Journal C'est à dire - Février 2024
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Les conscrits de Morteau, un patrimoine à protéger ?
Des cars à la place des trains dès le 4 mars
ÉDITORIAL
geurs assure, prudent, que ses équipes “seront très attentives dès les premières circulations de cars en mars pour procéder aux ajustements nécessaires autant que possible : doublage, ajustements horaires…” Au total, le matin, quatre cars quotidiens partiront de Morteau en correspondance avec deux trains C.F.F. pour une arrivée avant 7h30 à La Chaux-de Fonds. Un car de plus a notam ment été ajouté depuis Mor teau à 5h35. Pour le retour des frontaliers, même chose : 4 cars depuis Le Locle pour une arrivée à Morteau avant 18h30. Deux trajets supplé mentaires ont été ajoutés avec arrêts à Morteau à 17h20 et 18 h 20 en direction de Valda hon. n
Collectif Le récent mouvement de contestation des agriculteurs, inédit dans sa forme, révèle un profond malaise de la profes sion. Un malaise particulièrement palpable là où la fronde est née, dans le sud-ouest de la France, où élevage et viticulture sont particulièrement malmenés. On a vu ici aussi l’ampleur du mouvement, symbolisé par cette concentration de trac teurs aux abords du rond-point de l’Alliance à Étalans fin janvier. Le rassemblement, bon enfant, n’était pas constitué d’exploi tants semblant au bout du rouleau et comme l’a avoué un responsable syndical ce jour-là, ils étaient sans doute plus pré sents par solidarité avec la profession tout entière que pour dénoncer un niveau de vie indigne. Particulièrement les pro ducteurs locaux de la filière lait A.O.P. qui, et c’est bien grâce à leur intelligence collective qu’ils le doivent, autant qu’à la solidarité entre tous les acteurs de cette filière, du producteur au transformateur. Depuis des temps immémoriaux, les pay sans ont pris l’habitude ici de mettre leur lait en commun pour fabriquer les fro mages au sein des fruitières, qui alimen tent le troisième maillon de cette chaîne solidaire, à savoir les affineurs, qui ont fait le choix de ne pas investir dans la première transformation. Contrairement à la filière du lait standard, ici, il n’existe pas de mouvement de regroupement ou de concentration. L’éleveur, le fromager et l’affineur sont liés par le produit et le revenu de chacun dépend de la qualité du travail de l’autre. Depuis toujours, les producteurs ont su préserver leur auto nomie, et garder la main sur la valeur de leur travail. Ce modèle historique prouve aujourd’hui avec éclat sa modernité dans un marché européen ouvert aux quatre vents. Bien sûr, le développement fulgu rant en quelques décennies de cette filière des fromages A.O.P. dans le Haut-Doubs a son revers : l’intensification de la pro duction laitière avec une productivité qui s’est accrue de 400 litres par hectare depuis le début des années 2000, pouvant entraîner une perte de diversité dans la flore des prairies, ainsi qu’un risque accru de pollution des rivières. Alors oui, les agriculteurs de la partie haute de notre département sont heureusement épargnés par les crises que d’autres connaissent ailleurs en France. Mais sans doute plus que la simple question des revenus, les agriculteurs se sentent certainement en décalage dans une France des 35 heures qui, lentement, a glissé dans une société des loisirs, des week-ends, des R.T.T., et pour qui la question alimentaire est devenue secondaire. n Jean-François Hauser
D e mars à octobre, la ligne ferroviaire des Horlogers, qui relie Besançon à La Chaux-de-Fonds, via Morteau, sera fermée pour travaux. Pen dant ces longs mois, la S.N.C.F. en collaboration avec la Région, a mis en place une offre de substitution par bus. Une première mouture avait suscité des réactions hostiles, ce qui a motivé une récente réunion de concertation le 10 février dernier à Morteau où une quarantaine de per sonnes ont pu exprimer leurs souhaits. “Lors de la première réunion qui s’était tenue à Val
dahon le 27 janvier, certains voyageurs avaient souhaité l’ajout de certaines relations plus directes au départ de Val dahon pour Morteau et Le Locle” résume S.N.C.F. Voya geurs. Après étude, les deux parte naires du transport ont donc approuvé ces demandes, et présenté un plan de transport amélioré avec désormais 40 cars quotidiens, soit “près de 20 % d’offre routière ajoutée suite à la première version” ajoute S.N.C.F. Voyageurs. Dès la mise en place de cette offre de substitution, S.N.C.F. Voya
Une interclasse des conscrits va bientôt être créée pour porter ce projet d’inscription (photo d’archive D.R.).
A lors que le bonhomme de Carnaval s’est embrasé dans la nuit mortuacienne le 17 février, fidèle à une habitude renouvelée d’année en année par les jeunes de 20 ans, la Ville de Morteau envisage de demander le classement de cette tradition locale au Patrimoine culturel immatériel de France. De quoi s’agit-il ? Cette distinction délivrée par le ministère de la Culture français englobe “des pratiques et savoirs dont chacun hérite en commun, et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre” décrit le ministère. “Nous avons fait acte de candida ture auprès du ministère de la Cul ture pour inscrire cette fête des Conscrits de Morteau au Patrimoine culturel immatériel en France au titre des pratiques sociales, rituels et événements festifs. L’objectif n’est pas de sanctuariser la fête pour l’éteindre mais de la sauve garder et de trouver de manière collective, des actions et des pré
conisations pour la faire perdurer” note Martial Bournel-Bosson, élu mortuacien à l’origine de plusieurs ouvrages sur les conscrits. Ailleurs en France, là où une tradition des conscrits existe aussi, le Beaujolais et Vil lefranche-sur-Saône ont réussi à faire inscrire leur fête à ce patri moine national. “Une interclasse va être créée dans les prochaines semaines pour porter ce dossier. Tous les anciens conscrits de bonne volonté et les présidents de classe sont invités à se rapprocher de moi” ajoute M. Bournel-Bosson. Parmi les traditions les plus récem ment inscrites à la liste du ministère de la Culture, on peut citer notam ment les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain (2022), les fêtes de l’ours dans les Pyrénées (2022), les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art (2020), l’art musical des son neurs de trompe (2020) ou encore les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse (2018). n
Une dernière réunion de concertation s’est tenue à Morteau le 10 février (photo D.R.).
Les prestataires du tourisme renforcent leur appartenance L’ office de tourisme du Pays Horloger a organisé le 8 février un événement à risme en ont profité pour faire le tour de L’Arbre à chapeaux et échanger sur le quotidien des chambres d’hôtes et sur la des tination Pays Horloger de manière générale.
la maison d’hôtes L’Arbre à cha peaux de Grand’Combe-Châteleu. Objectif de cet après-midi convi vial : distribuer à ces socio-pro fessionnels partenaires un nou veau signe d’appartenance à ce territoire : des tenues floquées à l’image de la destination Pays Horloger : polos, tabliers, vestes, enveloppes ! “C’est un bon moyen supplémentaire pour afficher son appartenance au Pays Horloger !” se félicite Laurence Péquignet, présidente de l’office. Profitant de la remise de ces premières tenues, les prestataires du tou
Ces tenues originales avaient été présentées lors de l’assemblée générale de l’office de juin dernier. “Il ne s’agit pas d’une boutique “physique” : plusieurs commandes seront faites dans l’année, et l’of fice de tourisme en informera ses partenaires via sa newsletter pro fessionnelle pour faire des com mandes groupées en fonction de leurs besoins” indique Suzy Bobil lier-Monnot, chargée de commu nication de l’office de tourisme. n
édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 90 80
Les prestataires du tourisme ont enfilé leur nouvelle tenue
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“identi taire”.
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