Journal C'est à dire - Mars 2024

LE PORTRAIT

Morteau

On lui souhaite le meilleur ! À 22 ans, Isabelle Breitenstein a fait le pari de reprendre la librairie indépendante de Morteau, Les 3 souhaits. Un sacré challenge que la jeune entrepreneuse a pris à bras-le-corps, et avec le sourire.

Q uand elle a appris que la précédente gérante Cécile Royer prévoyait de baisser le rideau de sa librairie, Isabelle Breitenstein n’a pas hésité longtemps avant de faire une proposition de reprise. Elle est bien consciente pour tant que le pari est osé, que le marché du livre, surtout pour les librairies indépendantes, n’est peut-être plus aussi florissant qu’il l’a été par le passé, et que le commerce de proxi mité, de manière générale, est bien souvent un sacerdoce. Mais elle était bien déterminée à convaincre son entourage, et les banques, qu’elle faisait le bon choix. Depuis la fin de l’année dernière, la jeune fille est challenge est de taille. “Sachant que l’activité était plutôt en baisse, ce qui avait poussé Cécile Royer à vouloir vendre, je sais que ce ne sera pas facile. Mais je suis tellement satisfaite d’avoir mené à bien ce projet de reprise et tellement motivée pour bien faire, que j’y crois très fort” sourit elle. Avec quelques semaines de recul, elle est confortée dans ce sentiment. “Je sens surtout que depuis février, l’activité repart bien” ajoute-t-elle. Isabelle Breitenstein a donc grandi au Russey où elle a suivi une scolarité plutôt brillante, école, collège, avant de venir faire ses années lycée à Morteau. “J’étais une bonne élève confirme-t-elle, mais je savais que je ne voudrais pas pendant des années être assise danse une classe à écouter un professeur parler.” Un stage de 3 ème passé dans une fromagerie lui a donné les premières envies d’une vie professionnelle au contact du public. Raison pour laquelle elle s’est dirigée après le Bac dans des études donc à la tête de la librairie Les 3 souhaits, rue Pasteur à Morteau, une enseigne créée en 2012 par Cécile Royer et Bénédicte Bois senin. Pour cette professionnelle originaire du Russey, le

commerciales en alternance. Formée à l’école de commerce de la C.C.I. de Besançon, elle suivra sa formation professionnelle à la F.N.A.C. de Besançon. “J’ai rapidement aimé l’esprit librairie, même si à la F.N.A.C. je m’occupais du rayon mul timédia. Mais quel que soit le domaine, j’adore apprendre. Plus j’en sais, mieux je me porte !” com mente la libraire. Après ces deux années de formation, elle décide de poursuivre par une licence. C’est là qu’elle fera ses pre miers pas à la librairie Les 3 souhaits où elle suivra sa troisième année d’alternance. “C’est à ce moment-là que je me suis dit que c’est le métier que j’aimerais faire plus tard.” Une l’été dernier, de retour du Japon, qu’elle apprend fortuitement que la gérante des 3 souhaits avait l’inten tion de fermer boutique. La suite s’enchaîne très vite, jusqu’à la signa ture officielle de la reprise le 19 décembre dernier, en pleine période des fêtes. Désormais seule à la tête de sa librai rie, épaulée par trois salariées, Isa belle Breitenstein s’est donc donné pour mission de pérenniser son outil de travail, qui reste la dernière librai rie indépendante du Val de Morteau, grâce notamment au volet animation qu’elle compte bien renforcer. “Je souhaite organiser au moins deux animations par mois, notamment des rencontres avec les auteurs, des soirées à thème, des nocturnes. J’ai déjà établi le programme de ces ani mations jusqu’à fin mai” ajoute cette passionnée de mangas et de romances, moins encline pourtant au genre roman. “Avec mes collègues, nous sommes complémentaires, nous fois sa licence en poche, Isa belle cherche un emploi, enchaîne quelques expé riences professionnelles, part un mois au Japon avec des proches, “à la rencontre d’une culture qui me fasci nait” , et c’est au cours de

“Quand j’étais petite, je détestais lire !”

Isabelle Breitenstein est sans doute une des plus jeunes libraires indépendantes de France.

avons chacune nos affinités, c’est ça qui fait la richesse d’une équipe.” Depuis la reprise de la librairie, la nouvelle gérante a également un peu modifié les horaires d’ouverture pour les adapter un peu plus aux modes de vie actuels, également aux horaires des étudiants et lycéens, ce qui lui apermis “de retrouver une clientèle un peu plus jeune” confirme-t-elle. La passion de la lecture, Isabelle Breitenstein ne l’a pas eu dès son plus jeune âge. “Au contraire, quand j’étais petite, je détestais lire ! Sans doute par esprit de contradiction parce que ma sœur au contraire lisait énormément. Puis je suis tombée sur une série de livres qui m’a bien cap tivée, et c’est comme ça que ça a démarré.” La lecture a pris de la place dans la vie de la jeune fille qui dès le collège a commencé à tenir un blog de lecture qu’elle poursuit aujourd’hui encore sur Instagram. Une passion qui n’a plus quitté la jeune femme. C’est désormais pour la lecture, et surtout pour les lecteurs, qu’elle part travailler tous les jours. “Nous avons la chance en tant que librairies indépendantes de choisir les livres que l’on souhaite mettre en avant. C’est un vrai luxe par rapport aux grandes enseignes” ajoute Isa belle Breitenstein. qui en prenant les rênes d’une librairie a sans doute réalisé un de ses trois souhaits les plus chers ! n J.-F.H.

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Zoom Les 3 conseils lecture des 3 souhaits On a demandé à Isabelle Breitenstein de nous donner trois conseils lecture, mais de romans. Voici ses trois coups de cœur : l “Et su tu revenais ?” , de Coralie Janne. L’histoire d’un couple dont l’homme décède d’un accident, après une violente dispute avec sa femme. Cette dernière va faire revenir son mari à la vie avec l’aide d’un personnage un peu étrange. Un roman teinté de fantastique qui a beaucoup plu à la gérante des 3 souhaits. l “À quoi songent ceux que le sommeil fuit ?” de Gaëlle Josse. Sous la forme de microfictions, Gaëlle Josse prête sa plume à ceux que le sommeil fuit. “Un livre plein de poésie qui m’a beaucoup touché” note Isabelle. l “Le diplôme” d’Amaury Barthet. Un roman mêlant critique sociale et fable philosophique, cruel et drôle, qui dénonce les faux-semblants de la société. “Le style un peu dérangeant de ce premier roman m’a interpellé.” n

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