Journal C'est à dire - Mars 2024

VAL DE MORTEAU

Les travaux de la voie douce sont entrés dans le dur Morteau-Montlebon La coupure partielle de circulation entre Montlebon et Morteau est prévue jusqu’à la fin du mois de juin. La voie de mobilité douce sera opérationnelle au milieu de l’été.

L es passants qui traver sent le Doubs au niveau du pont de Morteau peuvent observer l’avancée des travaux d’instal lation de la future passerelle qui enjambera la rivière pour rejoindre la voie de mobilité réservée aux cyclistes et aux piétons, à hauteur du camping de Morteau. Si les travaux d’installation de cette nouvelle passerelle ont été retardés de quelques semaines à cause des inondations de décembre et des restrictions liées à l’environnement en période hivernale, ils sont cette fois-ci bine avancés. Le coffrage de la

pile au milieu du Doubs, ainsi que la rampe sont réalisés, tout comme les points d’ancrage de la future passerelle sur les berges duDoubs. “Et le tablier de cette

les véhicules dans le sens Mor teau-Montlebon sont autorisés à circuler, une déviation via Cor nabey et Grand’Combe est mise en place jusqu’à la fin du mois

passerelle sera posé dans la première quinzaine de juillet” précise le président de la communauté de communes du Val de Morteau, maître d’ou vrage de ce projet.

de juin pour ceux qui viennent de Montlebon. L’option d’un alternat avec feux tricolores a été écartée “parce que bien souvent les feux ne sont pas respectés et

En attendant la fin des travaux, la circulation est coupée dans le sens Montlebon-Morteau jusqu’à fin juin.

Le coût de cette voie douce a été évalué à 2,8 millions d’euros.

vaux sont ainsi mutualisées en même temps. Cette future voie sécurisée pour les cyclistes, les piétons et tout autre mode de déplacement non motorisé devrait être opérationnelle avant la fin du mois de juillet. “C’est un projet vieux de près de 30 ans qu’on voit enfin se concrétiser” se réjouit Cédric Bôle. n J.-F.H.

co-financer à hauteur de 50 % par les partenaires institution nels. Plus largement, cette voie Morteau-Montlebon intègre un schéma global d’aménagement de liaisons douces sur l’ensemble du territoire de la C.C.V.M. (avec des projets par exemple entre Les Gras et Grand’Combe, entre Les Fins et Le Bélieu ou encore entre Morteau et Villers-le-Lac),

un plan d’aménagement auquel chaque commune de la C.C.V.M. contribue à hauteur de 50 euros par habitant. Concernant le chantier en cours de la voie douce Morteau-Montlebon, le Conseil départemental du Doubs gestionnaire des routes en pro fite pour rénover entièrement la chaussée entre les deux com munes. Les deux phases de tra

cette solution peut s’avérer ris quée en termes de sécurité” note Cédric Bôle. Le coût de cette voie douce pour la communauté de communes a été évalué à 2,8 millions d’eu ros que la collectivité espère voir

La réalisation de la voie verte proprement dite a également démarré entre Morteau et Mon tlebon, nécessitant depuis le 11 mars la coupure partielle de la circulation automobile. Seuls

La nouvelle passerelle sera terminée en juillet.

Elle permettra de rejoindre la gare depuis le secteur de la Nautique (images Cabinet Verdi).

Les arbres fruitiers également victimes du réchauffement climatique Montlebon

A vec l’arrivée du printemps, c’est le temps du jardinage qui revient, et de l’entretien de ses végétaux. Comme chaque année, l’as sociation Autour d’un jardin basée à Montlebon organise des ateliers dédiés à l’entre tien des arbres ou des plantes, animés depuis une dizaine d’années par un spécialiste de la question, Cyrille Parratte, professionnel de la taille des arbres et naturaliste (voir les dates ci L’hiver particulièrement doux de cette année n’est pas non plus une bonne nouvelle pour les arbres fruitiers. Les explications d’un spé cialiste.

dessous). “Les conseils que nous donnons à l’occasion de ces ateliers sont impor tants car on s’aperçoit que beaucoup de personnes ne taillent pas leurs arbres dans les règles de l’art. Nous leur don nons les clés pour qu’ils s’améliorent” note le spécialiste. Mais un autre élément est en train de bouleverser la discipline, c’est le réchauf fement climatique. Cet hiver particu lièrement doux inquiète le spécialiste.

Cyrille Parratte anime régulièrement des ateliers dédiés aux arbres fruitiers. Le prochain a lieu le 30 mars.

“Avec les températures douces que nous avons eues cet hiver, les arbres ne se sont pas mis en dormance. Ils n’ont perdu leurs feuilles que fin octobre car il ne faisait pas assez froid

“C’est mal parti, car beaucoup trop avancé.”

riche diversité en termes d’arbres frui tiers. Les anciens des Gras connaissent encore l’existence de la prune du Rozet (un hameau du village à l’abri de la bise), comme ceux de la vallée du Des soubre connaissent la pomme du Saucet. Un vrai patrimoine local que le dérè glement climatique pourrait donc mettre àmal. n J.-F.H.

trop avancé” confirme le naturaliste. La chaleur estivale et automnale est également très néfaste à l’arbre. S’il en souffre, il va arrêter de produire des fruits pour protéger sa propre santé et se prémunir de son dépérissement. “Raison pour laquelle il n’y a pas eu beaucoup de fruits l’an dernier.” Pourtant, le Haut-Doubs possède une

Cyrille Parratte. Résultat : on peut s’at tendre à une floraison beaucoup trop précoce qui risque de subir les gelées tardives de mars ou d’avril et donc une destruction d’une partie des fruits futurs. Certains poiriers en façade avaient déjà commencé à fleurir dans le Haut-Doubs début mars. Beaucoup troptôt. “C’est mal parti, car beaucoup

et de ce fait, la sève a commencé à remon ter dès la fin janvier. Or, pour bien fonc tionner, l’arbre a besoin d’une bonne période de repos hivernal” explique

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