Journal C'est à dire 308 - Septembre 2024

PLATEAU DE MAÎCHE

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en 1936 cette activité fondée par son beau-père Adelin Berçot. Il est alors aidé par ses quatre fils Adelin, Émile, Jean-Marie et Claude. Adelin et Jean-Marie partiront ensuite comme méca La ville de Maîche, bénéficiaire d’un legs universel Dernier d’une fratrie de six frères et sœurs sans descen dants directs, Adelin Roch décédé le 27 janvier dernier dans sa 95 ème année, a légué l’ensemble de ses biens à la commune. Maîche

du tir sportif du pays de Maîche. “Nous sommes en train de fina liser ce legs qui s’élève à environ 400 000 euros d’épargne bancaire et 140 000 de bien immobilier” , précise Régis Ligier, maire de la commune. “C’est une démarche assez rare et je me souviens d’avoir entendu parler d’un legs de terres très ancien au bénéfice du bureau d’aide sociale de la ville” , ajoute-t-il. Dans son testament, Adelin Roch demande à la commune de valo riser la maison familiale et l’ate lier de mécanique contigu. Son père, Maurice Roch, avait repris

niciens chez Frésard Panneton (Charque mont), puis chez Cheval (Maîche) et finirent leur carrière à Besançon. L’en

“C’est une démarche assez rare.”

A delin Roch était une figure connue de la ville. Il vouait une véri table passion à la pêche qu’il pratiquait dans le Dessoubre. Il fut aussi à l’origine de la création de l’association

treprise poursuivit la fabrication de machines pour l’horlogerie jusqu’en 1982. “Nous souhaitons rendre hommage à la famille Roch qui était très attachée à ce quartier du Belvédère et aux habitants de leur ville en géné

Adelin, Alberte, Jean-Marie et Albert Roch.

de décentralisation (1982-1983), les formalités se sont simplifié et l’accord de l’État n’est plus nécessaire. Le record actuel revient à la commune de Rouez en-Champagne dans la Sarthe. Ce village de 800 habitants a perçu un legs de 38 millions d’eu ros en 2008, générant 7 millions d’euros de droits de succession qu’il a fallu avancer par un prêt ! n Ph.D.

chir à la manière de faire per durer cet héritage” , confie Régis Ligier. Il est vrai que l’atelier en lui-même est exigu et n’est pas très accessible. Mais tout ce qu’il contient revêt une grande valeur historique et mérite d’être exploité. Chaque année, quelques rares municipalités héritent de legs exceptionnels qui dépassent par fois largement leur budget de fonctionnement. Depuis les lois

ral” , poursuit l’édile. L’atelier regorge d’outils anciens avec un système de poulies au plafond qui entraînent les tours. Dès leur retraite, les frères conti nuent à y bricoler et avaient même construit un petit moteur d’avion parfaitement fonctionnel. “Dès que nous aurons levé les dernières démarches adminis tratives, j’aimerais pouvoir trou ver des personnes motivées avec lesquelles nous pourrions réflé

L’atelier de la famille Roch.

En bref…

“La Ville à Joie” investit le territoire Ruralité Dix communes de la C.C.P.M. vont vivre une expérience unique. Services publics, commerces et animations attrayantes vont animer pendant quelques heures les places de village.

l Population Selon une récente étude de l’I.N.S.E.E. régional, 47 500 nou velles personnes ont emménagé en Bourgogne-Franche-Comté en 2021. Les opportunités d’em ploi, l’accès facilité à la propriété immobilière et la recherche d’un meilleur cadre de vie constituent les principaux attraits pour ces arrivants plutôt jeunes et diplô més. Leur niveau de vie médian est dans l’ensemble comparable à celui de la population déjà pré sente dans la région. Parmi les nouveaux arrivants, les plus modestes s’installent davantage à la campagne, tandis que les plus aisés sont plus présents dans les territoires périurbains et le long de la frontière avec la Suisse. Ils ont le niveau de vie médian le plus élevé parmi l’en semble des nouveaux arrivants dans la région, avec 2 560 euros par mois en moyenne. l Urssaf Dans le cadre de la semaine de l’emploi à la Sécurité sociale, l’Urssaf Franche-Comté organise le mardi 1er octobre, en colla boration avec France Travail, une matinée job dating et une après-midi portes ouvertes pour faire découvrir ses bureaux, ses missions et ses métiers sur son site d’École-Valentin au 3, rue de Châtillon. Plus d’infos au 03 81 48 87 41.

“L a Ville à Joie est une entreprise de l’économie sociale et solidaire qui organise des tournées itinérantes multiservices: commerçants, agents de service public et asso ciations passent ensemble sur les places des communes rurales “Redonnons vie aux villages français !” : c’est ainsi que les acteurs du projet (originaires de la Nièvre) définissent leur mission. “J’ai rencontré Marius Drigny, le fondateur de cette start-up, lors d’un forum à Dijon. Il m’a expliqué qu’en 2024, son équipe allait couvrir 15 dépar tements et déployer 300 mani festations en milieu rural” , se souvient Éloïse Grassi, respon sable du C.I.A.S. (Centre Inter communal d’Action Sociale). Convaincue de l’intérêt de l’opé ration et de son caractère inno vant, elle a su trouver les bons arguments pour entraîner les élus communautaires et les pour y ramener du ser vice et de l'animation, le tout opéré par une équipe de jeunes enga gés pour leur territoire.”

maires dans cette aventure. L’opération s’étend du 25 sep tembre au 26 octobre et concer nera une dizaine de villages. Indevillers, Trévillers et Saint Hippolyte ont déjà ouvert le bal en cette fin du mois de septem bre. Goumois accueillera “La Ville à Joie” le 5 octobre (9 h 30

à 12h30), puis Fram bouhans le 10 (17 heures - 21 heures), Bief le 11 (17 heures - 21 heures), Burnevillers

“Au plus près de la population.”

le 12 (9 h 30 à 12 h 30), Vaucluse le 16 (14 heures - 17 heures) et Liebvillers le 18 (17 heures - 21 heures). Montécheroux et Vaufrey clôtureront le pro gramme les 25 et 26 octobre de 17 heures à 21 heures. “Nous souhaitons avec cette manifestation nous déplacer sur le territoire afin d’être au plus près de la population” , note Éloïse Grassi. Les services publics (dont ceux de la C.C.P.M.) et des acteurs de la santé ou de l’aide à domicile iront à la rencontre des habi tants. Producteurs et artisans locaux seront de la fête. Des petites expositions et des confé

La jeune équipe de “La Ville à joie” dans son Q.G. de la Nièvre.

alimenter futures initiatives, investissements ou projets de territoire. L’expérience est même péren nisée dans la Nièvre où “La Ville à joie” couvre 40 villages, créant six emplois jeunes sur le terri toire, tous domiciliés dans une maison de campagne. “Redonnons vie aux villages français!” sera le leitmotiv de

lieu éphémère au cœur des vil lages. Mais leur mission est plus ambi tieuse. À l’issue de la tournée, un bilan chiffré des interactions entre exposants et habitants est fourni à la collectivité. Les questionnaires distribués aux résidents sont compilés. Puis, une étude qualitative est alors présentée à la collectivité pour

rences jalonneront ces journées, ainsi que des animations pro posées par “La Ville à Joie” ou des acteurs locaux. L’aspect festif n’est pas oublié et nul doute qu’intervenants et habitants se retrouveront autour d’un verre à la buvette tenue par des asso ciations locales. Les organisa teurs se chargent de la logistique globale et de l’installation de ce