Journal C'est à dire 312 - Janvier 2025

VAL DE MORTEAU

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Sports

Morteau soutient les jeunes biathlètes Fiona Laurent et Léo Carlier Après les sports collectifs, la

Ville de Morteau élargit le dispositif des bourses d’aide aux sportifs de haut niveau aux disciplines individuelles. Un coup de pouce de 1000 euros octroyé cette année à deux jeunes biathlètes du Ski-club Val de Morteau.

C ette prise en compte des sports individuels participe d’une certaine égalité des chances qu’on soit footballeur, skieur ou cycliste. “On a toujours soutenu les équipes qui évoluaient au niveau national comme ce fut longtemps le cas avec le club de

sprint. “J’aimerais aller aux championnats d’Europe qui se dérouleront du 22 au 26 janvier et je rêve de participer aux mon diaux organisés du 26 février au 5mars.” Léo Carlier apprécie la bourse de 1000 euros accordée par la Ville de Morteau. “C’est cool. Cela permettra de financer une partie des déplacements ou de la cotisation qui nous est deman dée pour entrer à la Fédération.” Pour ses tenues et son équipe ment, Léo Carlier est accompa gné par différentes marques: skis Fischer, lunettes Julbo, gants Kinetixx, bâtons Oneway. “J’uti lise ma carabine personnelle” , poursuit celui qui peut compter sur des partenaires locaux : Mai sons Garnache, Ecodoubsbio, fromagerie Petite, Lissac, Mon dovélo. “Cela ne suffit pas à tout financer les frais d’une saison” , note le sportif. Plus jeune de deux ans, Fiona Laurent connaît elle aussi la valeur des choses. “Je remercie la commune de Morteau pour cette bourse” , observe celle qui a choisi cette discipline pour le plaisir de combiner le ski et le tir. Effectuant sa première année chez les U19, la jeune Mortua cienne est entrée dans le team Massif Jurassien avec qui elle

foot Morteau-Montlebon quand il jouait en Nationale 3. Les cri tères d’attribution de ces bourses impliquent que le ou la candidate soit licencié dans un club de Mor teau. La personne doit également être inscrite sur la liste des athlètes de haut niveau arrêtée par le ministère des Sports. Enfin, il doit avoir gagné ou obtenu un podium sur des courses de niveau national et international” , explique Jérôme Cognat, l’adjoint aux sports de Morteau. Le Ski-club du Val de Morteau est le seul à avoir postulé en pré sentant des dossiers pour Léo Carlier et Fiona Laurent. Les deux sportifs de haut niveau répondaient aux exigences requises. Âgé de 18 ans, le pre mier fait partie de l’équipe de France junior de biathlon. “Ce sont mes parents qui m’ont donné le goût de ce sport. Ils m’ont pris une licence au ski-club du val de Morteau” , rappelle le jeune biathlète, champion de France du sprint en septembre dernier aux Tuffes. Surclassé cette année en catégorie d’âge U22, Léo Car lier réalise un bon début de sai son en I.B.U. Cup Junior. Après avoir disputé six courses, il a déjà remporté une victoire en relais mixte et deux podiums en

Entrée dans le groupe Massif Jurassien cette année, Fiona Laurent côtoie déjà le plus haut niveau national.

dispute cette saison les épreuves de la Coupe de France. “Les dis tances des courses sont plus longues. C’est différent. J’ai de bons pourcentages en tir mais c’est plus compliqué en ski” , reconnaît celle qui se situe entre la 20 et 25 ème place de sa catégorie d’âge. Championne de France l’an dernier au Summer Tour, elle avait terminé sa saison de biathlon au 7 ème rang national. “Je vise un top 10 voire un podium cet hiver.” En dehors de la Ville de Morteau, Fiona Laurent est soutenue par l’entreprise Swiss Machines au Locle où elle suit une formation en machines-outils. Salomon

l’équipe en skis, chaussures, bâtons. “Le magasin Culture Vélo à Morteau m’aide à préparer les skis. Cela me gagne du temps.” À son niveau, Fiona Laurent s'entraîne déjà 4 à 5 fois par semaine sous les conseils de Fré déric Guyon, le coach du Massif Jurassien. “Pour le tir, je m’en traîne souvent au stade Florence Baverel. Sur la finale de la Coupe de France, j’ai eu la chance de faire un relais avec Lou Jean monnot. C’est une belle expé rience” , sourit la biathlète qui rêve d’une carrière au plus haut niveau. n F.C.

Membre de l’équipe de France U22, Léo Carlier est déjà monté deux fois sur le podium de l’I.B.U. Cup Junior en sprint.

Plaques de verre, négatifs : n’en jetez plus ! Patrimoine

C arton complet de plaques de verre déposé au pied d’une benne de déchetterie, Lors d’un déménagement, d’une succession, la tentation est grande parfois de se débarrasser de documents iconographiques qui, même s’ils ne sont pas toujours en bon état, contiennent des pépites inédites sur le patri moine local. Une association locale tire la sonnette d’alarme.

Ils n’ont pas souvent conscience des trésors qui peuvent ainsi dis paraître à tout jamais de la mémoire collective locale.” Ces pertes concernent notamment les plaques de verre, ancêtres

récupéré in extremis par un col lectionneur averti qui passait dans le coin. “Cela nous a permis de retrouver des cartes postales inédites sur le Val de Morteau” , explique Christian Guyon, le

des négatifs, utilisées fin XIX ème et début du XX ème siècle. Cette croisade patrimo niale remonte à quelques années quand les héri

président des Collec tionneurs du Mont d’Or. Des exemples de ce type, il pourrait en citer des dizaines. Sans compter tous les autres

“On peut par exemple les déposer dans un service

En récupérant des anciennes plaques de verres, Christian Guyon est tombé sur des pépites.

cartons détruits à tout jamais. Ce qui a le don de l’irriter au plus haut point. “Les gens agis sent souvent par précipitation.

tiers d’Émile Parreaux, châte lain-photographe de Rochejean, ont légué près de 2 000 plaques de verre à l’association. “Émile Parreaux exerçait au début du XX ème siècle. Il a fait beaucoup de portraits, d’images de villages du Haut-Doubs, de fermes d’al page. C’était aussi le photographe officiel du chantier de la ligne Frasne-Vallorbe.” Pour exploiter au mieux ces plaques de verre, le club des Col lectionneurs du Mont d’Or a investi dans un scanner spéci fique. Les bénévoles ont alors entrepris ce fastidieux exercice de numérisation. De bouche-à oreille, d’autres détenteurs de fonds photographiques ont res

Par le plus grand des hasards, le club des Collection neurs du Mont d’Or a pu récupérer des vues inédites du centre de Morteau.

tions. On peut par exemple les déposer dans un service d’ar chives, les prêter à un club comme le nôtre. Quand on reçoit ce type de documents, on procède en trois phases: tri, numérisa tion, classement. Ce que l’on fait actuellement avec le fonds de photographe pontissalien Stai nacre. Les documents peuvent ensuite être remis aux héri tiers.” n F.C.

sont parfois informés trop tar divement. “On a appris de source sûre qu’une commune du Haut Doubs avait ainsi jeté une palette complète de plaques de verre. C’est rageant.” Christian Guyon ne prêche pas forcément pour sa paroisse. Ce qui l’importe en premier lieu, c’est de sauver ces témoins du passé. “Les gens s’en débarrassent souvent par com modité alors qu’il y a toujours moyen de valoriser ces collec

sorti ces témoins du passé. “Ce scanner permet de révéler en posi tif les plaques de verre. Elles ne sont pas toujours en bon état mais on retrouve parfois des pépites.” Fonds Monnot autour du lac Saint-Point, fonds Martin consacré aux familles de chemi nots entre Frasne et Pontarlier ont ainsi été en partie sauvés. Les collectionneurs dénichent aussi des trésors iconogra phiques sur les brocantes. Ils

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