Journal C'est à dire 318 - Juillet-Août 2025
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VAL DE MORTEAU
L’offre V.T.T. du Doubs remise au goût du jour Loisirs
Département du Doubs, Commissariat de massif, collectivités, clubs, moniteurs, opérateurs touristiques : tous les acteurs étaient réunis début juillet à Consolation pour faire le point et échanger sur l’offre V.T.T. actuelle et son évolution.
Damien Mathieu pour mener à bien cette mission. L’arrivée du gravel, hybride du V.T.T. et du vélo de route, nécessite aussi l’organisation d’une offre adaptée. Léonard Schauss s’est attelé à la tâche en prenant en compte plusieurs paramètres comme l’accessibilité et l’articu
mis au service d’autres territoires. L’exemple de la Combe Saint Pierre à Charquemont est aussi une belle illustration de la tran sition qui s’opère actuellement sur les sites nordiques et alpins avec la création d’une station de loisirs 4 saisons. “On renforce les activités existantes avec l’accro
L’ avenir du V.T.T. dans le Doubs ne doit plus se réduire à l’unique évo cation des fameux cham pionnats du monde organisés à Métabief en 1993. Comme n’a pas manqué de l’expliquer Béatrix Loizon, vice-présidente du Conseil départemental chargée du tou risme en évoquant la place du V.T.T. dans la politique cyclable lancée par le Département du Doubs en 2021. “Cette politique comprend deux grands thèmes. Le premier est centré sur la mobi lité avec des actions développées pour que les gens s’emparent du vélo au quotidien. Le second concerne la partie loisir et notam ment le V.T.T. On a réalisé un état des lieux mettant en évidence les forces et faiblesses. À partir de ce diagnostic, on a défini une stratégie
avec des actions déjà accomplies, en cours ou à venir. L’objectif de cette première rencontre départe mentale V.T.T. vise à dresser un premier bilan du travail mené dans les territoires.” Le V.T.T. dans la politique cyclable du Doubs s’appuie sur une enve loppe pluri-annuelle de 6 millions d’euros. Jusqu’à ces dernières années, le développement du V.T.T. reposait sur la création de nou veaux circuits. “On en compte 113 actuellement mais tous ne corres pondent plus aux besoins et à l’évo lution de la pratique, d’où l’idée de redévelopper une offre qui soit source d’attractivité touristique avec des retombées locales. Depuis 2023, on a déjà engagé ou finalisé 15 actions sur les 25 du plan stra tégique” , complète Léonard Schauss, coordinateur des activités de pleine nature à Doubs Tou risme. La collectivité avait lancé un appel à projets pour la création d’un pôle de développement de l’offre V.T.T. dans le Doubs. C’est l’Espace Nordique Jurassien (E.N.J.) qui a été retenu. Cette association a recruté
lation avec les lignes T.E.R. “On a mis en place 31 circuits gravel classés en trois niveaux de dif ficulté. Soit 1 500 km de parcours avec 25 000 m de dénivelé et 40 % du
branche et la patinoire synthétique. On a investi dans un pump track sur deux niveaux. Il reste à mettre en place une loca tion de V.T.T., dirt bikes, draisiennes, un accueil
La vague V.T.T. s’étend jusqu’aux Portes du Haut-Doubs.
linéaire sur des chemins. Cette offre est non balisée. Elle fonctionne uniquement sur des traces G.P.X. L’offre intègre aussi un itinéraire de 200 km à faire en cinq jours entre Montbéliard et Besançon.” La plupart des com’com du Doubs sont engagées dans cette nouvelle dynamique V.T.T. Tête de gondole du V.T.T. dans le Doubs, la station de Métabief va aussi de l’avant. “On réfléchit à l’idée d’ouvrir un second télésiège qui permettrait d’accéder à des pistes pour débu tants et confirmés. En termes de fréquentation, on est passé de 24 400 passages en 2010 à 150 000 l’été dernier” , précise le directeur Guillaume Theuriot en annonçant aussi que la station a développé un savoir-faire qui pourrait être
pour les pratiquants de V.T.T. en itinérance, et un espace enduro V.T.T. est en cours d’aménage ment” , détaille Alain Bouchard, responsable du service tourisme à la com’com du Pays du Maîche. La vague V.T.T. s’étend jusqu’aux Portes du Haut-Doubs qui a choisi de lancer une nouvelle dynamique V.T.T. en collaboration avec quatre clubs. La requalification des sites nordiques et alpins est aussi d’ac tualité sur le Val de Morteau. “Un diagnostic a été réalisé par l’E.N.J. On est actuellement dans l’analyse des parcours avec les acteurs du territoire réunis dans un groupe de travail” , note Thomas Goguillot de la com’com du Val de Mor teau. n F.C.
“On souhaite redévelopper une offre V.T.T. qui soit source d’attractivité touristique avec des retombées locales”, indique Léonard Schauss.
Recrutement : Ruggeri sort des sentiers battus Les Fins Dans un souci de se différencier des classiques messages de recrutement qui fleurissent un peu partout chez les employeurs du Haut-Doubs, le constructeur des Fins a choisi de surfer sur la vague de l’esthétisme corporel en proposant des emplois en béton permettant de se muscler en travaillant. Une autre façon de joindre l’utile à l’agréable.
L’entreprise Ruggeri a choisi de miser sur l’origina lité et l’humour pour recruter de nouveaux collaborateurs.
“E nvie d’un corps musclé toute l’an née? Ici, offres d’emploi en béton !! ” La banderole, affichée depuis début juillet sur l’une des façades de l’entreprise des Fins ne manque pas d’interpeller les automobilistes, ils sont 8000 chaque jour, qui empruntent la route des microtechniques en venant de Morteau. Et le “logo” qui accompagne le message, deux beaux bras musclés qui sortent de l’enseigne Ruggeri, apporte l’indispensable touche de virilité et d’humour recherchée dans l’opération. “On a déjà des retours”, annonce Philippe Jac quot, le gérant de Ruggeri. Depuis 2025, le constructeur des Fins enregistre une reprise d’ac tivité bienvenue après quatre
années de stagnation. “On avait dû réduire les investissements et ne pas remplacer les départs en retraite. 50 % de notre activité dépend de la commande publique. Les dossiers sortent en fin de mandat avec des perspec tives très positives sur le territoire de la com’com du Val de Morteau. Exemple avec l’extension de l’école des Fins” , poursuit le dirigeant
au sein de l’entreprise Ruggeri. “On sait que beaucoup de per sonnes attachent de l’importance à leur apparence physique et fré quentent les salles de muscula
volonté de l’entreprise de s’ins crire dans une démarche collec tive autour du recrutement. “L’emploi est un souci récurrent dans le Haut-Doubs. Depuis deux ans, on participe à un forum de l’emploi spécifique aux métiers du B.T.P. Cela permet de voir comment les uns et les autres appréhendent la problématique de l’emploi. On essaie de changer nos façons de communiquer en s’appuyant notamment sur les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn. Ce forum nous a été très bénéfique et cette bande role en est l’illustration.”
Toujours dans cette dynamique, Ruggeri a choisi d’adhérer au Pôle de Coopération Économique du Haut-Doubs. Baptisé Yaka, ce dispositif associatif a pour but de proposer une réponse concrète et collective aux défis du territoire en fédérant les acteurs autour de projets coo pératifs servant l’attractivité. Cela a permis, par exemple, aux adhérents d’organiser au prin temps dernier des ventes de matériaux sur deux jours. “On participe aussi au projet Yaka intitulé Qualité de vie et Condi tions de vie en zone frontalière.”
Ce programme sera animé par une consultante experte. Il com prend des temps collectifs, des échanges entre dirigeants et salariés d’entreprises différentes, des actions dans les entreprises avec l’utilisation d’outils adaptés et d’indicateurs partagés. Une quinzaine d’entreprises du Val de Morteau sont engagées dans ce programme qui mobilise aussi les services de la com’com du Val de Morteau. L’objectif serait d’aboutir à la mise en place de services en lien avec la mobilité ou la restauration. n F.C.
qui emploie aujourd’hui une quarantaine de sala riés. Dans ce contexte favorable, Ruggeri cherche à recruter des maçons, des couvreurs, des grutiers. “Cela repré sente cinq à six postes.”
tion en dehors du travail. Ce message, c’est une façon de flatter leur ego en leur proposant de se muscler en travaillant sans avoir à payer un abonnement. Avant de
C’est une façon de flatter leur ego.
faire la banderole, on avait lancé un post sur ce thème et cela avait plutôt bien fonctionné” , explique t-elle. Cette initiative reflète aussi la
L’idée de cette banderole origi nale revient à Audrey Dubail, assistante de direction en charge également de la communication
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