Journal C'est à dire 312 - Janvier 2025
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Morteau
Un nouveau recensement va démarrer à Morteau
de vie des familles. “Cette seconde enquête familles vise à mieux comprendre les familles d’au jourd’hui et leur histoire : à quel âge devient-on parent ou grand parent ? Comment vivent les enfants de parents séparés ? Com bien de personnes n’ont jamais vécu en couple ?, etc.” ajoute M me Perrot-Minot. Le recensement de la population permet de savoir combien de personnes vivent en France et d’établir la population officielle de chaque commune. Le recen sement fournit également des statistiques sur la population : âge, profession, moyens de trans port utilisés, et sur leurs loge ments, etc. Bref, un outil précieux pour aider les décideurs et les élus locaux à bâtir leur politique en matière de services publics et d’infrastructures notamment. Les résultats du recensement de la population permettent aussi de déterminer la partici pation de l’État au budget de chaque commune, de définir le nombre d’élus au conseil muni cipal, le mode de scrutin, le nom bre de pharmacies par exem ple. n J.-F.H.
Comme tous les 5 ans, Morteau organise une opération recensement dans les 3 833 logements de la commune. Pour attirer les agents recenseurs, la Ville a mis les moyens.
L’ équivalent d’un S.M.I.C. + 10 % sur deux mois, c’est ce que touchera Véronique Redoutey, choisie pour coordon ner les opérations de recense ment qui se dérouleront du 16 janvier au 15 février. Les 16 agents recenseurs qui sillonne ront pendant cinq semaines les 3 833 logements de la ville en quête des informations néces
gratifiante. Répondre aux sollicitations du recensement, par Internet, le plus simple, ou toujours via un questionnaire papier pour ceux qui préfèrent, est une obligation légale à laquelle nul citoyen ne peut se soustraire. N’en déplaise aux râleurs qui voient parfois cette opération comme du flicage. “C’est vrai qu’on voit de temps en temps des personnes méfiantes
Les agents recenseurs de Morteau, souvent des jeunes retraités, ont reçu une formation spécifique début janvier de la part d’un superviseur de l’I.N.S.E.E.
voire agressives” recon naît l’état civil. Il arrive donc que les plus récal citrants reçoivent parfois une petite visite de la police municipale pour
saires aux travaux futurs de l’I.N.S.E.E. seront éga lement rémunérés à hau teur du S.M.I.C. sur la période concernée. “La ville est divisée en 16 sec
Au pire, le maire
Communauté de communes du Plateau du Russey Plus de 900 habitants en dix ans Sur la bande frontalière, la communauté de communes du Plateau du Russey a gagné en dix ans plus de 900 habitants. Elle est la deuxième com’com après celle de Montbenoît à être en plus forte croissance. Gilles Robert, président de la collectivité, avance plusieurs raisons à cette croissance.
peut même verbaliser !
leur rappeler les règles… Au pire, le maire peut même ver baliser les plus réfractaires ! En plus de cette opération clas sique de récolement des infor mations relatives au nombre de personnes qui composent chaque foyer, cette enquête sera cette année doublée d’une autre (pour deux des secteurs de la ville), consacrée cette fois aux modes
teurs appelés districts et chaque agent aura la responsabilité de l’un d’eux. Tous les agents ont reçu une formation début janvier pour être opérationnels” résume Amandine Perrot-Minot du ser vice état civil de Morteau. La Ville de Morteau a en effet fourni un effort financier notable cette année pour attirer des agents sur cette mission pas toujours
S i bien sûr l’attrait de l’Eldorado de la Suisse a un pouvoir d’attrac tion sur l’arrivée de nou veaux habitants, la com’com du Plateau du Russey avance plu
tries sont peut-être peu nom breuses mais performantes” - dans les services et dans les commerces. La création il y a deux ans de l’Espace France services a été un levier impor tant. “C’est une possibilité ouverte aux habitants de mieux vivre sur le territoire, la fréquen tation est forte et les retours très positifs. C’est un vrai accompa gnement” , savoure Gilles Robert. Si cet espace a permis d’ouvrir dix places supplémentaires dans la crèche intercommunale qui compte 34 places, les structures d’accueil d’enfants, comme dans d’autres zones, restent le point faible de la com’com. “Il manque des places, c’est un enjeu” recon naît le maire du Bizot. Plusieurs projets de micro-crèches sont dans les cartons, notamment une à Noël-Cerneux. Autre argument en faveur de l’attractivité, une offre commer ciale et artisanale importante avec notamment l’association des commerçants Les 17 sapins, et quatre zones d’activités dont les parcelles sont presque toutes réservées. “Ma volonté depuis des années est que le Plateau du Russey existe, ne soit pas une agglomération de Morteau ou de Maîche, reprend Gilles Robert. Nous avons une offre de services qui permet de répon dre aux besoins de la population même au niveau médical avec le Pôle médical notamment.” Enfin, de manière plus indirecte, le projet du Pôle de réemploi du Bélieu dont la com’com est partie prenante, le développe ment touristique avec des créa tions de gîtes, sans oublier le Parc naturel du Doubs horloger, pèsent aussi dans la balance de l’attractivité. n L.P.
Le premier d’entre eux et non des moindres, la question du logement. Si pour l’instant, “on peut globalement se loger dans le coin” , le territoire est soumis comme ses com’com voisines à
une tension notamment du foncier. La collectivité accompagne entre autres les rénovations d’habitat et salue les initiatives communales dans le cadre du
sieurs arguments qui assoient l’attractivité du territoire de 7 000 habi tants. “La croissance démographique nous donne des obligations et un certain nombre de
Les solutions de garde d’enfants, le point faible.
Schéma de cohérence territo riale. Gilles Robert soulève un problème de société : “Ne serait ce que pour maintenir la popu lation, il faut offrir des logements nouveaux, car la taille des ménages se réduit.” Le deuxième facteur est celui de l’emploi local. La com’com se démarque par son offre d’em ploi dans l’industrie - “les indus
contraintes qu’il nous faut assu mer, précise d’emblée Gilles Robert, président de la com’com et maire du Bizot. L’augmen tation du nombre d’habitants n’est pas un but en soi mais c’est la qualité de vie sur le territoire qui compte. Au-delà de l’attrait de la zone frontalière, plusieurs facteurs expliquent cette crois sance démographique.”
Pour Gilles Robert, l’augmentation du nombre d’habitants n’est pas un but en soi mais bien la qualité de vie sur le territoire.
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