Journal C'est à dire - Février 2024
VAL DE MORTEAU
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“50 nouveaux bénéficiaires du R.S.A. tous les mois dans le Haut-Doubs” Social
que d’entrées. Cela signifie que l’ac compagnement vers le retour à l’emploi semble assez efficace. On a aussi cer taines personnes qui sortent car leur situation a évolué et elle ne correspond plus aux critères d’éligibilité. Sur le Haut-Doubs, on met l’accent sur l’ac compagnement à l’emploi et à l’infor mation des personnes notamment pour le logement. On peut rappeler d’ailleurs le dispositif tiny house déployé avec les entreprises pour pouvoir loger rapi dement des jeunes dans de bonnes conditions avec des loyers variant entre 350 et 400 euros par mois. Càd : Le Département attribue-t il des aides financières ? L.F. : Oui, bien entendu. Il existe dif férents fonds : aide sociale à l’emploi, le fonds insertion, le fonds de solidarité logement… En 2023, 1 073 ménages du Haut-Doubs ont bénéficié d’un sou tien pour se nourrir ou dans les actes de la vie quotidienne. Cela représente plus de 150 000 euros. Tous ces ménages ne sont pas forcément au R.S.A. Il peut y avoir des travailleurs pauvres qui poussent la porte d’un C.M.S. par obte nir des chèques-services, du numéraire, des paiements à tiers. On travaille tou jours en étroite collaboration avec les associations d’aide alimentaire : Croix Rouge, Banque alimentaire, Secours catholique, Restos du cœur… En 2023, le Département a versé 220 000 euros
Si le Haut-Doubs offre plus de possibilités de retour à l’emploi qu’ailleurs, c’est aussi un territoire plombé par le coût de la vie et qui traverse une crise du logement sans précédent. Face à ces contraintes qui pèsent sur les ménages les plus pauvres, le Conseil départemental muscle son accompagnement et renforce sa contribution financière. Explication avec Ludovic Fagaut, 1 er vice-président, en charge du retour à l’emploi, de l’insertion et de l’action sociale.
à des prix abordables. Bien sûr, dans le Haut-Doubs comme ailleurs, les familles sont aussi impactées par la hausse du coût de la vie. Càd : Combien y a-t-il de bénéfi ciaires du R.S.A. dans le Haut Doubs ? L.F. : On compte 1 061 ménages, dont
C’est à dire : Comment définir la pauvreté en France ? Ludovic Fagaut : Au niveau national, le seuil de pauvreté est de 965 euros ou de 1 158 euros par mois selon qu’il est fixé à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian. C’est l’Observatoire des inégalités qui publie ces différents seuils. La pauvreté ne se caractérise
Ludovic Fagaut (à gauche), le 1 er président du Conseil départemental, est en charge de l’action sociale.
ont reçu jusqu’à 600 euros pour régler leur facture énergétique. Au total, cela représente 220 000 euros Càd : Les ménages dans la préca rité sont-ils en augmentation ? L.F. : Non, il n’y a pas plus de demandes. C’est le montant global des aides qui évolue à la hausse. Càd : Tous les acteurs de la préca rité travaillent en concertation ? L.F. : On organise plusieurs fois par an des conférences territoriales de l’ac tion sociale, ou C.T.A.S. C’est l’occasion de réunir tous nos partenaires : com’com, associations, acteurs écono miques pour continuer à collaborer. Ces conférences sont souvent ciblées sur une thématique. n Propos recueillis par F.C.
de soutien à l’aide alimentaire pour répondre à l’augmentation de la demande et à la raréfaction des appro visionnements. Rappelons que cette aide s’élevait à 120 000 euros en 2022. Càd : Et sur le plan du logement, que faites-vous ? L.F. : On a mis en place le dispositif “Le logement d’abord” auprès des ménages pour favoriser l’accès au loge ment et prévenir les expulsions. En 2023 sur le Haut-Doubs, 102 ménages sont passés au tribunal dans le cadre d’une mesure d'expulsion. Le Dépar tement a accompagné 220 ménages menacés d’expulsion. 387 ménages ont également bénéficié d’aides financières par le biais du Fonds Solidarité Loge ment ou pour surmonter l’envolée des coûts de l’énergie. Certains ménages
600 accompagnés par France Travail et le reste par les qua tre Centre Médico-Sociaux du Haut-Doubs implantés à Pon tarlier, Morteau, Maîche et Valdahon. 50 personnes dans le Haut-Doubs entrent chaque mois dans le dispositif R.S.A.
pas seulement par un manque d’argent. Il existe d’autres indi cateurs : précarité énergétique, alimentaire, voire numérique. Le Haut-Doubs occupe une place assez particulière dans ce contexte. Il bénéficie d’une situation économique plutôt
“1 073 ménages du Haut-Doubs ont bénéficié d’un soutien”.
Pour chacun, le C.M.S. concerné propose un accompagnement individualisé. Càd : Y a-t-il plus d’entrants que les années précédentes ? L.F. : Non, c’est assez stable. En revanche, depuis octobre ou novembre dernier, on enregistre plus de sorties
favorable avec un taux de chômage inférieur à 5 %, soit plus de 2 points sous la moyenne nationale qui avoisine 7,4 %. Ce territoire est aussi en très forte tension au niveau du logement. On voit beaucoup de gens contraints de s’éloigner de la bande frontalière pour trouver des logements disponibles
Patrick Bohard invente “La Petite Trace à Marcel” Sports d’hiver
En bref…
l Chevreaux L’édition 2024 de la fête des che vreaux a démarré à la ferme du Rondeau à Lavans-Vuillafans. Jusqu’au 25 mars, 18 après-midi sont prévus pour accueillir le public à la découverte des che vreaux. Biberonnage, traite des chèvres, menu spécial à la ferme auberge, animations… De nom breuses surprises attendent les visiteurs. Une expérience unique dans un espace chauffé. Réser vation obligatoire sur www.ferme rondeau.fr l Don du sang Le 9 février dernier, la Commu nauté de communes du Plateau du Russey et la commune de La Chenalotte sont devenues partenaires du Don du sang. La signature de cette convention est une première dans le Haut Doubs. Alors que le nombre des dons reste stable malgré l’aug mentation de la population et que les actions menées par l’Amicale et les appels de l’E.F.S. ne rencontrent pas les effets attendus, les partenaires espè rent que ces signatures et l’en gagement de la commune ainsi que de la C.C.P.R., inverseront la tendance.
Très créatif quand il s’agit de proposer des courses au format inédit, Patrick Bohard qui souhaitait instaurer un événement original et de fin de saison comme il l’avait fait avec la G.T.J. 200, revient avec un triathlon des neiges au départ de chez Liadet (Mouthe) et enchaînant skating, ski alternatif et trail sur neige.
L es forçats du fond se souviennent sans doute de la G.T.J. 200, course de ski en duo de 185 km qui se disputait entre Giron (Ain) et le Val de Morteau. “On a dû arrêter cette épreuve avec les pro blèmes d’enneigement. On sou haitait proposer un autre événe ment qui soit plus festif, plus proche et plus intéressant à suivre pour le public” , résume Patrick
d’évoquer le prénom du fondateur de la maison Petite.” explique le sportif de Villers-le-Lac, égale ment tenancier d’un gîte au hameau du Chauffaud. Ensuite, un concept de course original, à savoir une “backyard ultra”. Imaginé aux États-Unis en 2011, ce concept est une forme de course d’ultramarathon à éli mination. “On va proposer trois boucles à effectuer dans trois dis ciplines: en skating, ski alternatif et en trail. Chacun devra effectuer un tour, c’est-à-dire, les trois boucles en deux heures au maximum. Cela comprend aussi le passage au parc à ski entre les boucles pour le chan gement de matériel.” Après chaque tour, le temps imparti est descendu avec l’obli gation de rester dans le bon timing. Dans le cas contraire, le concurrent sera éliminé. Les backyards concernent habituel
Ce triathlon des neiges se dispute en skating, classique et trail des neiges.
Bohard, reparti dans ce nouveau challenge organisé par l’asso ciation G.T.J. 200. D’abord un nom: La petite trace à Marcel qui n’est pas sans rap peler l’une des
“On est en capacité de
réagir très vite si les conditions sont propices”.
en ski ou en vélo devront se voir délivrer un pass compétition par la fédération de triathlon. Pour les non-licenciés, on demande un certificat médical” , détaille Patrick Bohard. Quid de la neige ? C’est évidem ment l’élément clef qui déter
minera ou pas l’organisation de l’épreuve. L’organisateur garde l’espoir. “Des chutes de neige étaient prévues mi-février. On est sur un site propice à la neige et on est en capacité de réagir très vite si les conditions sont propices” espère-t-il. n
lement des courses à pied et La petite trace à Marcel est la pre mière version sur neige. Le départ sera lancé le 9 mars à midi pour une arrivée prévue à minuit. “On limitera la partici pation pour accueillir 200 per sonnes. Concernant les critères d’inscription, cette course s’adresse aux personnes majeures. Une licence de triath lon suffit. Ceux qui sont licenciés
épreuves de l’Ultra Trail du Mont-Blanc, à savoir La petite trotte à Léon. Et que vient faire Marcel dans cette petite trace ? “On a toujours été soutenu par la fromagerie Marcel Petite et nous voulions les associer de façon plus visible, d’où l’idée
La Petite Trace à Marcel - Site nordique Chez Liadet 9 mars de 12 heures à minuit https://lapetitetraceamarcel.fr/
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