Journal C'est à dire 318 - Juillet-Août 2025

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VAL DE MORTEAU

Les associations auront bientôt une nouvelle maison Villers-le-Lac

S ymbole du dynamisme de la commune, Villers le-Lac compte une qua rantaine d'associations pour pas moins de 700 adhérents environ. Alors pour garder ce dynamisme, l’équipe municipale a investi tout au long du mandat pour offrir ou rénover des équi pements. Si le nouveau terrain de foot synthétique et le court de tennis rénové Jean-Claude Moyse, sont en passe d’être mis en service, le projet de maison des associations vient seulement d’être officiellement lancé. Avec près de deux ans de retard, la crise du Covid et la guerre en Ukraine ayant freiné les projets du mandat municipal. Reste que ce bâtiment qui pro posera des salles aux associa tions communales verra proba blement le jour en 2027. “Nous Le projet d’une maison des associations est enfin lancé après deux ans de retard. La construction, qui doit permettre de reloger une vingtaine d’associations de la commune, devrait voir le jour en 2027.

venons de faire l’étude de faisa bilité, on espère déposer le permis de construire avant la fin de l’an née” , souhaite la maire Domi nique Mollier. Concrètement, le nouveau bâtiment sera construit à côté de la salle des fêtes, et comprendra quatre salles de répétitions dédiées à la fanfare La Fraternité, à l’Harmonie Union et Progrès, au comité des fêtes qui aura aussi un espace de stockage, et la salle de sport Val Form’. D’autres salles seront mutualisées selon les besoins ainsi qu’une salle de réunion. En tout, une vingtaine d’asso ciations bénéficieront de ce nou vel équipement, comme l’école de musique, de peinture ou encore la ludothèque. Seule la bibliothèque restera au centre de la commune pour favoriser la proximité avec les écoles. Elle sera probablement installée dans une salle de la mairie. “Depuis deux ans, on travaille avec les associations, le but est qu’elles gagnent en confort et en acces sibilité, des salles qui s’adaptent à leurs pratiques et besoins” , note Romain Vermot, adjoint en charge des associations.

Pour l’heure, les associations sont logées dans l’ancienne usine Parrenin. Vétuste, et extrême ment compliquée et coûteuse à chauffer, l’immense bâtisse est vouée à la démolition pour lais ser place à des logements. Et surtout, il n’existe pas de places de parking dédiées. Or, Val Form’ ne compte pas moins de 500 adhérents, les deux sociétés de musique ont chacune près de 80 membres… L’accessibilité devient problématique. “Il y a 7 ou 8 ans, nous avions étudié la possibilité de rénover le bâtiment Parrenin mais c’était trop diffi cile, resitue Dominique Mollier. Et on ne pouvait pas construire de parking à cet endroit de la commune.” Le choix s’est vite posé sur un terrain municipal jouxtant la salle des fêtes. Les usagers pour ront ainsi utiliser le parking de la salle des fêtes, une mutuali sation qui évite ainsi une emprise plus grande sur le foncier. Ce projet de maison des asso ciations inclut aussi - c’est une forte volonté de l’équipe muni cipale - des toilettes extérieures avec un point d’eau. Ces der

Le parking de la salle des fêtes sera commun pour les usagers

de la future maison des associations.

nières pourront profiter aux joueurs de tennis ainsi qu’au public familial fréquentant le jardin d’enfants, ces deux endroits étant attenants. Le budget estimé est de 3 à 4 mil

lions d’euros. “Nous sommes obli gés d’investir pour garder le dynamisme de la ville. Il est important d’offrir à nos conci toyens autre chose que la possi bilité d’aller travailler en Suisse” ,

relève Dominique Mollier. La municipalité table sur une pre mière pierre posée à l’été 2026 pour une inauguration - “si tout va bien” - en 2027. n L.P.

“E t maintenant, que fait-on ?” … Accrochée au balcon de la maison des époux Faivre, une banderole interroge les passants. Voilà bientôt trois ans qu’Éric Faivre et son épouse Christine ont interdiction formelle de regagner leur maison du hameau des Bassots, fragilisée par un glissement de terrain survenu le 23 sep tembre 2022 à l’occasion de la construction d’un lotissement. Trois ans que les experts et les assu rances se renvoient la balle pour déterminer les responsabilités entre le promoteur, la commune qui a délivré le permis, et le constructeur. Trois ans qu’ils logent dans une maison qui n’est pas la leur alors qu’ils ont passé quasiment toute leur vie dans le hameau des Bassots. Trois ans qu’ils sont sans aucune réponse de la justice. “Nous avons apposé cette banderole parce que nous ne savons plus quelle méthode employer pour être entendus” note Claude Croissant, président de l’association de défense des époux Faivre. Où en est le dossier? “Un nouvel expert a été nommé par le tribunal pour ordonner un nouveau carottage du terrain. restait à savoir qui paierait cette nouvelle expertise. Cette expertise est nécessaire avant d’envisager Le comité de défense des époux Faivre, ce couple dont la maison est habitable depuis l’effondrement du terrain voisin, ne lâche rien. Un nouvel expert devrait venir en septembre. Villers-le-Lac Époux Faivre : “Et maintenant, que fait-on ?”

de pouvoir remettre le terrain en état” commente Éric Faivre qui ne cache plus son désarroi et son impatience face à cette situation ubuesque. Trois ans après les faits, les époux Faivre ne savent toujours pas s’ils pourront un jour regagner leur maison. “Et s’il faut l’abandonner définiti vement, qui va les dédommager ?” ajoute Claude Croissant qui préside l’association de soutien aux époux Faivre créée quelques semaines après le drame. “Il paraîtrait logique que le dédommage ment soit partagé entre la mairie, le promoteur et le constructeur” ajoute-t-il. Christine et Éric Faivre habitent un logement provisoire route des Combes à Chaillexon, dont le loyer est pour l’instant pris en charge par le constructeur. Une cagnotte à l’initiative de l’as sociation de soutien a permis de récolter 5 000 euros et sert pour l’instant à financer les différents frais liés à l’envoi de courrier notamment. “Mais je paie toujours les abonnements d’électricité, d’eau, la taxe foncière, le fuel pour mettre la maison hors gel… C’est une situation invraisemblable.” À 85 ans, Éric Faivre se fait peu d’illusions. “À mon âge, je n’ai plus beaucoup d’espoir de revenir ici un jour” soupire-t-il. n J.-F.H. Chaque mois, un agent de la commune vient poser un nouvel arrêté de péril imminent pour interdire l’accès à la maison.

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Claude Croissant (à gauche) continue à

soutenir Éric Faivre dans son combat. Sur le

balcon, la banderole posée au début de l’été.

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