Journale C'est à Dire 128 - Decembre 2007

V A L D E M O R T E A U

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Joseph Moner-Banet décide de raccrocher Les Combes Au bout d’un mandat, le maire des Combes est le seul du canton de Morteau à ne pas se représenter aux municipales de mars prochain. À 73 ans, il estime plus raisonnable d’arrêter.

É lu,c’estpresqueunmétier à part entière. Et c’est particulièrement le cas dans une commune de 800 habitants comme LesCombes qui n’a,aucontrairedes villesdeplusgrandeimportance,aucun service urbanisme ou juridique pour épauler les élus, ni même d’employé communal comme c’est encore le cas auxCombes!JosephMoner-Baneten saitquelquechose.Aprèsseptannées passéesauxcommandesduvillage,le maire a pris la décision de ne pas briguer un nouveau mandat en mars2008.Principalmotifdesadéci- sion :l’âge. “Avec quelques années de moins, j’aurais retenté le coup. Mais là, si je me représentais, avec six ans de plus, ça me ferait 80 ans à la fin du mandat. Il faut savoir arrêter” juge-t-il. Élu dans des conditions pour le moins difficile en 2001 - à une

voix près, la sienne ! -, Joseph Moner-Banet aura vécu une pre- mière partie de mandat assez éprouvante. Quelques membres du conseil, dont l’ancien maire Joseph Cuenot, avaient démis- sionné à mi-mandat.

circulaient dans le village, il y avait même l’hypothèse d’un retour de l’ancien maire Joseph Cuenot. “Surtout pas” répond- on dans la famille Cuenot. Alors quel candidat sera le mieux placé pour reprendre les rênes de cette commune qui en sept ans a vu se réaliser plusieurs dossiers d’importance ? Parmi ceux-ci, l’aménagement du cœur de village, l’extension de l’école de la Motte, l’élaboration d’un plan local d’urbanisme ou enco- re la mise aux normes de la sour- ce de Remonot. Par ailleurs, Les Combes est la commune du can- ton de Morteau à avoir connu, proportionnellement, le plus fort taux de croissance de sa popu- lation. Début 2008, un nouveau lotissement de 19 parcelles sera opérationnel. J.-F.H.

ne décision. Tout cela dépen- dra de plusieurs conditions” dit Ferjeux Monnin. La première, c’est la compatibilité avec son métier d’agriculteur. L’autre, et peut-être la plus importante, c’est la lourdeur de la tâche. “Les

Pour succéder à Joseph Moner-Banet à la tête de la commune, plu- sieurs noms circulent, dont certains avec insis- tance. Parmi eux, l’agriculteur Philippe

affaires municipales, c’est toujours très inté- ressant, mais dans cer- taines conditions… Et notamment qu’on aille de l’avant…Sans règle- ment de comptes” pen-

Parmi eux, l’agriculteur

Philippe Schaller.

Schaller. “J’ai des pressions, des appels du pied, reconnaît l’intéressé. Mais je n’ai pas enco- re pris de décision. Je me posi- tionnerai début janvier.” Autre nom qui circule, celui du premier adjoint actuel Ferjeux Monnin, lui aussi agriculteur. Mais ce der- nier reste très, très prudent. “Pour le moment, je n’ai pris aucu-

se-t-il. Pour lui, dans la fonction d’élu local, “il y a de moins en moins d’honneur et de plus en plus de servitudes. Les gens ne font plus de cadeaux, ça devient très compliqué.” Lui aussi se don- ne donc encore quelques semaines de réflexion. Aux Combes, on ne se livre guè- re. Parmi les autres “bruits” qui

Le maire des Combes avait été élu à une voix près en mars 2001 (photo archive Càd).

Mon beau sapin président Forêt Trois sapins géants à Grand’Combe-Chateleu, à La Chenalotte et à Rochejean ont été intronisés cette année au plus haut échelon de la hiérarchie forestière. L’occasion de revenir sur une coutume typiquement franc-comtoise.

Municipales Alain Bailly renonce à Morteau

U n des principaux fers de lance de la cam- pagne présidentielle de Nicolas Sarkozy dans le Haut-Doubs, lʼU.M.P. Alain Bailly, renonce à monter une liste pour les prochaines municipales à Morteau. Appa- remment, il avait été forte-

ment sollicité pour se lancer dans la conquête de la mai- rie de Morteau. “Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui, depuis le mois de mai 2007, m’ont encouragé à conduire une lis- te électorale à Morteau. Je ne le ferai pas, car je suis des Fins

et mon âme reste finoise. Mer- ci encore à toutes celles et tous ceux qui m’ont témoigné leur confiance” commente Alain Bailly. Le militant U.M.P. semble donc se réserver pour une éventuel- le candidature à la mairie des Fins.

P rès de 200 personnes, enfants des écoles, fores- tiers, autorités locales ont été invitées le 27 octobre à l’inauguration du sapin président de Rochejean. “C’est la premiè- re fois qu’on honorait un arbre remarquable dans cette forêt communale de 340 hectares com- posée majoritairement de sapins et d’épicéas” , note Jean-Fran- çois Lhomme, le garde-forestier du triage concerné. Un géant de 35 mètres de haut qui mesure 3,3 m de circonfé- rence à hauteur d’homme. Il aurait entre 150 et 180 ans. Ces mensurations ne sont pas excep- tionnelles pour un sapin. Elles restent néanmoins impression- nantes dans un contexte qui n’est pas des plus favorables. Cet arbre est planté à 1 200 mètres d’altitude qui plus est, sur une petite bosse. Le choix d’avoir un sapin pré- sident relève avant tout d’une volonté communale souvent encouragée par le garde-fores- tier en poste. La taille de la forêt n’est pas forcément un critère, à l’exemple de La Chenalotte. Cette petite commune forestiè- re a discrètement célébré le sien en juin dernier. Un spécimen de 52 mètres de haut avec 3,96 m de circonférence. “Le jour de l’événement, le maire en a pro- fité pour souligner qu’il n’y a pas que les grosses forêts qui ont des gros arbres” , indique autre gar- de, Benoît Duquet. celui qui en connaît le nombre exact. Aucun service, aucune statistique ne les recense. Ils se concentrent bien sûr sur le Haut- Doubs et le Haut-Jura. Les plus célèbres sont ceux de la forêt de la Joux et de Levier où se trou- vent les plus belles sapinières. Élu en 1964, celui de la forêt domaniale de la Joux dépasse les 50 mètres de haut pour une circonférence de 4,6 m. Son âge est estimé à plus de 250 ans. Car le sapin président, c’est aussi une fierté qui peut faire l’objet d’une certaine concur- rence entre communes voisines. Bien malin

Le plus récent sapin président se trouve sur la forêt de Rochejean. Il a été intronisé en grandes pompes le 27 octobre dernier.

pays avant l’invasion des sapins et épicéas. Cet arbre qui mesu- rait 6,10 m de diamètre avait dû voir le jour sous Charlemagne ou ses premiers descendants. Il existe aussi des épicéas géants. Mais de moins en moins à cau- se des scolytes. Après plusieurs décennies en sommeil, la mode du sapin président revient d’actualité. Une manière com- me une autre de se remettre du traumatisme de la tempête de 1999. Cette tradition qui relè- ve d’un certain folklore donne parfois lieu à des situations cocasses. Comme le prouve ce qui s’est passé il y a une dizai- ne d’années dans le Jura à Esserval-Tartre. Un ancien sapin président devait être abattu le jour de l’inauguration de son successeur. Qu’elle ne fut pas la surprise du bûcheron désigné à cet effet quand, arrivant sur les lieux, il découvre que d’autres que lui, sans doute par jalousie, s’étaient chargés de l’opération pendant la nuit. La cérémonie n’avait plus tout à fait la même saveur. F.C.

Son prédécesseur victime de dépérissement a été abattu le jour même de son intronisation. La tradition veut aussi qu’un président en fin de règne pour diverses de raisons, la princi- pale étant souvent la foudre, soit aussitôt remplacé. C’est le cas en forêt domaniale de Levier présidée par un sapin élu en 1938 qui se substituait à un autre géant baptisé en 1906 déjà en remplacement de celui qui fut probablement le premier dis- tingué en 1896. largement contribué à instau- rer la coutume en organisant en 1896 un concours d’arbres remarquables. Elle avait par exemple repéré les “espagnols” de Chaux-Neuve, Palzard et Peti- te-Chaux, trois géants nés à l’époque de la domination espa- gnole. Plus surprenant figurait au pal- marès le doyen du Carlot à Montlebon, dernière trace des chênes qui peuplaient jadis le Cette tradition remonte en effet à la fin XIX ème siècle. La société forestière de Franche-Comté a

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Figurait au palmarès le doyen du Carlot à Montlebon.

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