Journal C'est à dire 319 - Septembre 2025

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DOSS I ER

Chasse au lièvre avec le Rallye Loue-Lison Merey-sous-Montrond

Le département du Doubs compte trois équipages de chasse à courre dont celui du Rallye Loue-Lison qui est spécifiquement dédié ou créancé à la chasse au lièvre. Une pratique sans fusil où le gibier sort plus souvent vainqueur qu’on ne pourrait le supposer. Reportage.

Avant d’engager la chasse, Jérôme Cart, son neveu

Robin et Maxime un ami entonnent la fanfare “Point du jour”.

T emps sec sans rosée matinale : les conditions climatiques de ce premier dimanche de l’au tomne ne s’avèrent semble-t il guère propices à détecter facilement “une voie” ou trace laissée par le gibier du jour. “La saison de la chasse à courre s’étend du 15 septembre au 31 mars. On pratique deux à trois fois par semaine et sachant que sur 70 sorties on prélève

Tradition oblige, tout commence en musique, Robin Cart, son oncle Jérôme et Maxime, un autre passionné de chasse à courre entonnent à la trompe de chasse la fanfare ou morceau intitulé “Point du jour”. Tous les chiens sont ensuite équipés de colliers G.P.S. “C’est une utilisation intelligente à mon sens de la technologie. Elle nous permet de récupérer plus facilement les chiens, de

Avant de lâcher

en moyenne 4 à 5 lièvres” , précise Hervé Cart qui gère cet équipage avec ses fils. La meute compte 70 chiens de race anglo-français de petite vénerie. Elle est com

les repérer quand ils arrivent près d’une route à forte circu lation et de pouvoir sécuriser cette traversée de route. En revanche, qu’on utilise des col liers G.P.S. pour suivre le gibier

les chiens, chacun est équipé d’un collier G.P.S. Bastien en t-shirt fluo complète l’équipe qui participe à cette chasse à courre.

Une montée d’adrénaline chez les chiens et les hommes.

posée à l’image d’une équipe de foot en associant différentes compétences com plémentaires. “On parle de différentes lignées avec des chiens qui n’ont pas tous les mêmes aptitudes.” Une vingtaine de chiens sont utilisés pour la sortie du jour.

en 4 X 4, c’est-à-dire recouper une chasse, je trouve ça insupportable” , estime Hervé Cart.

Après la chasse classique, il a basculé en 1998 dans la chasse à courre. Une pratique qui a sa propre réglementation, impliquant notamment d’avoir au moins 10 chiens courants et d’être en posses

sion d’une autorisation administrative avec un chenil aux normes… Une fois les chiens libérés, commence la quête. “Il faut qu’il trouve une voie. C’est tou jours une phase délicate surtout quand le sol est sec.” Quand la voie est trouvée, on passe alors au rapproché jusqu’au débusquage qui laisse place au lancer avec le début de la poursuite ou menée. “Le signal est donné pour les chiens qui aboient derrière le lièvre. On a toujours un chien de tête, puis des seconds, des chiens de centre, des chiens de chemin… ” Après plus de trois heures de quête stérile, la meute finit par débusquer un lièvre, provoquant ainsi une montée d’adrénaline chez les chiens et les hommes chargés de les encadrer. Les quels décideront finalement de mettre un terme à cette menée pour ne pas trop épuiser les chiens. “Pour nous, c’est une bonne chasse. Elle a été longue à se mettre en place et on la stoppe pour préserver la santé des chiens” , observe Hervé Cart. n F.C.

Toute chasse à courre est orchestrée par un meneur qui gère la chasse. C’est Robin Cart qui endosse ce rôle pour cette chasse au lièvre.

Tout commence

par la quête où les chiens essaient de trouver une trace qui les mènera jusqu’au lièvre.

Après 4 heures de chasse, Robin Cart décide de mettre un terme à l’exercice pour préserver la santé des chiens qui ont parcouru une trentaine de km dans la matinée.

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