Journal C'est à dire - Février 2024

VAL DE MORTEAU

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Christine et Éric Faivre, les naufragés de Villers Villers-le-Lac Voilà un an et demi que le couple a été évacué de sa maison des Bassots suite à un glissement de terrain. Christine et Éric Faivre vivent provisoirement dans un gîte, mais le provisoire s’éternise… Une opération de solidarité s’organise.

U ne petite cuisine, une salle à manger, une chambre, pas de lave linge. Et des vitres mal isolées auxquelles le couple a ajouté quelques lambeaux de laine de verre, histoire de limiter un peu les déperditions de cha leur. Depuis plus d’un an, c’est dans un petit gîte situé sur la route de Chaillexon que Chris tine et Éric Faivre vivent. De la petite fenêtre, sur l’autre rive, ils pourraient presque apercevoir le hameau des Bassots, là où ils vivaient depuis plusieurs décen nies, là où a toujours vécu Éric Faivre. Jusqu’à ce 28 septembre 2022, un jour funeste qu’ils ne sont pas près d’oublier. “On se réveille ce matin-là, et on voit que le terrain devant notre maison s’est effondré. Toute la pâture en contrebas de notre mai son a disparu dans une faille profonde qui a tout emporté” raconte Éric Faivre. Le terrain

avait été pris pour huit jours, cela fait bientôt un an et demi qu’il est reconduit tous les mois. Et pour ne pas que la maison se dégrade complètement, les pro priétaires continuent à la chauf fer l’hiver. Le couple Faivre ne cache plus

s’est affaissé suite au démarrage de travaux de terrassement engagés pour construire sur cette parcelle un projet immobilier d’une dizaine de maisons. “On sait depuis des décennies que le terrain est instable dans ce sec teur. Il y avait déjà eu des ébou

son incompréhension face à une situation qui n’avance pas. Les experts des assurances se renvoient la balle par avocats interposés et le fameux expert que le tri

lements dans les années cinquante, puis un deuxième dans les années soixante-dix, puis d’autres événe ments de ce genre. Jamais ce terrain n’au

“Notre vie est aux Bassots, elle n’est pas ici…”

bunal judiciaire de Besançon est censé nommer pour trancher le litige et déterminer les respon sabilités, ils l’attendent toujours. “Nous avons assisté à une audience au tribunal le 4 avril 2023. Depuis, on attend toujours l’expert que le juge a nommé. À chaque fois qu’une date est pro posée, elle est annulée. Nous sommes au point mort.” Depuis la fin de l’année dernière,

rait dû devenir constructible” estime Éric Faivre qui a toujours habité le hameau. Dès le lendemain de l’affaisse ment du terrain, la mairie de Villers-le-Lac prenait un arrêté de péril imminent, obligeant le couple à quitter d’urgence sa maison. “On a eu deux heures pour quitter la maison, avec deux valises…” ajoute Christine Fai vre. L’arrêté de péril imminent

Des murs et des pieux de soutènement ont été installés provisoirement pour ne pas que la maison du couple Faivre ne s’écroule.

le loyer du gîte dans lequel ils vivent est pris en charge par le promoteur immobilier dont le programme est toujours en sus pens. Mais une autre menace pèse sur le couple Faivre. “Les propriétaires du gîte qu’on remer cie vraiment de vous avoir permis d’y loger depuis un an ont décidé de vendre la maison, sans doute au printemps. Si cette vente se confirme, on sera dehors, sans solution” craint Christine Faivre qui ne souhaite qu’une chose : “Que les responsables de cette situation assument leurs respon sabilités et nous trouvent une vraie solution.” Soit faire en sorte que leur maison des Bassots soit à nouveau habi table, soit leur en construire une autre, idéalement dans leur hameau de toujours. “À 84 ans, je ne peux plus vivre comme ça dans l’incertitude per manente” estime Éric Faivre, meurtri comme son épouse par une situation qui n’a que trop duré. “Notre vie est aux Bassots, elle n’est pas ici…” souffle-t-il. n J.-F.H.

Opération solidarité pour le couple Faivre C’ est à l’initiative d’Isabelle Croissan et de son mari qu’une réunion se tenait

Faivre, qui subissent la situation depuis un an et demi et que ça ne peut plus durer comme ça” note Isabelle Croissant qui a été étonnée par le nombre de réac tions suscitées par son initiative. L’annonce de cette réunion sur la page Facebook de M me Crois sant avait déjà suscité plus de 300 réactions à quinze jours de cette réunion. Cette dernière compte sur la médiatisation de cette affaire pour faire bouger les lignes. Et que le couple Faivre entrevoie enfin une issue à cet interminable feuilleton. Un comité de soutien pourrait se créer dans un second temps. n

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le 15 février à la salle des fêtes de Villers-le-Lac pour alerter la population sur cette situation devenue invivable pour le couple Faivre. Christine et Éric Faivre étaient invités à exposer leur situation, avant un échange avec l’auditoire. Pour Isabelle Croissant, cette ini tiative était indispensable pour faire avancer les choses. “Qui a tort et qui a raison dans cette affaire, ce n’est pas la question. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a deux victimes, Éric et Christine

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Jean-Pierre Sauge

AGENT GÉNÉRAL EXCLUS IF

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La parcelle entière ou devait se construire un programme immobilier a été emportée. Depuis, le dossier est figé.

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