Journal C'est à dire 307 - Juillet-Août 2024
PLATEAU DE MAÎCHE
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Les grands chantiers en cours dans le Pays de Maîche Travaux
Avec ses 43 communes et 19 000 habitants, la Communauté de Communes du Pays de Maîche dispose d’un budget de 15,5 millions d’euros en fonctionnement et investit en moyenne 5,5 millions d’euros par an. Le point avec son président Franck Villemain.
L es communautés de communes ont pris une importance capitale dans le développement du territoire, reprenant une par tie des compétences originelle ment dévolues aux communes. Comment s’inscrivent-elles dans le mille-feuille administratif que bon nombre de nos concitoyens ont du mal à appréhender ? “La seule erreur à mes yeux a été de faire grossir les régions. Elles sont devenues trop importantes, trop proches de l’État et hors sol. Regardez la nôtre : elle s’étend de la Suisse aux portes de Paris !
double objectif: rester au cœur de Maîche et réhabiliter des bâti ments existants afin de limiter l’emprise foncière. Les maîtres mots du projet seront sobriété,
C’est le Département aujourd’hui qui est le plus proche de nos com munautés de communes” , constate Franck Villemain. Le rôle du Parc Naturel Régional est complémentaire selon lui. “Sa mission est d’assurer le bien vivre au sein du terri toire en amenant aux élus locaux du conseil et de l’ingénierie de réflexion” , précise-t-il. Le grand projet à l’horizon 2027 est le nouveau siège de la C.C.P.M., dont le chantier débu tera fin 2025. “Nous avions un
fonctionnalité et service au public” , pointe l’élu. Deux des lots de l’an cienne école élémentaire vont être acquis pour un montant de
Un nouveau siège pour la communauté de communes.
Franck Villemain, président de la
650000 euros couverts par la revente du siège actuel. Les tra vaux devraient s’élever à 3,2 mil lions d’euros avec un montant de subventions espéré de l’ordre de 50 %. “Nous nous sommes projetés à 15 ou 20 ans et dispo serons d’une surface totale de 1 800 m² pour accueillir les dif férents services et anticiper l’ar rivée éventuelle de nouveaux agents (80 à l’heure actuelle)” , ajoute-t-il. La grande salle du conseil com munautaire pourra se transfor mer en salle de spectacles pour les acteurs du territoire et les associations bénéficieront de salles de réunion mises à leur disposition. Enfin les parkings nouvellement aménagés seront ouverts sur le domaine public. L’autre grand projet est la mue de la Combe Saint-Pierre en véri
Communauté de Communes du Pays de Maîche.
“L’eau d’ici”, de la source à la table L’objectif de cette opération de communication est de valoriser “l’or bleu” en rappelant qu’il s’agit d’une ressource rare et vitale. La C.C.P.M. a doté 22 restaurants de son territoire de carafes estampillées d’un logo en forme de goutte. Tous les clients demandant de l’eau du robinet seront servis dans ces carafes. Sur les tables, figure un chevalet expliquant notamment combien de kilomètres cette eau a parcourus de la source à la table en question. On y trouve également les chiffres clés pour les 42 communes de la C.C.P.M.: 19000 habitants desservis, 520 km de réseaux, 62 réservoirs, 28 installations de production, 115 litres de consommation moyenne par jour et par habitant, 3600 m 3 environ produits tous les jours. n
n’est pas de reprendre de nou velles compétences aux com munes mais au contraire de met tre les nôtres à leur disposition. Soutenir les prérogatives des maires, leur donner accès à nos services techniques, les aider en matière d’urbanisme et de maî trise d’œuvre ou encore leur per mettre d’acheter du matériel informatique à meilleur coût font partie des missions que nous entendons poursuivre et déve lopper” , conclut Franck Ville main. n Ph.D.
aux diverses activités. Enfin les lourds investissements dans les domaines de l’eau et de l’assainissement se poursuivront. “Notre objectif premier est de sécuriser l’approvisionnement en eau sur tout le territoire, comme nous l’avons fait pour Valoreille cette année et planifié pour Montandon en 2025. Paral lèlement nous continuerons nos efforts d’entretien et d’investis sement sur le réseau d’assainis sement” , précise le président. Sa philosophie pour l’avenir est claire. “Notre objectif à terme
table station quatre saisons. 2,2 millions d’euros vont être investis (subventionnés entre 60 et 70 %) entre 2024 et 2026. “On coche toutes les cases. Outre l’espace V.T.T., nous allons inves tir dans les parcours d’accro branche, créer une halte bivouac et une halle couverte pour pour suivre les activités quand il pleut (biathlon ou tir à l’arc) et installer une patinoire synthétique pour la saison hivernale” , précise M. Villemain. Puis le plan de cir culation sera revu pour sécuriser le parking et l’accès des piétons
Un “réseau de chaleur” sera opérationnel en octobre Comme une grande partie des communes du plateau, Damprichard investit pour son avenir dans un double objectif de développement durable et d’économies. Damprichard
L es travaux battent leur plein au cœur du village pour terminer la chauf ferie du jardin de la cure et creuser le réseau qui va ali menter plusieurs bâtiments com munaux. Dès octobre, la mairie, l’ancienne cure et l’école élémen taire bénéficieront de ce nouvel équipement. L’église, assez peu occupée et nécessitant un chauf fage rapide pour des temps limi tés, gardera son propre équipe ment. “Nous avons fait appel à
des entreprises locales, cela coûte un peu plus cher, mais la proxi mité nous garantit un bon ser vice, surtout quand il s’agit d’en tretenir la chaufferie dans l’avenir” , précise Anthony Mérique, maire de Damprichard.
C’est un bâtiment de 72 m² d’une hauteur de 3 mètres, en contre bas de la mairie, qui accueillera un silo de 70 m³ avec un dispo sitif de déchargement par ben nage et deux chaudières de 90 kW. L’alimentation par pla
Les entreprises Dro mard (terrassement), Personeni (gros œuvre), Tarby (placo et peinture) et Barbalat (chaudière
quettes de bois a été choi sie en tant que ressource locale et économique. “Tous nos bâtiments com munaux étaient jusqu’à
“80000 litres de fuel par an!”
présent chauffés au fuel et nous en consommions 80000 litres par an. C’est évident que l’avenir, c’est le bois” , plaide-t-il. Il s’agit d’un engagement important d’un peu plus de 600 000 euros. Par ordre décroissant des subven tions ont été demandées à l’Eu rope, à la Région, au Départe ment, à l’État et au S.Y.D.E.D. (Syndicat des Énergies du Doubs) pour un total de 435 000 euros. “Tout n’est pas encore confirmé, mais nous espé rons un financement à hauteur de 75 %. Il faut être réaliste et savoir que ce type d’investisse
et réseau de chaleur) ont été choisies pour leurs savoir-faire.
Justin Margueron (adjoint), André Garressus (adjoint) et Anthony Mérique (maire)
de la production d’Énergies Renouvelables). Des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit du périscolaire en auto consommation” , poursuit l’élu. Par ailleurs, l’éclairage public est désormais à 90 % en Leds avec une baisse d’intensité lumi neuse de 70 % pendant la nuit. Damprichard s’engage dans une politique vertueuse de dévelop pement durable et de sauvegarde de l’environnement. n
et surtout un coût d’entretien beaucoup plus élevé que le fioul domestique. Les élus comptent lancer une étude en 2025 pour créer un nouveau réseau de cha leur. Il engloberait la Maison des Associations, le récent bâti ment du périscolaire et l’école maternelle. “Pour compléter ces démarches pour l’envi ronnement et nos administrés, nous avan çons aussi dans le cadre du Z.A.E.R. (Zones d’Accélération
ment n’est aujourd’hui réalisable par une commune que s’il est largement financé par les col lectivités” , constate Anthony Mérique. Si tout se passe bien au niveau des subventions attendues, le reste à charge pourrait être amorti entre six et sept ans. Ce calcul prend en compte les frais inhérents à l’utilisation du bois : livraison toutes les deux semaines, traitement des cendres
Illustration du bâtiment de la chaufferie.
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