Le club devra également manier avec habileté la recherche de nouveaux joueurs tout en gardant des éléments moteurs (Romain Hamouma, Mathieu Gégout…) sachant que ces derniers vont être deman- dés par d’autres formations.Adopter la bonne tactique n’est pas simple, à la seule différence que le club pré- sident par Vincent Diaz possède de l’expérience, sym- bolisée par l’accession en Ligue 2 en 2003. À lui de ne pas griller les étapes. Cette saison restera marquée par ce match de 32 ème de finale de Coupe de France dis- putée au stade Léo-Lagrange face à l’Olympique de Marseille. L’aventure des hommes coachés par Hervé Genet a permis au B.R.C. de mettre du beurre dans ses épinards (environ 60 000 euros ont été récupérés). Une somme dérisoire lorsqu’il faudra bâtir le nouveau budget de la saison 2009-2010 (entre 500 000 et 1 mil- lion d’euros). Pour l’heure, aucun chiffre n’est avancé. Avant tout, le B.R.C. pourrait nouer un partenariat avec le F.C. Sochaux-Montbéliard histoire de récupé- rer des footballeurs qui n’auront pas forcément de temps de jeu dans le club de la marque au Lion.

a besoin d’être rénové

L e Monument de la Libération de Cha- pelle-des-Buis est un lieu de mémoire unique. Dans la crypte surmontée d’une imposante statue de la vierge, sont gravés dans le marbre 5 500 noms de Franc-Com- tois, civils et militaires, victimes de la secon- de guerre mondiale “sans distinction de rang social, ni de confession religieuse. Ils sont là, par ordre alphabétique” signale Joseph Pinard. L’historien est aussi président de l’association “Les amis du monument” qui vient d’être nécessaires à la rénovation et la mise en valeur de ce lieu de mémoire. L’association “Les amis du monument” s’apprête à lancer une souscription pour réunir les 800 000 euros

L’étanchéité du parvis est altérée et la crypte prend l’eau.

créée dans le but de collecter les fonds nécessaires à la réno- vation de cet édifice dont le par- vis s’altère avec le temps. Le cabinet d’architecture Courtois et Klein à Besançon a établi un diagnostic de la structure et travaille actuellement à un pro- jet de d’aménagement global de ce lieu de recueillement qui domine la ville. “La statue de la vierge n’est pas en danger indique Michel Courtois. La crypte est également en bon état. Le problème est qu’elle prend l’eau car le parvis n’est plus

“Un volet patrimonial et environ- nemental.”

Joseph Pinard. 800 000 euros sont nécessaires pour finan- cer ce chantier. En partenariat avec la Fon- dation du patrimoine, l’association s’apprête à lancer une souscription pour réunir les financements. Les dons des particuliers seront complétés le soutien financier des collecti- vités. Le Monument de la Libération appar- tient à l’association diocésaine. Le 8 sep- tembre 1949, plus de 50 000 personnes étaient réunies lors de son inauguration. Pour Jose- ph Pinard c’est le “haut lieu spirituel” de Besançon.

étanche. L’objectif du projet est de reprendre l’étanchéité du monument.” L’opération envisagée par les architectes est de mettre en valeur cet endroit pour accueillir dans de bonnes conditions des visiteurs qui veulent se recueillir ou simplement profiter de la vue. Le parvis minéral interdit au public pour des raisons de sécurité, serait végéta- lisé afin que les visiteurs puissent fouler l’herbe jusqu’au pied de la vierge. Le site serait également accessible aux personnes handicapées. “Il y a un volet patrimonial et environnemental dans ce projet” poursuit

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