Journale C'est à Dire 128 - Decembre 2007

L E P O R T R A I T

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Goumi Vuillemez, historien du quotidien Correspondant de presse depuis 25 ans sur le Val de Morteau, Jacques Vuillemez est une personna- lité haute en couleur qui s’est beaucoup investie et s’investit encore dans la vie sportive et culturel- le locale. Une bouffée de bonne humeur. Morteau

cheville avec des cheminots.” Dire qu’il apprécie aujourd’hui Inter- net et la photographie numé- rique, c’est peu dire. Historien du quotidien comme il se qualifie lui-même, Goumi couvre toute l’actualité, des faits divers aux sports en passant par les nécrologies, les départs en retraite, la rentrée des classes… Tous les “marronniers” comme on dit dans le jargon. “Cette fonc- tion suppose d’avoir le goût du contact, une bonne dose de curio- sité. À mon sens, rien ne vaut le terrain. Ç a m’a beaucoup apporté, je me suis enrichi intel- lectuellement.” Des souvenirs, il en a accumu- lé quelques valises. Son plus beau scoop photo, c’est proba- blement le cliché de cette auto- mobiliste tombée dans l’eau après une sortie de route et ver l’un de ses clichés à la une.” Goumi a déjà publié deux romans inspirés de son vécu. Le premier un rien grivois, “Les Z’amourettes, du rififi en pays horloger” compte les aventures de “Migou”, un reporter local plongé au cœur de multiples intrigues. Grand amateur de polar et inconditionnel de San Antonio, l’auteur ne renie en rien ses penchants littéraires. Le second ouvrage est de la même veine, “Lapin purée : mort ou pas mort : enterrement jeu- di.” “Le lapin purée, c’est le repas ramenée sur la ber- ge au moyen d’une corde. “Tout l’Est de la France était plon- gé dans les inonda- tions. C’est toujours surprenant de retrou-

traditionnel qui suit générale- ment les obsèques dans la région. Il s’agit parfois de véritables ban- quets qui se terminent fort tard. Certains habitués avaient l’habitude de différencier les bons des mauvais enterrements en fonction de la qualité du menu.” En travaillant 25 ans au ser- vice de l’information quotidien- ne, Goumi est bien placé pour observer l’évolution de son sec- teur. “Morteau a bien changé. Les grosses entreprises sont par- ties. Je me souviens des premiers frontaliers qui allaient en Suis- se d’abord pour trouver un emploi. Ils n’avaient pas du tout les mêmes motivations que les chercheurs d’or actuels. Heu- reusement, le Val de Morteau a conservé en partie son iden- tité grâce au tissu associatif. Mais, à mon sens, ce qui fait le charme de Morteau, c’est plus les villages alentour que la vil- le en elle-même.” Goumi, c’est évident, apprécie d’être en prise directe avec la vie de sa région à laquelle il res- te profondément attaché. Ce n’est pas un hasard s’il est vice- président du comité des fêtes mortuacien. En 2002, avec trois copains réunis autour d’une pas- sion commune - la photographie - il crée l’association Kom que Kom. Ce quatuor très éclectique organise début février à Mor- teau l’exposition “Fermetures tardives”. “Cette manifestation existe depuis trois ans. Elle s’adresse à des artistes de tous bords qui n’ont pas forcément les moyens ou l’envergure de réa- liser une exposition personnel- le. L’invité d’honneur de l’édition

À 57 ans, ce jovial per- sonnage a toujours le sens de la convivialité. L’homme est un bon vivant et ne s’en cache pas. Dans la vie, celui que tout lemonde sur- nomme amicalement Goumi l’a toujours joué associatif et au contact des autres. Avant d’être un joyeux luron - ce que ne laisse plus soupçon- ner sa silhouette actuelle -, Gou- mi fut d’abord un sportif accom- pli. Gymnaste à la Saint-Michel jusqu’à l’âge de 10 ans, il découvre ensuite le handball, pratique le javelot à l’école d’horlogerie de Besançon. Champion de Franche- Comté de saut en hauteur,cet ath- lète très tonique fait les beaux jours du Handball-Club Bisontin qui allait devenir l’E.S.B.De retour dans le Haut-Doubs en 1969, il défend pendant une bonne ving- taine d’années les couleurs du club mortuacien. “À la grande époque, les matches de hand se dérou- laient devant plus de 500 spec- tateurs” dit-il. Volontiers touche-à-tout et sans complexe, il signe à 30 ans sa première licence de foot, deve- nant le portier des Combes. L’employé de banque rattaché à un service de remplacement sur tout le Sud Franche-Comté exerce aussi pendant une décen- nie en tant que sapeur-pompier

bénévole à Morteau. Il résidera d’ailleurs trois ans à la caserne avec femme et enfants. C’est là qu’il rédige ses premiers papiers en réalisant “La pis- sette”, nom du journal interne de la compagnie. “Dans le jar- gon des pompiers, la pissette désigne la lance-dévidoir qu’on voit souvent accrochée derrière les camions. Je faisais tous les échos et mon cousin les illustrait. À l’époque, on travaillait avec une “ronéo stencil”. Ç a nous pre- nait des nuits entières.” blicain cherche vainement depuis trois mois un correspondant local sur Morteau suite au départ d’Hubert Vieille. Un coup de fil et le voilà qui débute dès le lendemain sans autre formali- té “un sacerdoce” qui dure depuis plus de 25 ans. Il investit dans une machine à écrire, un appa- reil photo. “Le gros souci, c’était d’envoyer chaque jour les images à la rédaction de Besançon. Il n’y avait pas de photographe ins- tallé à Morteau. Il a fallu trou- ver un système d’acheminement des pellicules. Je m’étais mis en L’expérience semble en tout cas lui plaire. Quelques mois plus tard, en mars 1982 précisément, il apprend chez son coif- feur que l’Est Répu-

Champion de Franche-Comté de saut en hauteur.

Objectif en main, Goumi couvre l’actualité mortuacienne depuis 25 ans.

2008, programmée les 2 et 3 février, sera Christian Myot- te” précise Goumi. Les “Kom que Kom” gèrent aus- si les activités de l’orchestre des “New blues brothers”, inspiré de ce groupe mythique rhythm’blues des années soixan- te-dix. En costume, chapeau, lunettes noires, Goumi devient “Jack Blues”. “J’ai un rôle de choriste. Avant, on jouait sur les

bandes musicales. Maintenant on a un vrai orchestre.” Inutile de dire qu’ils font un tabac à chacune de leur appa- rition. Et pas seulement auprès des adultes dans la force de l’âge, les jeunes en raffolent aussi. Mais bon, dire que Goumi est apprécié de tous, ça n’a rien d’un scoop…

F.C.

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