Journal C'est à dire - Février 2024

VAL DE MORTEAU

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La ferme du Mont Gaudichot a été vendue Montlebon

Zoom Montlebon risque de perdre une classe L’inspection d’académie a rendu son verdict - provisoire espère la mairie: une des quatre classes de maternelle du groupe scolaire devrait être supprimée à la rentrée prochaine. Catherine Rognon, maire de Montlebon, est bien résolue à défendre cette classe menacée et convaincre l’inspecteur d’académie de revenir sur sa déci sion. “La carte scolaire définitive sera connue en juin. J’ai demandé un rendez-vous à l’ins pecteur pour lui montrer toute l’importance de maintenir cette classe. L’inspection est partie sur un comptage de 67 enfants à la rentrée prochaine. Nous avons fait un recomptage précis en mairie: il devrait y avoir 83 enfants en maternelle à la rentrée prochaine. La fer meture n’est pas justifiée” estime Catherine Rognon. Si la suppression venait à être confirmée, la maire de Montlebon craint également une autre conséquence : la désorganisation, voire la sup pression de la classe réservée aux enfants autistes (7 élèves actuellement), une classe qui travaille en étroite collaboration avec les classes de maternelle du groupe scolaire. “Si une classe est supprimée, est-ce que la Fon dation Pluriel acceptera de maintenir cette classe spécialisée ? Montlebon a réussi à mener ce projet pilote, je me battrai bec et ongles pour maintenir ce bon équilibre et que l’inspection ne confirme pas la suppression d’une classe” ajoute M me Rognon qui met également en avant l’aménagement en cours d’un nouveau quartier qui comprendra une trentaine de maisons, donc autant de futurs élèves potentiels. n

S itué sur les hauteurs de Mon tlebon, à 967 m d’altitude, le Mont Gaudichot est un endroit prisé notamment par les randonneurs et autres amoureux de la nature. À cet endroit, une ferme datant de la fin du XVIII ème siècle est utilisée depuis de nombreuses décen nies pour l’agriculture. La bâtisse sert de loge pour abriter des vaches, et d’entrepôt pour le matériel agricole d’un exploitant qui loue les champs alentour. Sans eau courante, sans Ne souhaitant pas assumer les lourds investissements néces saires pour sa réhabilitation, la commune de Montlebon a vendu ce bien communal. Il restera à usage agricole.

électricité, elle n’est pas habitable en l’état. Les derniers occupants sont par tis en 1952. Propriété de la commune, cette dernière s’est réso lue à se séparer de

“Les réparations auraient été trop lourdes pour la commune”.

La ferme du Mont Gaudichot a été rachetée par l’agriculteur qui l’exploitait jusqu’à maintenant en location (photo D.R.).

cette propriété de près de 450 m². Les explications de Catherine Rognon, la maire de Montlebon : “Cette ferme a subi les dommages du temps. Les réparations auraient été trop lourdes pour la commune. Et si on avait voulu en faire une maison à usage d’habi tation, il aurait fallu construire une voirie d’accès, installer les réseaux

200 euros du mètre carré, et c’est la S.A.F.E.R. qui a géré la vente et décidé de vendre à l’agriculteur qui jusque là en était propriétaire. “La vente est en cours, un compromis a été signé, l’acte définitif doit être validé par le notaire.” n J.-F.H.

d’eau, d’électricité. Le conseil muni cipal a donc décidé de la mettre en vente. Cette décision a été validée à l’unanimité.” À l’annonce de cette mise en vente, beaucoup de candidats à la reprise se sont manifestés, mais la commune a voulu conserver l’usage agricole de

la bâtisse. Un certificat d’urbanisme a été demandé aux Domaines pour connaître les destinations s possibles du bâtiment qui ne pouvait, selon l’administration, que rester à usage exclusivement agricole. Le prix de vente a été fixé par les Domaines à 89000 euros, soit

Morteau, ville d’éducation à la culture Morteau

En bref…

qu’auront réalisé les élèves” détaille Morgane Bretillot, du service culturel mortuacien. Pour l’année scolaire 2024-2025, la Ville de Morteau a déjà plu sieurs projets dans les cartons, tous inscrits dans l’esprit de ce label récemment décroché. “On prévoit de mettre sur pied un parcours culturel autour du spectacle vivant, avec des ateliers animés par les compagnies et les artistes, afin de faire décou vrir au plus grand nombre les coulisses d’un théâtre. Nous pré voyons également un parcours autour de la musique, en lien Deuxième ville du Doubs après Besançon à décrocher ce label, Morteau est également une des plus petites collectivités à être distinguées. À l’échelle de la grande région Bourgogne Franche-Comté, seules sept col lectivités locales ont obtenu ce label en 2024, un sésame valable 5 ans. “On a un peu l’impression qu’on joue dans la cour des grands. Maintenant, il faut que nous restions à la hauteur de ce label” note l’adjointe. n J.-F.H. avec le studio équipé à l’Escale. Un troi sième projet pourrait concerner le patri moine horloger local” déroule Karine Romand.

l Bébel Le Centre de Ressources Ico nographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontar lier rendra un bel hommage à l’acteur Jean-Paul Belmondo du 9 au 24 mars à la Chapelle des Annonciades de Pontarlier. Mathias Moncorgé (fils de Jean Gabin) et Antoine Duléry (acteur et ami de Jean-Paul Belmondo) seront présents à Pontarlier le vendredi 8 mars pour l’inaugu ration de cette exposition. En parallèle de cette exposition, le film “Le Voleur” de Louis Malle (1967) sera projeté au Cinéma Olympia de Pontarlier vendredi 8 mars à 21h. l Retraites Une information collective ani mée par un conseiller C.A.R.S.A.T. à destination des 55 ans et plus, aura lieu le 13 mars, salle des sociétés au 6, rue Barral à Morteau. Cet ate lier a pour but d’informer les futurs retraités, de les aider à préparer leur retraite. Pour par ticiper, l’inscription est obligatoire à France Services avant le 5 mars. Plus d’infos au 03 81 68 56 96.

Pour ses actions, la Ville de Morteau a reçu le label 100 % E.A.C. (éducation artistique et culturelle) de la part des services de l’État. Elle est seulement la deuxième ville du Doubs, après Besançon, à décrocher cette reconnaissance.

Romand. Le programme d’éducation à la culture mené depuis plusieurs années à Morteau repose sur trois piliers principaux : l’ac quisition des connaissances, la rencontre avec les artistes, et la pratique culturelle, le tout dans le cadre d’un vrai parcours culturel construit sur une année scolaire complète au bénéfice des élèves de la maternelle au lycée.

L’ adjointe mortuacienne à la culture, Karine Romand, ne cache pas une certaine fierté suite à l’obtention en début d’an née de ce label décerné par l’État via le préfet de Région et le rec

tique et culturelle. Si cette récom pense ne nous apporte pas de financement public supplémen taire, il nous permet de recon naître et consolider notre enga gement dans l’éducation à la culture” se félicite Karine

teur d’académie. Le résultat des efforts déployés par la Ville de Morteau pour rendre la culture accessible à tous, et surtout aux plus jeunes. “Car c’est un label qui recense une vingtaine d’ob jectifs liés à l’éducation artis

Dans la droite ligne de cette action, la Ville organisera dans les prochaines semaines à destina tion des élèves de maternelle au CM2

“On a un peu l’impression qu’on joue dans la cour des grands”.

des écoles mortuaciennes une opération “Œuvres à l’école”. “Nous allons louer des lots d’œu vres picturales à l’A.S.C.A.P. de Montbéliard sur le thème des animaux et des paysages, qui seront installées à raison de 4 ou 5 œuvres dans chaque école, ainsi qu’à l’I.M.E. et peut-être à l’E.H.P.A.D. Ces expositions seront suivies d’ateliers pra tiques avec une plasticienne et donnera lieu en juin à une grande exposition des œuvres exposées et des productions

Karine Romand, adjointe à la culture et Morgane Bretillot du service culture de la Ville.

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