Journal C'est à dire - Mars 2024

VAL DE MORTEAU

La petite hermine, grandeur nature Grand’Combe-Les Gras Cet hiver, il a encore passé une quarantaine d’heures à l’observer. Alain Prêtre suit l’hermine depuis une vingtaine d’années et en a déjà fait de magnifiques photos.

Zoom l Exposition à la Chaux-de-Fonds

l’hermine pour la première fois il y a une vingtaine d’années. Et ce moment l’a marqué. “Ce fut un vrai régal” se souvient l’ancien journaliste à L’Alsace, à 24 heures (Lausanne) et à ArcInfo. “Depuis, j’attends chaque année le moment de sortie de l’hermine. C’est un grand spec tacle, j’ai un plaisir fou à l’ob server” savoure celui que la pas sion de la photographie animalière n’a jamais quitté. n A.A. En attendant d’aller visiter ces expositions, vous pouvez lire “Jura, les dompteurs du froid”, un magnifique livre de photo graphies sorti en 2021, qui mon tre comment la faune sauvage résiste aux conditions hivernales les plus rudes. L’ensemble de ses photographies est, pour Alain Prêtre, le récit de ses innombrables heures passées à l’affût. Alain Prêtre proposera une exposition de 26 photographies animalières grand format en plein air. Rendez-vous au parc des Crêtets de fin avril à fin octobre l Exposition à Neuchâtel , sur le thème L’Europe sauvage, péristyle de l’Hôtel de Ville, du 24 avril au 5 mai.

O n la trouve là où on trouve des campa gnols, des murs de pierres sèches qui cein turent les propriétés agricoles, des champs, des prés, des haies. Elle est partout dans le Haut Doubs. L’hermine fascine. “À l’automne, je vais regarder où il y a beaucoup de taupinières. C’est

là que je pourrai rencontrer l’her mine en hiver” raconte Alain Prê tre, 68 ans, le photographe ani malier qui en a fait de magnifiques photographies. “Cette année, j’étais dans un sec teur où il y en avait une dizaine sur quelques kilomètres carrés du côté des Gras et de Grand’Combe-Châteleu.” Auplus

Alain Prêtre observe l’hermine depuis une vingtaine d’années dans le Haut-Doubs.

trompe pas, est aussi un véritable “serial-killer”. Il ne faut pas se fier à sa bouille de peluche. Pas sée maîtresse dans l’art du camouflage, c’est une chasseuse redoutable. “Elle chasse les cam pagnols, elle les chope à la gorge et les saigne” continue le photo graphe installé à La Chaux-de Fonds. “Elle est plaisante à obser ver pour ses mimiques, ses départs fulgurants, ses plongées soudaines dans les galeries. Elle reste rarement statique plus de quelques secondes. Son corps fluide et tonique est taillé pour le sprint ! Comme les renards, c’est aussi un allié de l’agriculture car elle détruit les campagnols.” Alain Prêtre a photographié

près d’un spectacle merveilleux. Voir l’hermine, ce petit carnivore espiègle, changer de couleur, du brun en été au blanc en hiver tout en gardant le bout de la queue noir, en fonction du rac courcissement des jours et de la baisse des températures. “Elle se met aux couleurs de l’hiver pour être moins repérable de ses prédateurs, le chat forestier, le milan royal ou la buse” image le natif de Rosureux dans la val lée du Dessoubre. “Ce n’est pas pour plaire au photographe !” Belle, bien fuselée et espiègle à l’extérieur (on peut la voir parfois sauter en l’air de bonheur à 40 cm du sol simplement pour jouer), l’hermine, qu’on ne s’y

Espiègle, l’hermine est aussi une chasseuse redoutable (photoA. Prêtre).

Une association pour rendre visibles les handicaps invisibles Villers-le-Lac

Enbref…

l Orchamps-Vennes L’association “Pour Louis, 1 000 foie merci” et l’association Onco Doubs seront présentes sur la 18 ème exposition 1 000 animaux les 6 et 7 avril organisée par le comité des fêtes oricampien. Infos au 06 73 01 72 71 l Livre Pour les amateurs d’élevage et de montbéliardes, le roman “Dar win, Dieu et les éleveurs de mont béliardes”, signé Gabriel Reboux, vient de sortir aux éditions Cabé dita. L’auteur a voulu à travers cette fiction témoigner de son aventure de microbiologiste et d’ingénieur en contact permanent avec le monde des campagnes et celui de la recherche qu’il décrit au sein de cet ouvrage captivant. l Tourisme Dans le cadre de son projet de mise aux normes, le village vacances L’Évasion Tonique à Vil lers-le-Lac a obtenu une subven tion de 198 500 euros de la part de la Région Bourgogne-Franche Comté. Toujours au volet tourisme, la Région a également accordé une subvention de 40 000 euros à l’association “Grandes traver sées du Jura” (G.T.J.) pour déve lopper la randonnée itinérante dans les Montagnes du Jura.

N.E.H.L.I., comme “Nouvel envol pour le handicap invisible”. Nelly Barbier et Isabelle Ligier ont choisi ce nom de baptême pour cette association qui a pour objectif principal de faire connaître les handicaps dits invisibles.

F atigue, lenteur, troubles de l’humeur, ou encore problèmes de mémoire et d’attention, difficultés passagères à s’exprimer, émoti vité exacerbée… Tous ces symp tômes de la vie quotidienne constituent parfois ce qu’on nomme les handicaps invisibles. Parfois difficiles à percevoir pour les personnes extérieures, mais très handicapants pour celles ont été provoqués par un acci dent de la route. Depuis, elle réapprend à vivre et à se mou voir, mais elle est toujours han dicapée par ces troubles qui vien nent souvent lui gâcher son quotidien. C’est donc pour faire connaître le handicap invisible, pourtant reconnu comme mala die par le ministère de la Santé, qu’elle et son amie Isabelle Ligier ont décidé de créer l’association N.E.H.L.I., dont les statuts ont qui en sont touchées. Nelly Barbier fait partie de ces per sonnes dont les pro blèmes de concentra tion et de cognition

été officiellement déposés en sous-préfecture de Pontarlier le 29 janvier dernier. “Certaines personnes, en nous côtoyant, pen sent parfois que nous souffrons de dépression, ou alors nous trai tent de fainéants. Ce n’est pas du tout cela. Si on a parfois du mal à nous concentrer, si on est régulièrement fatigués, si on est quelquefois désinhibé, c’est à cause de ces formes de handicaps dits invisibles que les neurologues connaissent mieux ce sujet et d’autre part que les personnes qui en souffrent puissent béné ficier, à travers les actions que nous allons organiser, d’un meil leur épanouissement” observe la Villérienne Nelly Barbier. La jeune association est récem ment allée se faire connaître auprès des membres du Lions club de Morteau. Elle prévoit au cours de l’année d’organiser ou de participer à des événe connaissent désormais bien. En créant cette association, nous espé rons d’une part que les personnes extérieures

Nelly Barbier et Isabelle Ligier sont à l’origine de la création de l’association N.E.H.L.I.

“Nous souhaitons faire en sorte de libérer la parole.”

ments pour assurer sa promotion et mieux diffuser ses messages auprès des personnes qui seraient concernées par ces séquelles. “Nous serons notam ment présents à la semaine du handicap organisée à Morteau en mai prochain” ajoute Nelly Barbier. La jeune association prévoit éga lement d’organiser au cours de l’année une journée de rencon tres à la Grâce-Dieu “pour sortir les gens touchés de leur isole ment” , et prépare pour la fin de

l’année (le 30 novembre) une autre grande journée dédiée à ces handicaps invisibles, au Cen tre diocésain de Besançon. “Nous proposerons à cette occasion, avec l’aide de professionnels, des saynètes de théâtre et des ateliers de mise en situation. Nous sou haitons faire en sorte de libérer la parole.” L’association N.E.H.L.I. compte à ce jour une quinzaine d’adhérents. Tous les gens concernés qui souhaitent se sentir moins seuls sont invités à grossir ses rangs. Elles peuvent

contacter les responsables à l’adresse suivante : n.lesionsin visibles@gmail.com Afin de montrer une nouvelle fois son envie d’en découdre avec ses handicaps invisibles, Nelly Barbier prévoit de rejoindre Lyon à Paris à vélo à l’occasion des Jeux paralympiques de Paris en septembre prochain. La nouvelle association s’impliquera aussi dans les prochains défis comme la Ronde de l’espoir et la Sapau dia. Pleine d’envie, et de vie. n J.-F.H.

Made with FlippingBook Digital Publishing Software