Journal C'est à dire 321 - Novembre 2025
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PIERREFONTAINE - VALDAHON
Les nouvelles ambitions du judo-club Valdahon Le club désormais présidé par Yassin Rouhila et entraîné par Dylan Borne ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Il compte dans ses rangs plus de 120 pratiquants.
U ne nouvelle équipe dirigeante est désor mais à la tête du judo club de Valdahon, depuis la dernière assemblée générale fin septembre. Elle est ainsi composée de Yassin Rouhila en tant que président, lui-même judoka passionné, entouré d’un comité solide : Dylan Borne, l’en traîneur, Cédric Thibert, le vice président, Patrick Pereira, le secrétaire, Pascale Randaut, la trésorière et Charline Thibert, la vice-trésorière. Tous souhai tent “faire du judo-club Valdahon
un lieu de formation, de dépas sement et de convivialité” résu ment-ils. Si le club attire un nouveau public, c’est aussi grâce à la diver sité de son offre, avec notamment l’enseignement du taïso. Cette discipline sportive complémen taire au judo est une inspirée d’exercices traditionnels de pré paration au judo. À l’origine, le taïso a été pensé pour permettre aux judokas de s’entraîner et de chauffer leur corps pour prati quer ensuite leur sport dans de bonnes conditions. “Le taïso est
une discipline sans confrontation qui apporte notamment un bon renforcement musculaire et de la mobilité, ça plaît beaucoup aussi bien pour les enfants que pour les personnes plus âgées. Nos cours de taïso offre l’occasion de beaux échanges transgénéra tionnels” observe Yassin Rou hila. C’est sur la jeunesse que mise aussi le judo-club de Valdahon pour faire briller les couleurs du club. Pour cela, le club compte renforcer le lien stratégique avec le P.S.B. Judo, club élite de la
De gauche à droite : Lionel Brabant, Yassin Rouhila,
Dylan Borne et Cédric Thibert.
les athlètes vers la performance régionale et nationale tout en préservant l’esprit familial du club” précise le président. La promotion du judo féminin l’en couragement de la mixité sur les tatamis est aussi une volonté
dans l’enseignement : observa tion de cours, co-animation et préparation des séances péda gogiques. Le judo Valdahon espère enfin accueillir des évé nements régionaux majeurs pour faire de Valdahon un pôle incon tournable du judo dans le Doubs. La récente A.G. a aussi été l’oc casion pour les dirigeants de rendre un hommage appuyé à Lionel Brabant, l’ex-président qui a passé le relais avec une pointe d’émotion, après dix sai sons d’un engagement exem plaire. Sous sa présidence, le club s’est consolidé, a grandi et a su faire rayonner les valeurs du judo bien au-delà des tata mis. n J.-F.H.
région, pour créer de véritables passerelles de progression pour les jeunes talents en s’appuyant sur ses cadres qui sont eux mêmes compétiteurs au P.S.B. Le nouveau comité directeur du club valdahonnais s’est fixé d’au
affichée par le club. Tout comme l’accrois sement des effectifs jeunes et la formation des enseignants, arbi tres et encadrants, “garants de la trans
tres objectifs pour les années à venir. D’abord la finalisation de son projet d’agran dissement de la sur face de tatamis (32 % de surface en plus, soit
Faire de Valdahon un pôle incontournable du judo
240 m 2 au total) en collaboration avec la mairie de Valdahon pour améliorer les conditions d’en traînement et accueillir davan tage de judokas. Puis le déve loppement de son pôle compétition, “en accompagnant
mission des savoir-faire et des valeurs du judo.” Sur ce point, le président ne manque pas de souligner le travail effectué par Jules Bonaiti. Fidèle du club depuis ses premiers pas sur le tatami, il s’investit désormais
D’autres disciplines comme le taïso sont très appréciées.
La radio P’tit Gibus F.M. va-t-elle perdre sa voix ? Pierrefontaine-les-Varans
Depuis quelques semaines, les radios associatives absorbent une onde de choc. Le gouvernement prévoit une coupe drastique des aides aux radios associatives. À P’tit Gibus FM, l’équipe se mobilise et tente de trouver des solutions à la baisse des finances. Alors même que la radio connaît un essor de son activité.
L a radio P’tit Gibus F.M. va-t elle disparaître des ondes à l’avenir? Non, assure son directeur Laurent Barbier. Pour autant, la radio associative en milieu scolaire a dû absorber une onde de choc, mettant en péril son avenir. La raison descend tout droit de Paris. Le projet de loi de finances de 2026 prévoit une baisse de 44 % du Fonds de soutien à l’expression radiophonique, soit près de 16 millions d’euros en moins pour les 750 radios asso ciatives de France. drait 63 000 euros. “Il faudra faire des choix, relève Laurent Barbier. On fait appel à des flashs d’infos nationaux, aux bulletins météo de Météo Franc Comtoise. Peut-être que demain, on ne pourra plus faire appel à eux. On devra faire des choix dans les plus-values qu’on arrive à faire aujourd’hui. Mais on n’arrivera pas à gratter 63 000 euros.” Autre levier, la réduction de la masse salariale. Les trois salariés de la radio ont trouvé un terrain d’entente : pour éviter le renvoi d’une personne, ils ont accepté de passer à temps partiel. À Pierrefontaine-les-Varans, P’tit Gibus F.M. est directe ment impactée. Sur un budget de 200 000 euros, la radio per
Or, c’est là où le bât blesse, la radio est très demandée sur le territoire. À tel point que l’équipe ne prend plus de nouveaux projets jusqu'en décembre. “On serait le double qu’il y aurait du boulot pour tout le monde, on n’arrête pas d’être sollicités, reprend Laurent Barbier. C’est frustrant. Demain, si les radios associatives disparaissent, les habitants du territoire n’ont plus la parole.” Car donner la parole aux habi tants est l’une des missions des radios tement de R.C.V., la radio du Pays Hor loger, la toute première en France. “On accueille des élèves au quotidien, pour une éducation aux médias, comment s’informer, où trouver l’information, s’entraîner à la prise de parole, à l’ora lité. P’tit Gibus F.M. noue également des partenariats avec des I.T.E.P. (ins tituts thérapeutiques éducatifs et péda gogiques) ou des établissements pour des personnes handicapées.” Avec ses 30 000 auditeurs potentiels, ses deux fréquences, P’tit Gibus F.M. est devenue depuis 40 ans, la voix incontournable associatives. La seconde étant un outil pédagogique au ser vice des écoles du territoire. P’tit Gibus F.M. est l’une des rares radios associatives en milieu scolaire, inspirée direc
Laurent Barbier, directeur de P’tit Gibus F.M. et pré sident de la fédération des radios associatives de Bourgogne Franche Comté.
Une baisse des aides de 63000 euros.
tée de la 2 ème circonscription du Doubs et Éric Liégeon, de la 5 ème circonscrip tion. Ils ont déposé des amendements en commission pour maintenir l’en veloppe actuelle du F.S.E.R. ainsi que le bonus ruralité pour les radios asso ciatives. Reste à savoir si ces amendements seront retenus et votés dans l’Hémi cycle. n L.P.
sur les portes du Haut-Doubs. Garantes de la liberté d’expression, relais de l’actualité locale, les radios associatives restent la voie privilégiée des acteurs locaux. “Avec chacune de ses sensibilités, nos radios font vivre les valeurs de la République en laissant la parole à chacun pour que tout le monde trouve sa place” , observe la Fédération des radios associatives de Bourgogne-Franche-Comté, présidée
par Laurent Barbier. “Le Fonds de sou tien à l’expression radiophonique a été mis en place pour préserver notre mis sion sociale de proximité. Nos radios sont évaluées chaque année et bénéfi cient d’un F.S.E.R. en conséquence. Ce financement n’est jamais acquis d’une année sur l’autre.” Face à ce projet du P.L.F. 2026, plu sieurs députés se sont mobilisés. Et notamment Dominique Voynet la dépu
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