Journal C'est à dire 318 - Juillet-Août 2025

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LE PORTRAIT

Bernard Lambert, le feu de l’engagement Après 43 ans de service comme sapeur-pompier volontaire, puis professionnel, le Mortuacien prépare pour la fin de l’année la sortie d’un livre-hommage sur l’histoire des services d’incendie de la ville de Morteau. Aujourd’hui retraité, Bernard Lambert ne relâche rien de ses engagements. Morteau

I l célébrera en ce mois de septembre ses 70 ans, mais surtout 50 ans d’en gagement au sein des sapeurs-pompiers de Mor teau, tour à tour comme pompier volontaire, puis professionnel, et désormais à la tête de l’asso ciation des anciens sapeurs-pom piers. Bernard Lambert a intégré la caserne de Morteau en 1975, tout juste âgé de 20 ans, sur les

décidé de consacrer 100 % de sa vie professionnelle au service des pompiers. “Je suis devenu pompier permanent du district de Morteau en 1988, puis res ponsable du centre de secours de Morteau, avant de partir à Pontarlier en 2007 où j’ai fini ma carrière au groupement à 63 ans” résume le Mortuacien. C’est tout naturellement que dans la tête de cet amateur d’his toire, collectionneurs de photos,

Depuis son petit havre de Chaillexon à Villers-le Lac, Bernard Lambert met la dernière touche à son ouvrage “Morteau brûle”.

traces de son père Maurice qui avant lui avait participé à la reconstruction de la compagnie des sapeurs-pompiers de

a émergé l’idée de rendre hommage à la profession en y consacrant un livre. “La richesse du fonds d’archives de Mor

“C’est un métier qui reste psychologiquement difficile.”

Morteau après la guerre et servi de 1942 à 1962, et qui lui a donc donné le goût de l’engagement. Comme son oncle Pierre égale ment, et ses frères Philippe et Pierre. Bernard, lui, a poussé encore plus loin le curseur puisqu’après avoir débuté dans l’horlogerie dans les usines de Morteau encore prospères, il a

teau déposé aux Archives dépar tementales du Doubs m’a permis, avec d’autres documents et écrits existants, de rédiger cet ouvrage. Et bien que de nombreuses archives aient disparu au moment du transfert de la caserne de la rue de la Glapiney à la rue du Bief, mes recherches m’ont permis de réunir assez de

psychologiquement difficile, confie Bernard Lambert. On encaisse les choses et au bout d’un moment certains ont du mal à supporter ces épreuves. Il existe aujourd’hui des psycho logues au sein des services dépar tementaux. La population ne se rend parfois pas compte de tout ce qu’il y a derrière cet engage ment de sapeur-pompier.” Une souscription est ouverte jusqu’au 15 octobre pour acquérir l’ouvrage au tarif préférentiel de 29,50 euros (au lieu de 35). “Je précise que la totalité des bénéfices sera reversée à l’œuvre des Pupilles des sapeurs-pom piers” note l’auteur. “À travers ce livre, j’ai souhaité que la mémoire ne se perde pas, et ren dre hommage à tous ceux qui nous ont précédés” ajoute M. Lambert qui anime aujourd’hui

l’association des anciens sapeurs pompiers de Morteau riche d’une soixantaine de membres. “Morteau brûle” est le troisième livre d’histoire locale écrit par Bernard Lambert après deux premiers ouvrages consacrés à la Grande guerre. “J’ai trois autres idées de livre en tête…” confie celui qui n’a de retraité que le nom. Car en dehors de ses recherches sur l’histoire locale, Bernard Lambert conti nue à donner de son temps à d’autres causes qui lui sont chères : le soutien au peuple ukrainien à travers l’association Ukraide, l’union nationale des anciens combattants, ou encore le Souvenir français dont il est le vice-président local. Chez les Lambert, on n’a jamais pris le temps de s’ennuyer ! n J.-F.H.

ment illustrées et où Bernard Lambert relate aussi les grands incendies qui ont marqué le Val de Morteau : l’incendie du clocher de l’église de Morteau en mai 1945, celui du château Per tusier en 1938, le feu de l’hôtel de ville en 1946, bien sûr le grand incendie de Morteau le 5 mai 1865, “parti de la rue de la Gare, il s’est propagé dans toute la Grande rue.” D’autres incendies plus récents restés dans les mémoires comme celui de la ferme Rognon en 1968 à Morteau et de l’église du Chauf faud (Villers-le-Lac) le 1 er janvier 1985 sont évidemment évoqués, en passant par les incendies de Sobey, de l’école des Fins ou encore du Monte Cristo, impres sionnantes photos à l’appui. Jusqu’à l’hommage légitime à un des leurs, Fabrice Laubert, mort en service commandé en août 1989, alors que le jeune mortuacien avait à peine 17 ans… “C’est un métier qui reste

documents pour retracer l’histoire et les grands épisodes des services d’incendie” explique le capitaine Lambert. L’histoire qu’il relate commence en 1427, elle se poursuit à travers les siècles sur 250 pages riche

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