Journal C'est à dire - Mars 2024

PIERREFONTAINE - VALDAHON

Deux nouvelles déchetteries pour plus de tri Orchamps-Vennes et Pierrefontaine Deux nouveaux sites de déchetterie vont être développés à Orchamps Vennes et Pierrefontaine-les-Varans pour optimiser et compléter l’offre de service public sur le territoire. Ainsi, les 26 669 habitants de la Communauté de Communes des Portes du Haut-Doubs pourront s’y rendre au même titre que dans les déchetteries de Bouclans et de Valdahon, déjà en fonctionnement. Ces deux projets d’envergure sont prévus pour fin 2025.

D ans sa volonté de servir mieux les habitants du ter ritoire, la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs n’a pas fait le tri dans ses initiatives en matière de déchetterie, en engageant un projet complet et modulable pour répondre aux évolutions réglementaires, et tourné vers le réem

Les gardiens de la déchetterie pourront faire le tri des dépôts vrac.

ploi. Le maillage territorial des déchet teries est un projet de mandat concret. “Aujourd’hui, les sites secondaires comme Orchamps-Vennes et Pierrefon taine-les-Varans dépendent tous de Val dahon” détaille Stéphanie Redoutey, chargée de mission à la Communauté de Communes des Portes du Haut Doubs. “Si d’ici fin 2025 les sites d’Avou

drey, Vercel et Étalans seront fermés, nous voulons dans le même temps faire monter deux sites en compétences : Pier refontaine-les-Varans et Orchamps Vennes.” Dans sa réflexion, la commu nauté de communes des Portes du Haut-Doubs avait une priorité, que chaque usager soit en moyenne à 10 minutes d’une déchetterie. Ces nouveaux sites rénovés, construits sur l’emplacement actuel pour Pierre fontaine-les-Varans, et à proximité de

des bennes sur tout le territoire” complète Guillaume Jeanningros, responsable déchetteries à la communauté de com munes. “En faisant des sites reconnus installations classées pour la protection de l’environnement (I.C.P.E.), nous aurons des sites sécurisés et équipés de bassins de rétention pour récupérer les eaux souillées…” En aménageant l’es pace avec des bennes à plat et de la dépose au sol, les déchetteries bénéfi cieront d’un système beaucoup plus

tème de reconnaissance de plaque d’im matriculation qui affichera le nombre de passages. Ainsi, fini les vignettes collées sur le pare-brise qui n’apportent aucune donnée de fréquentation. Cette nouveauté est aussi un moyen d’ana lyser les flux et d’adapter, le cas échéant, l’offre de service. n A.A. En chiffres : l Le coût du projet : 1 million d’euros pour chaque déchetterie de Pierrefon taine-les-Varans et Orchamps-Vennes l 8 895 tonnes de déchets collectées par la communauté de communes des Portes du Haut Doubs en 2022 (254 kg par habitant et par an) l 100 à 150 passages le samedi pour les déchetteries de Pierrefontaine-les Varans et Orchamps-Vennes. Renseignements au 03 81 65 15 15

modulable, qui se développe actuellement. “Il y aura aussi des zones de déposes vrac où le gardien fera le tri de petits déchets comme du petit élec troménager… À Orchamps

la route des Microtechniques pour Orchamps-Vennes, seront ouverts uniquement aux particuliers. Toutes les filières de tri traditionnelles seront opérationnelles, à

L’environnement, priorité de

ces nouveaux équipements.

Vennes notamment, il y aura un bâti ment spécialement réservé aux petits déchets et il sera équipé de panneaux photovoltaïques.” Côté pratique, les horaires d’ouverture seront plus importants, passant d’1,5 à 3 jours par semaine. Et, pour analyser plus finement les passages en déchet terie, les élus ont fait le choix d’un sys

savoir une quarantaine : carton, bois, ferraille, déchets verts, déchets d’équi pements électriques et électroniques… Complétées par de nouvelles filières déjà en place depuis ce mois de février : jeux et jouets, articles de bricolage et de jardinage, sports et loisirs, matériaux des métiers du bâtiment… “L’idée était aussi de réduire les rotations

Depuis le mois de février, les matériaux du bâtiment ont leur filière dans les déchetteries de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs.

Bio comme du bon pain Premier plateau L’histoire du moulin de la Poirotte à Trépot montre qu’on peut encore partir de rien ou presque et concrétiser un projet de boulangerie bio associée à une meunerie qui produit ses propres farines. Bienvenue chez Pierre Rouillon, paysan-boulanger.

S’ il a toujours été attiré par les transforma tions alimentaires, c’est d’abord en fro magerie que Pierre Rouillon va exercer ses talents. Originaire de Trépot, il apprend son pre mier métier à l’E.N.I.L. de

d’essayer de faire autre chose en restant dans la production ali mentaire.” Comme il n’y avait plus de boulangerie à Trépot, il se lance dans l’aventure du pain au levain en farines biologiques. Il passe son C.A.P. boulangerie, construit un four à pain. “Ona

Pierre Rouillon a fait naturel lement le choix du bio. Il respecte même le cahier des charges “Nature et Progrès” qui com porte un volet écologique plus poussé qu’en bio. “Je suis tenu par exemple de cuire le pain au feu de bois.” L’intégration passe aussi par un atelier de poules pondeuses qui lui fournit les œufs incorporés dans la prépa ration des brioches, gâteaux de ménage et autres viennoiseries confectionnées au moulin de la Poirotte. Pour ses céréales, le boulanger-paysan de Trépot pri vilégie des variétés anciennes avec lesquelles il fabrique quatre sortes de pain : nature, graines, seigle et petit épeautre. Seules exceptions au 100 % Made in Trépot, le sel en provenance de Guérande et les graines de tour nesol qui viennent de Charente. “On fabrique deux jours par semaine” poursuit-il.

démarré l’activité sous statut associatif, juste le temps de se faire une trésorerie.” Soucieux d’aller plus loin dans la maîtrise de ses farines, il cultive les

Mamirolle. B.T.S. en poche, il travaille pen dant quinze ans en fro magerie à comté et notamment à la coo pérative de Fallerans où il se plaît déjà à

Sa production permet de nourrir entre 100 et 150 ménages.

Après 15 ans dans la fabrication fromagère, Pierre Rouillon a fait le choix de devenir paysan-boulanger en agriculture biologique.

céréales dont il a besoin. “C’est à partir de là que je me suis ins tallé en entreprise agricole en 2018” , explique celui qui exploite aujourd’hui une dizaine d’hec tares. Son parcellaire assez mor celé fait l’objet d’un assolement avec un tiers laissé en herbe et les deux autres tiers mis en cul ture. Fidèle à ses convictions agricoles,

faire tout de A à Z, du ramassage du lait à la mise en cave. “J’ai toujours eu une tendresse par ticulière pour les petites struc tures à taille humaine.” La perspective de la fermeture de la fromagerie de Fallerans, intégrée aujourd’hui dans la fro magerie des Sources de la Loue, va décider de sa reconversion engagée en 2016. “J’avais envie

une malterie en 2024 pour ali menter les brasseurs locaux. À moyen terme, il compte aussi se diversifier dans les jus de fruits quand les pommiers, poi riers, pruniers qu’il a plantés commenceront à donner des fruits. n F.C.

Les produits du Moulin de la Poirotte sont vendus en vente directe, dans différentes A.M.A.P. “La zone de chalandise s’étend entre Besançon et la zone des premiers plateaux. Du prin temps à l’automne, j’approvi sionne aussi une A.M.A.P. située auxFins.”

En volume, sa production per met de nourrir entre 100 et 150 ménages. Pour l’anecdote, il n’a jamais autant travaillé qu’au moment du Covid. Un pic de quelques mois avant de retrou ver un rythme de travail plus humain. Jamais à court d’idées, Pierre Rouillon projette de créer

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