Journal C'est à dire 306 - Juin 2024
Le journal gratuit du Haut-Doubs
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24 juin 2024 N° 306
Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
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Législatives : le coup de poker. La dissolution annoncée fin juin bouleverse le pay sage politique local. La députée sortante Annie Gene vard veut conserver son siège. Elle aura à en découdre face à cinq candidats. (page 4) Les pertes du Doubs à la loupe. Un groupe d’experts se penche à nouveau sur un pro jet de colmatage des bassins du Doubs. Visite. (pages 10-11) Il choisit le Haut-Doubs pour innover. La belle histoire de Pierre Pétolat. Entrepreneur à Nice, il s’apprête à déménager son entreprise à Montlebon après avoir découvert le Haut-Doubs. (page 10) La “Cervoise des hommes libres”. C’est la belle histoire de trois copains de la vallée du Doubs dont les femmes les ont quittés. Ils ont créé leur propre brasserie avec des bières qui commencent à se faire une belle renommée. (page 30)
Le belvédère “Sous le pré” à Montandon, un magnifique balcon sur la vallée du Doubs (photo D.R.).
(Le dossier en pages 15 à 28)
RETOUR SUR INFO
Les travaux du plateau de radiologie ont démarré
Commune nouvelle Pays de Montbenoît : les cinq communes ont voté pour
ÉDITORIAL
Fautes “Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extré misme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison : il divise, il per vertit, il détruit… Tout dans l’âme de la France dit non à l’extrémisme. Le vrai combat de la France, le bon combat, c’est celui de l’unité, de la cohésion.” Ces phrases ont été prononcées en 2007 - cela semble une éternité… -, par un certain Jacques Chirac, alors président de la République, dans un message d’adieu aux Français au moment de pas ser la main à son successeur. Que ne penserait-il aujourd’hui de ses indignes successeurs, Éric Ciotti en tête, qui ont vendu l’âme républicaine de leur parti au diable au nom de la compromission ? Et même si ce dernier se targue d’avoir le soutien de plusieurs dizaines de milliers de militants L.R. qui approuvent cette alliance avec le Rassemblement national, que fait-il des centaines de milliers d’au tres militants de la droite républicaine qui avaient encore l’illusion que le Général De Gaulle, Georges Pompidou ou Jacques Chirac avaient des héritiers dignes de la mémoire de la France ? Il en est de même pour tous ceux à gauche, qui, sous couvert d’une unité de façade justifiée par la nécessité de faire barrage à l’extrême droite ont ravalé, pour un temps, leurs divisions et leurs convictions, comme une potion amère. On ne peut également qu’en vouloir au président Macron qui, en atomisant le paysage politique français depuis plusieurs années pour demeurer le seul rempart possible contre le Rassemblement national, a provoqué un tel chaos. Mais on l’a vu aux dernières Européennes, on le verra sans doute encore lors de ces Législa tives, la diabolisation du R.N. ne fonc tionne plus depuis longtemps. L’erreur commune de tous les autres partis, et du président actuel en tête, c’est d’avoir méprisé les légitimes questions que les Français se posent depuis des années sur les sujets de société tels que l’insé curité, l’identité, l’immigration, le pouvoir d’achat, les retraites, en refusant de voir ces problèmes en face et laissant ainsi le champ libre au Rassemblement natio nal sur ces questions. Si on peut accuser ceux qui aujourd’hui se rallient artificiel lement pour des raisons électoralistes de commettre des fautes morales, on peut qualifier de faute politique l’attitude du président Macron de n’avoir pas pris à bras-le-corps ces questions essen tielles, et d’en arriver à cette situation qui confine à la crise de régime. n Jean-François Hauser
P our les partisans de la fusion des cinq com munes du Syndicat du Pays de Montbenoît, la partie était loin d’être gagnée suite à la réunion publique où plu sieurs voix s’étaient élevées pour réclamer une consultation publique sur le sujet. Les cinq communes : Montbenoît, La Longeville, Ville-du-Pont, Hau terive-la-Fresse, et Montflovin ont de nouveau délibéré à bul letins secrets le mois dernier. Si on se doutait que le scrutin allait être serré à Hauterive-la Fresse où les élus ont voté avec 6 pour et 5 contre, la sur prise est venue de Montbenoît
l’année, les réunions sont main tenant ouvertes à l’ensemble des élus des cinq communes adhérentes. La création offi cielle de la commune nouvelle aura lieu début janvier 2025 avec l’élection du maire et des adjoints en sachant que les maires actuels seront maires délégués jusqu’aux prochaines municipales. D’ici là, les projets à préparer ne manquent pas : mise en place du pôle admi nistratif, gestion du personnel, budget, projet de rénovation de l’école, positionnement du périscolaire, déplacement du monument aux morts de Mont benoît… n
avec un résultat identique. Quelques hésitations à Ville du-Pont avec 6 pour et 4 contre. Pas d’ambiguïté en revanche à Montflovin avec 9 pour 1 contre et 1 abstention, et encore moins à La Longeville avec 13 pour et une abstention. Dans un contexte toujours sen sible, les vainqueurs n’ont guère fanfaronné mais si le soulagement était de circons tance au soir du vote. Il est l’heure maintenant de se mettre au travail et de rattraper le retard lié à cette fronde. Si la configuration du Syndicat du Pays de Montbenoît reste inchangée jusqu’à la fin de
Emmanuel Roy, responsable des travaux et de la mainte nance, Thibault Euvrard, le directeur délé gué de l’hôpital, et Karine Romand, la pré sidente de la commission médicale d’éta blissement, sur le chantier.
D’ ici la fin de l’année, l’hô pital de Morteau propo sera une nouvelle offre en radiologie. Le cabinet Diméo dis posera bientôt d’une nouvelle table d’imagerie médicale au premier étage de l’hôpital dans un espace dont les travaux d’aménagement sont en cours. Avec le soutien financier de l’Agence régionale de santé, l’hôpital de Morteau a entamé début juin le chantier de ce futur espace médical pour un investissement de 393 000 euros (hors matériel financé par Diméo). “Cet espace permettra de pratiquer les actes de radiologie conven tionnelle et les échographies. Mais
pas les scanners ni les I.R.M.” pré cise Thibault Euvrard, le directeur délégué de l’hôpital mortuacien. Les actes seront assurés par des professionnels du cabinet Diméo. Pour pallier le départ du cabinet de radiologie, l’hôpital de Morteau avait déjà rouvert, toujours en lien avec Diméo, un service d’écho graphie “qui fonctionne très bien, avec une trentaine d’actes par jour à raison de deux jours d’ouverture par semaine.” Ce futur plateau de radiologie qui devrait ouvrir en décembre donnera la possibilité aux habitants du Val de Morteau d’effectuer sur place tous les actes de radiologie conventionnelle. n
Suite à la réunion publique du 8 avril (photo), les cinq communes du syndicat se sont de nouveau prononcées pour la fusion le mois dernier.
60 millions d’euros d’investissements prévus par le S.I.E.H.L. L e Syndicat Intercommunal des eaux de la Haute-Loue (S.I.E.H.L.) est de plus en plus
sollicité par les collectivités du Doubs confrontées au manque d’eau. “L’A.R.S. demande systé matiquement des interconnexions. Ce sont les collectivités ou les syn dicats qui nous sollicitent et non l’inverse. Chaque demande est étudiée au cas par cas en sachant que le financement de l’intercon nexion reste à la charge du deman deur. Le S.I.E.H.L. apporte un sou tien technique et administratif” , explique Marie-Christine Robert, première vice-présidente du S.I.E.H.L. La plupart des captages du syndicat sont situés dans la haute vallée de la Loue notamment entre Lods et Montgesoye. “On produit en moyenne entre 12 000 et 15 000 m³ par jour avec une capa cité de 21 000 m 3 par jour. On a un arrêté préfectoral qui va jusqu’à 59 000 m 3 par jour. En 2022, on est arrivé à 22 000 m³ par jour au plus fort de la canicule.” Si les épisodes de sécheresse venaient à se multiplier, le S.I.E.H.L. pourrait-il répondre à la demande ? “On a encore une marge au niveau des ressources mais on n’a pas les équipements pour augmenter
la production. Le S.I.E.H.L. a établi un schéma directeur de travaux qui prévoit d’investir 60 millions d’euros sur 15 ans dans la moder nisation des installations et la recherche de nouveaux captages, ce qui sous-entend de gros moyens car on prospecte en karst profond” , complète Cécile Pernin, techni cienne au S.I.E.H.L. Le Syndicat compte aujourd'hui 74 communes adhérentes réparties sur 4 com’com : Les portes du Haut Doubs, Loue-Lison, Montbenoît, Pays Baumois. Et bientôt le Val de Morteau avec l’adhésion future du Syndicat du plateau des Combes. n Le S.I.E.H.L. s’est engagé dans un nouveau programme de modernisation des installa tions et de recherche de nou veaux captages (photo S.I.E.H.L.).
édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 90 80
E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Conception pubs : Éloïse Perrot. Ont collaboré à ce numéro : Philippe Duprez, Rémi Girardet. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2024 Crédits photos : Càd, M. Berthet, S. Boegli, V. Bourrut, Athénas, C.C.V.M., Kruzic Architecture, J. Migeon, M. Monnier, G. Perret, E. Pourny, P.N.R.D.H.-Myrham Blin-O.N.F.S.I.E.H.L., Tourisme neuchâtelois, C. Viey. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.
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VAL DE MORTEAU
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Annie Genevard pour un quatrième mandat Politique Loin de la tourmente parisienne des Républicains, la députée du Haut-Doubs a entamé une campagne éclair sur le terrain avec un credo : ne pas se départir de sa ligne. Elle aura 5 concurrents face à elle.
devrait, selon les derniers élé ments communiqués, être livrée “fin décembre ou début janvier prochain.” Les deux autres immeubles, en locatif, seraient décalés à l’automne 2025. “Je ne demande qu’à croire le pro moteur” espère Dominique Mol lier. Ce programme de 45 logements au total a été édifié sur un ter rain de 64 ares vendus par un privé à ce promoteur du sud de la France. Une partie du pro gramme, les logements locatifs, a été confiée à Néolia. Le reste est géré en direct par cette société Amétis, une société dont l’état de santé interroge depuis quelques mois les observateurs de l’immobilier et inquiète les représentants des salariés. Selon nos confrères de Midi Libre, des élus du personnel ont attaqué au printemps leur employeur devant le tribunal correctionnel par voie dite du “délit d’entrave”, ne s’estimant pas assez informés de la situation financière de leur entreprise et de sa stratégie. Ces deux dernières années, les effectifs d’Amétis ont fondu de moitié, passant de 156 à 75 sala riés. L’audience au tribunal devait avoir lieu ce 1 er juillet. n J.-F.H. Rappel Les résultats de 2022 Annie Genevard était arrivée lar gement en tête au premier tour des dernières législatives de juin 2022 avec 42,07 % des suf frages exprimés. Son poursui vant Philippe Alpy (majorité pré sidentielle) obtenait 19,49 % des suffrages. Martine Ludi (Nupes) complétait le podium avec 18,72 % des voix mais ratait de peu la qualification au second tour. Le R.N. avait obtenu 14,61 % des voix avec la can didate Martine Jury. Trois autres candidats se partageaient les quelques pourcentages restants (Éléna Lebecque, Sonya Mor rison et Alexandra Kadijevic). Au second tour, Annie Genevard était très largement réélue contre Philippe Alpy avec 72,06 % des suffrages exprimés.
“U ne voix forte pour défendre nos valeurs”. Tout est dit dans le slogan que s’est choisi la dépu tée Annie Genevard qui brigue un quatrième mandat après un troisième écourté par la disso lution. “Après douze ans de pré sence à l’Assemblée nationale,
sieurs semaines. “La droite a encore toute sa place, nous devons travailler à la recons truire. Une démocratie accomplie ne peut se satisfaire de deux extrêmes. Je vais mettre toute mon énergie pour reconstituer après ces législatives un espace politique crédible et solide pour l’après-Macron.”
La députée du Haut-Doubs a lancé sa campagne le 14 juin. Parmi ses soutiens (sur la droite), le maire de Morteau Cédric Bôle en tant que directeur de campagne.
faire la main en politique. Il a même créé son propre mouve ment baptisé Génération démo cratique et républicaine. Verdict final le dimanche 7 juillet au soir. n J.-F.H.
Enfin, le jeune Mortuacien Nolann Laurent, à 18 ans, se jette dans sa première bataille électorale. Étudiant impliqué chez les pompiers et les anciens combattants, il compte sur cette campagne législative pour se
deux candidats aux extrêmes seront les principaux concur rents à la réélection d’Annie Genevard. Trois autres candidats complè tent le tableau. Lucas Boillot, responsable de la communica tion des jeunes macronistes de Bourgogne-Franche-Comté, défendra les couleurs de la majo rité présidentielle. Ce jeune étu diant à Sciences Po Aix-en-Pro vence a rejoint il y a quelques mois le cabinet de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes en tant que stagiaire. Sonya Morrison défendra comme en 2022 les couleurs de Lutte Ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud.
Pour ces législatives anticipées, Annie Gene vard aura à en découdre avec 5 autres candidats. Le Front Populaire sera représenté par Matthieu Cassez. Issu de la France Insoumise, le Haut-Dou biste sera épaulé par
je pense que ma voix est respectée. Depuis douze ans, je travaille beau coup, à l’Assemblée comme sur le terrain. C’est le fondement de ma légitimité” estime l’an cienne maire de Morteau en présentant sa candi
“Après douze ans de présence, je pense que ma voix est respectée.”
Villers-le-Lac Questionnement autour d’un projet immobilier Lancé il y a plusieurs années, le projet immobilier porté par le promoteur Amétis dans le secteur de la salle des fêtes n’est toujours pas terminé. Après de longues semaines d’arrêt, le chantier semble redémarrer.
Pascale Morer, une militante écologiste du secteur de Valda hon. Le Rassemblement natio nal, autre menace sérieuse pour Annie Genevard sera représenté par Florianne Jeandenand, une fonctionnaire de police résidant dans le secteur d’Amancey. Ces
dature. Quant à ses valeurs, elle dit les puiser “dans une droite ferme, humaniste et constante dans ses convictions.” Une droite républicaine qu’elle ne peut pas se résoudre à voir disparaître suite au psychodrame qui secoue Les Républicains depuis plu
L es acquéreurs devront encore faire preuve de quelques mois de patience. Le projet de construction de trois ensembles immobiliers pour un total de 45 logements, sous la salle des fêtes de Villers-le-Lac, semble au point mort. En cause, la défaillance
n’a pas manqué de réagir. “Nous mettons la pression régulière ment sur le promoteur avec qui nous avons eu encore une réunion de chantier mi-juin. Un nouveau maître d’œuvre a pris en charge le dossier (N.D.L.R.: Arnaud Reymond avec sa société Terri toires Ingénierie) et les artisans
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ont repris le travail sur le premier immeuble. Nous avons bon espoir” commente Dominique Mollier, maire de Vil lers-le-Lac. De son côté, le promo
successive du maître d’œuvre et de plusieurs artisans. Un promoteur de l’autre bout de la France (son siège est à Montpellier), un bureau d’architecture qui réa
Une plainte des salariés contre le promoteur Amétis.
teur que nous avons contacté se veut rassurant : “Le chantier a repris, tout est rentré dans l’or dre. Les travaux d’aménagement extérieur sont programmés à la fin de ce mois de juin” note la direction d’Amétis. La première des trois tranches
lise un projet à l’esthétique dis cutable, et un maître d’œuvre défaillant: il n’en a pas fallu plus pour que le chantier dont la livraison aurait dû être faite depuis plusieurs mois, risque de tourner au fiasco. La commune de Villers-le-Lac
.
Près de quatre ans après son démar rage, ce chantier n’est toujours pas finalisé.
VAL DE MORTEAU
De la scierie à l’Aldi, il ne reste qu’un pas et de gros travaux Les Fins Les travaux ont débuté à la mi-juin faisant disparaître tout un pan de l’histoire du village. L’ancienne scierie Boucard qui a cessé son activité en 2012 va laisser place d’ici la fin de l’année à un magasin Aldi.
D epuis plus de dix ans, et l’arrêt de l’activité de la scierie Boucard, ce bel espace situé au cœur du village cherchait un second souffle. À la fin de l’année, un
magasin Aldi aura émergé. Celui-ci, qui s’ouvrira sur la rue du Calvaire, remplacera l’actuel situé dans la zone du Clair et devenu trop petit. Les tra vaux sont importants : terrassement, remise à plat du terrain, démolition
À la place de la scierie va bientôt s’élever un magasin Aldi, l’aboutissement d’un long parcours depuis 2012.
d’un nouveau locataire.” Située au centre de la commune, la zone de l’ancienne scierie Boucard va changer la physionomie des Fins. Car à côté de l’Aldi est prévu un autre bâti ment qui devrait accueillir d’autres activités commerciales. Ce nouvel espace commercial devrait être connecté à la zone du Clair, notamment via des cheminements doux, piétons et cyclables en premier lieu. Le pro gramme de promotion immobilière prévoit également des aménagements paysagers, point important sur lequel a insisté la mairie, lors des discus sions. Enfin, avec la naissance de ce nouvel espace commercial s’est amorcée la réflexion sur le réaménagement du carrefour entre la R.D. 461 direction Besançon et la R.D. 437 filant vers Maîche. L’objectif de la requalification du carrefour est de fluidifier les cir culations et d’intégrer les modes de déplacement doux. n L.P.
1600 m 2 avec une surface de vente agrandie de 1 000 m 2 (contre 750 m 2 actuellement) et un parking de 89 places. Ce dernier sera d’ailleurs amé nagé de pavés drainants. “Tous nos magasins sont livrés de la même manière, mais tous n’ont pas la même capacité de mise en rayon. Avec l’agran dissement du magasin, on souhaite offrir quelque chose de plus aéré pour notre clientèle” , reprend Suzon Dejae plus qu’il est bien fréquenté par les clients suisses. L’équipe de 10 salariés sera conservée, il est même prévu deux embauches supplémentaires. Quel avenir pour le local dans la zone du Clair qui abrite l’actuel Aldi ? “Notre objectif n’est pas de construire pour laisser une friche, assure Suzon Dejae gere. Nous sommes locataires et nous allons accompagner pour la reprise gere. Si Aldi France ne com munique pas sur le montant de l’investissement, la maison mère a engagé de l’argent sur un magasin solide, d’autant
des anciens bâtiments. Pourtant, Aldi France, la maison mère, espère une ouverture pour la fin d’année. Et si la chaîne de magasins discount déploie ses magasins selon un concept type, celui des Fins accueillera quelques spécificités. “Nous avons travaillé sur un projet plus spécifique pour intégrer le magasin à l’architecture locale, explique Suzon Dejaegere, responsable développement Immo pour Aldi France. faire vieillissant, les nouveaux maga sins sont dotés d’installations économes en énergie. Des panneaux photovol taïques sont prévus en toiture ainsi qu’un éclairage Led. Un système de pompe à chaleur permettra de récu pérer la chaleur produite par les groupes froids pour chauffer le bâti ment. Le nouveau magasin s’étalera sur Et notamment du parement bois et une toiture deux pans, ce qui est assez atypique pour nous.” Alors que le parc immo bilier dAldi commence à se
Unmagasin qui s'intègre au paysage.
Le magasin actuel compte 750 m 2 de surface de vente. Le nouveau aura une surface de vente agrandie de 1 000 m 2 .
Un accueil périscolaire ouvrira le soir Morteau La décision a été actée lors du dernier conseil municipal. Un service périscolaire ouvrira le soir pour les enfants de maternelle. Si ce projet doit encore prendre forme à la rentrée selon le nombre d’enfants inscrits, il contribue à atténuer la tension autour de la garde des enfants et notamment le manque d’assistantes maternelles.
C’ était une demande forte de la part des familles mortua ciennes : bénéficier d’un accueil périscolaire le soir pour les enfants de moins de 6 ans. La municipalité a répondu à ce besoin en actant la création d’un tel service, qui sera effectif à la rentrée prochaine. Si les détails restent encore à définir selon les effectifs inscrits, cet accueil du soir devrait avoir lieu
enfance du Val de Morteau. Parmi elles, seules 5 n’acceptent pas les enfants en périscolaire. Reste qu’il y a un manque à com bler. D’autant plus que la struc ture Le Chat Perché qui assure jusqu’à maintenant un accueil de loisirs pour les enfants de 3 à 6 ans le soir de la semaine aimerait être désengagé de ce service. “Le Chat Perché souhaite ne plus avoir la responsabilité de l’accueil périscolaire pour se consacrer sur les enfants non scolarisés” , éclaire l’élue. La M.J.C., quant à elle, propose éga lement, outre pendant les vacances scolaires et les mer credis, des activités pour les maternelles le soir jusqu'à 17 h 45 (18 heures pour les pri maires). “Le nombre de places est limité et les enfants doivent prendre le bus en sortant de
première adjointe, responsable entre autres du périscolaire. Quid de la difficulté de recruter des animateurs ? “Notre idée est de former éventuellement notre per sonnel comme les A.T.S.E.M., avec un B.A.F.A. en supplément” , poursuit l’élue qui compte deman der l’agrément C.A.F. et Jeunesse et sport. Cet agrément permet de moduler les tarifs selon le quotient familial. “Nous sommes partis d’un
À la rentrée, un accueil périscolaire ouvrira le soir de 16 h 30 à 17 h 30 dans les trois écoles maternelles de Morteau, comme ici au Bois-Soleil.
l’école” , relève Laëtitia Renaud. Quant aux élèves de primaire, la mairie poursuit les études surveillées gratuites de 16 h 30 à 17 h 30 les lundis, mardis et jeudis. Elle leur propose égale ment des ateliers dédiés à des activités culturelles ou sportives. “Depuis les vacances de Pâques, on teste le handball pour les maternelles, cela devrait être une offre complémentaire à partir de
la rentrée” , poursuit la première adjointe. Autant de services qui devraient contribuer à dénouer un peu la situation tendue au niveau de la garde d’enfants sur le secteur. “On a besoin de ce service péris colaire, estiment Christelle Cou louvrat et Aude Grandvoynet du Relais petite enfance du Val de Morteau. La situation est ten due et le périscolaire permet de
soulager. Cela peut libérer des places chez des assistantes mater nelles pour des bébés. Et le coût n’est pas le même. Cela ne peut être que mieux.” Les inscriptions au périscolaire sont ouvertes. Cette année, 30 à 40 élèves de maternelle et pri maire sont accueillis le matin au périscolaire sur 100 pré-ins crits. n L.P.
dans les trois écoles maternelles de la ville, Pergaud, Maternelle centre et Bois-Soleil, de 16h30à17h30.
constat : les familles demandent cet accueil du soir depuis un cer tain temps. En paral lèle, nous avons une
40 enfants par jour au périscolaire.
perte importante d’assistantes maternelles, et certaines qui ne veulent plus de périscolaire.” Morteau compte près d’une qua rantaine d’assistantes mater nelles, selon le relais petite
À l’inverse donc de l’accueil du matin qui se fait uniquement et pour tous à la maternelle du Cen tre. “L’idéal pour les enfants est d’avoir le périscolaire sur les trois sites” , remarque Laëtitia Renaud,
VAL DE MORTEAU
Deux ans de travaux pour le groupe scolaire Les Fins Le chantier de réhabilitation de l’école des Fins doit démarrer mi septembre pour deux bonnes années. Plus de 5 millions d’euros sont investis dans l’opération. Les appels d’offres sont en cours.
démarrer mi-septembre après le choix des entreprises intervenantes qui devait avoir lieu en ce début d’été. La raison d’être de ces travaux est double : regrou per les neuf classes de primaire sur le même site grâce à la construction d’un bâtiment supplémentaire, et améliorer les performances de l’ensemble. Jusqu’à maintenant, trois des neuf classes de primaire sont situées dans un autre bâtiment en contrebas. “Cet agrandis sement permettra en effet de regrouper toutes les classes. Il permettra aussi de créer une salle de motricité plus grande pour les maternelles, ainsi qu’un dortoir plus spacieux et bien isolé. Dans l’opé ration sera également créée une classe U.L.I.S.” détaille la maire. L’autre justification de ces travaux, et non des moindres, c’est la réhabilitation énergétique de l’ensemble des bâtiments, actuel et futur. “L’actuel bâtiment date de 1983, il est chauffé à l’électricité, mal isolé, et forcément c’est un gouffre éner gétique. Il devenait impératif de le réha biliter. Nous préparons ainsi les 40 pro
A grandir et réhabiliter les bâti ments existants, ou alors reconstruire ailleurs sur un autre site ? La question a été soigneusement étudiée par l’actuelle municipalité avant qu’elle ne tranche définitivement pour l’option agrandis sement et réhabilitation. “Il aurait été
encore plus coûteux de déménager et de reconstruire ailleurs. Cette question fait aujourd’hui consensus” note Élisabeth Redoutey, la maire des Fins. Le dossier arrive désormais dans sa phase opérationnelle. Les travaux d’agrandissement et de réhabilitation du groupe scolaire Pierre-Bichet doivent
La maire des Fins Élisabeth Redoutey devant le groupe scolaire. L’extension sera construite sur l’esplanade au premier plan.
puisque “le bois pour la construction de ce bâtiment viendra de notre forêt com munale, un mélange de bois vert et de
menace de la suppression d’une classe à la rentrée prochaine. Ce qui ne remet pas en cause la nécessité d’engager ces travaux d’envergure, le plus gros projet de ce mandat. Estimé à 5,119 millions d’euros hors taxes, cet investissement devrait être subven tionné à hauteur “d’au moins 50 %” espèrent les élus finois. Les travaux doivent démarrer mi-sep tembre prochain, pour une livraison espérée de la nouvelle école en décem bre 2026. Les travaux se feront en site occupé. Et dès septembre prochain, un nouveau cheminement sera opérationnel pour accéder au groupe scolaire en toute sécurité. n J.-F.H.
bois scolyté. C’est aussi un beau message pour la population et pour les enfants scolarisés” estime la première magistrate de la commune. Le groupe scolaire Bichet accueille actuellement 310 élèves, une centaine en mater
chaines années de ce bâtiment” ajouteM me Redoutey. Les fac tures d’électricité atteignent des sommets, plusieurs dizaines de milliers d’euros paran. “Rien que les économies réalisées nous permettront de payer les annuités d’emprunt
Le groupe scolaire Bichet accueille actuellement 310 élèves.
de cet investissement” note la maire. Triple vitrage, chauffage aux pellets, panneaux photovoltaïques sur l’exten sion, isolation des murs à la paille… Le projet se veut exemplaire sur le plan énergétique. Avec une touche locale à laquelle tenaient les élus des Fins
nelle et un peu plus de 200 en primaire. Malgré ce projet, les effectifs ne sont pas en hausse. Sans nouveau lotissement depuis quelques années, la commune des Fins (3 157 habitants) compte peu de nouvelles familles avec petits enfants. Le groupe scolaire est même sous la
Le futur groupe scolaire après réhabilitation (image Kruzic Architecture).
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Le cirque s’installe dans le Val cet été Festival
Zoom La programmation
Cirque O’Val du 26 juin au 28 août à 19 h. Gratuit. l 26 juin à Morteau : Carte blanche de la Cie Inhérence avec la Lyre Mortuacienne à la Plaine des sports l 3 juillet aux Combes : Bancroûte, Cie Brouniak (conseillé pour les + de 10 ans), au parking de l’église l 17 juillet aux Fins : Mellow Yellow, Collectif Too Busy to Funk, pâture derrière Le Calvaire l 24 juillet aux Gras : Födosökande Bi (alive), Cie Inhérence au stade l 31 juillet à Grand’Combe-Châteleu : Le grondement des silences - Cie Sismique au skatepark l 14 août à Montlebon : Landscape(s), Cie la Migration, derrière lamairie l 21 août à Villers-le-Lac : Parblex, Cie Par les Chemins, face à la salle polyvalente l 28 août au Bélieu : Carte blanche de la Cie Inhérence avec Petit Petit, Jardin des sœurs En cas de mauvais temps, un repli est possible. Ateliers de cirque gratuits de 16 heures à 18 heures. Inscription sur cc-valdemorteau.fr.
Un Été O’Val repart pour un second tour de piste. Cette seconde édition appelée Cirque O’Val commence sa tournée des communes de la com’com le 26 juin à Morteau et se termine fin août. De belles nouveautés enrichissent une programmation dense et éclectique.
“On leur a donné carte blanche pour suivre les 8 spectacles. On ne leur demande pas un repor tage photo, ils peuvent photogra phier ce qu’ils veulent, la tech nique, le public, le spectacle etc.” , relève Sébastien Bruas. Et fin septembre, parmi les clichés que chaque photographe a sélection nés, l’équipe du festival et le club photo en choisissent certains qui feront ensuite l’objet d’une expo sition en hiver. “On ne veut pas juste proposer une offre de spec tacle mais impliquer le tissu local pour créer une dynamique autour de l’événement pour que les gens se l’approprient à leur manière” , poursuit le co-directeur de la compagnie. Autre nouveauté qui va nourrir cette dynamique : des ateliers de cirque (à partir de 7 ans) sont proposés l’après-midi avant les spectacles pour initier aux arts du cirque. De 14 heures à 16 heures, ils sont réservés à la M.J.C., mais les Val Mortuaciens peuvent s’inscrire de 16 à
rence, aux manettes de ce festival depuis le début avec son compère Jean-Charles Gaume. La moitié des spectacles intè grent des musiciens en live. Dont le premier à Morteau qui est une création regroupant 4 acrobates et l’harmonie La Lyre Mortua cienne. Cette carte blanche don née à la Cie Inhérence suit le fil tissé dès la première édition d’un Été O’Val qui souhaitait faire participer le tissu associatif local dans l’événement. Et cette année, ce fil est renforcé par la partici pation du club photo de Morteau.
A près une première édi tion qui a rassemblé plus de 3 000 specta teurs sur les 9 specta cles proposés dans les communes du Val de Morteau, un Été O’Val acte II promet d’être aussi rayon nant. Du 26 juin au 28 août, huit
spectacles sont programmés. Du spectacle contemporain, grinçant, de la voltige… “Nous avons pro grammé un large éventail de pro positions artistiques pour faire découvrir au public tout ce qui se fait en cirque actuel” ,raconte Sébastien Bruas, de la Cie Inhé
qu’ils avaient vu, ils nous ont fait des retours, ils se sont dépla cés à tous les spectacles. On est très content car l’intérêt est de créer une discussion et de pro poser une richesse culturelle autour du cirque” , souligne le circassien. Enfin, à l’issue des représenta tions aux Gras, à Villers-le-Lac et au Bélieu, des petits concerts animeront la soirée, l’idée étant de continuer à souffler l’esprit fête de village au festival. L’été s’annonce festif dans le val. n L.P.
Bruas. Au vu du succès de la première édition, les compagnies et les arts du cirque ont acquis une belle notoriété dans le Val. “L’an
née dernière, on a été très agréablement surpris et on s’est complètement laissé surprendre. En général, pour une pre
18 heures. Si l’ancrage territorial représente l’A.D.N. du festival, il s’in carne aussi dans les artistes invités. “Il nous
Unancrage territorial important.
tenait à cœur de proposer des compagnies de Bourgogne Franche-Comté, pour des prin cipes écologiques mais aussi de territoire afin de leur donner une visibilité” , reprend Sébastien
mière édition, la jauge est plutôt petite. Et là, dans une zone où la culture du cirque est peu déve loppée voire inexistante, le bouche-à-oreille a fonctionné très bien, les gens discutaient de ce
La première édition d’un Été O’Val a réuni plus de 3 000 spectateurs tous spectacles confondus (photo C.C.V.M.).
Les débuts d’Hifi Filter France dans le Val de Morteau Villers-le-Lac
l Festi’Violette Le “Festi’Violette”, un festival convivial cet été à Belleherbe ! Organisé par l’association “La Violette toujours”, ce festival gratuit se déroulera le 10 août. Un spec tacle pour les enfants “Lorsque les poules avaient des dents” joué par la compagnie “Colibri” ouvrira l’événement à 19 heures. Trois concerts suivront : “Barzingault” (chansons festives par un quintet de Lorraine), “Turn off” (groupe Ska-punk du Loiret) et “Black Chicks” (ensemble de reprise rock du Doubs). Un espace couvert pour parer à toute éventualité météo, buvette et restauration rapide sont prévus pour passer une soirée mémorable et variée (photo quintet “Barzingault”, crédit Annie Koch). Enbref…
Début juin, l’entreprise Hifi Filter France installée à Pontarlier a fêté ses 35 ans d’existence. Si l’entreprise, anciennement appelée Jura Filtration, spécialisée dans le stockage et la distribution de filtres notamment pour moteurs s’est épanouie dans la capitale du Haut-Doubs, son aventure française a commencé à Villers-le-Lac vers l’ancienne pharmacie.
C’est à Villers-le-Lac en1989à côté de la pharmacie que Pierre Hirschi pose les premiers cartons de Jura Filtra tionqui
A près avoir arpenté les routes de la Suisse romande pendant plus de dix ans et s’être implanté dans le marché natio nal helvète, Pierre Hirschi, fon dateur de l’entreprise P.Hirschi Filtres en 1977, décide de passer la frontière. Et s’il a choisi Vil lers-le-Lac, ce n’est pas par
du mal à trouver des filtres spé ciaux. Que nous, nous trouvions enSuisse” , raconte Pierre Hir schi, 35 ans plus tard. En 1989, il s’installe à côté de la pharmacie dans un petit local de 130m 2 . Il nomme la filiale française Jura Filtration, en référence au massif du Jura que partagent France et Suisse. “Je
deviendra Hifi Filter (archive famille Hirschi).
pensais faire quelque chose régionalement, d’où le nom Jura Fil tration. Très vite, on est devenu leader en France.” Deux ans plus tard,
hasard. Outre l’ou verture sur l’Union européenne que lui permet l’implanta tion d’une filiale fran çaise, la famille Hir schi n’était pas
L’histoire a commencé dans un garage àMorteau.
manique, et en 2021 une filiale au Royaume Uni. Parallèlement, le groupe ouvre une première usine de fabrication en Tunisie en 2020. En 2023, deux nouvelles usines ont ouvert en Pologne et Espagne. Alors que l’histoire a commencé dans un garage à Morteau pour une fraiseuse à neige, Hifi Filter poursuit sa route, son moteur tournant sans à-coups. n L.P.
y a le magasin But aujourd’hui, mais je ne pensais pas m’agran dir” , remet le fondateur. Devenue Hifi Filter France en 2020, l’en treprise s’étend aujourd’hui sur deux sites, de 15 500 m 2 et 6000m 2 . Plus les années pas sent, plus les chiffres sont ver tigineux : près de 5 millions de pièces stockées, environ 300 col laborateurs, 1 300 colis par jour pour 35 000 à 40 000 filtres expé diés quotidiennement, 28 000
références en stock, exportations vers 160 pays… En 2023, l’entreprise pontissa lienne a expédié 7,7 millions de filtres et en a réceptionné 8 mil lions. Si la multinationale Hifi Filter s’est implantée en France en premier, elle s’est depuis agrandie avec une filiale en Rou manie en 2007, puis en Pologne en 2013, l’Espagne en 2016, un nouveau bureau en 2017 à Zürich pour viser la Suisse alé
en 1991, Pierre Hirschi quitte Villers-le-Lac, trop à l’étroit pour son activité. Il déménage à Hou taud au bâtiment de la Belle Vie. Puis à Pontarlier en 2002 dans les locaux actuels qui étaient une ancienne imprime rie. “J’aurais pu acheter plus de terrain, celui notamment où il
étrangère au Val de Morteau. C’est d’ailleurs ici que naît l’idée de devenir une référence unique en matière de filtres pour les professionnels. “J’avais accom pagné mon beau-père à Morteau pour acheter une fraiseuse à neige dans un garage. Et là, le garagiste nous raconte qu’il a
VAL DE MORTEAU
Faut-il reprendre le travail de rebouchage des fuites du Doubs ? Villers-le-Lac
Enbref…
l Droits Le Défenseur des droits est une institution publique indé pendante chargée de veiller au respect des droits fonda mentaux et des libertés indi viduelles. Il peut être saisi gratuitement par toute per sonne qui estime que ses droits n’ont pas été respectés. Les délégués du Défenseur des droits assurent des per manences dans différents points d’accueil. Le pôle régio nal Bourgogne-Franche Comté est actuellement à la recherche d’une personne susceptible d’être intéressée par les missions de délégué du Défenseur des droits dans le Haut-Doubs (Maîche et Le Russey). Plus d’infos au 0607127579ouà marie.breysse@defenseur desdroits.fr l Orchamps-Vennes Les 23 et 24 août prochains, c’est la deuxième édition du Festival L’Atrack’son à Orchamps-Vennes. L’an der nier, 4 000 festivaliers avaient fait le déplacement à ce fes tival électro et pop-rock. Toute la programmation est à retrouver sur latrackson.fr
V ingt-trois ans se sont écoulés depuis ce fameux chantier de col matage des failles dans les bas sins du Doubs réalisé au prin temps 2001. Après un patient travail de détection grâce à des mesures des courants
Un groupe de travail commence à étudier la possibilité de terminer le travail effectué en 2001. Les acteurs de l’époque militent en faveur de la reprise de ce chantier.
d’électro-filtration et sur la base des études géologiques historiques, les experts avaient réussi à localiser une des principales failles au fond du dernier bassin du Doubs, non loin du débarcadère côté suisse, à 21 mètres de profondeur. Et après quelques tracas administratifs et un rocambolesque chantier commandé par la commune de Villers-le Lac, plongeurs et techniciens avaient réussi à reboucher cette faille de 3 mètres de long et de 50 cm de large au moyen de remblais
et d’un béton hydrofuge. Nous étions en mars 2001, les autorités suisses avaient refusé toute publicité autour de l’opération de peur d’éveiller les protestations de quelque mouvement écologiste. À l’époque, les mêmes préoccupations - attractivité touristique et maintien du niveau d’eau en période estivale pour préserver la res source en poissons - motivaient déjà la réalisation de ces travaux. Mais on l’a vu, depuis 2018 surtout, ces travaux n’ont pas
Les travaux de colmatage des fuites avaient eu lieu sur ce dernier bassin, en territoire suisse.
Tombé amoureux du Haut-Doubs, il déménage son entreprise à Montlebon Montlebon C’est la belle histoire de Pierre Pétolat. Entrepreneur installé à Nice, il découvre le Haut-Doubs à la faveur d’une cousinade. Il n’en a pas fallu plus pour qu’il décide de quitter la Côte d’Azur pour le Haut-Doubs.
Pierre Pétolat est heureux de pouvoir s’installer à Montlebon dans les locaux de l’ébénisterie Mairot.
T out démarre en mai 2022 quand Sylvie Chartron-Chopard, un des filles de l’ancien brasseur de Morteau, organise une grande cousinade pour réunir les descendants, cousins et parents de sa famille. Ses recherches généalogiques l’amènent
précisément à Montlebon où il reprendra à la rentrée les locaux de l’ébéniste-agen ceur Pascal Mairot qui cesse son activité. “J’ai cherché assez longtemps un local adapté à mon activité jusqu’à ce que je tombe sur une annonce de Pascal Mairot. Ces locaux de 765 m 2 seront parfaits pour
Clap de fin pour l’ébénisterie Mairot Après plus de 25 ans passés aux com mandes de l’entreprise familiale créée par son père Joseph en 1980, Pascal Mairot a décidé de tourner la page. Posi tionnée sur l’agencement plutôt haut de gamme, l’ébénisterie Mairot a longtemps travaillé pour le secteur de l’horlogerie en concevant des stands pour les hor logers lors des salons et expositions. À 58 ans, Pascal Mairot stoppe l’activité, “par choix personnel” , dit-il, et pour se consacrer notamment à une activité tou ristique qu’il a développée dans le sud de la France. n
dans l’atelier, elles devraient être opéra tionnelles d’ici octobre. Avant cela, deux ingénieurs qui travaillent avec moi à Nice vont venir me rejoindre. Et pour compléter l’équipe en production, je suis à la recherche de câbleurs et d’opéra teurs-machines, et d’une assistante admi nistrative. Au démarrage, nous devrions être 5 ou 6 personnes” détaille M. Péto lat. En venant s’installer à Montlebon, Pierre Pétolat y voit “une opportunité indéniable de développement et de pérennisation” , et une occasion de perpétuer l’héritage familial Pétolat et le faire évoluer de la tradition horlogère vers la manufacture de produits électroniques. “Mon grand père me parlait souvent du Val de Morteau en me disant “Il faut y aller, il faut y aller !” C’est désormais chose faite !” se réjouit l’entrepreneur. n
Antipolis et titulaire d’un Master Admi nistration d’Entreprise, Pierre Pétolat arrivera seul dans un premier temps. Deux de ses quatre collaborateurs ont accepté de le rejoindre un peu plus tard et pour compléter l’effectif, il compte sur le savoir-faire de la main-d’œuvre locale. “Je connais les difficultés de recrutement ici du fait de la Suisse, mais je sais aussi que la main-d’œuvre est très qualifiée. J’ai bon espoir de constituer une équipe performante” note le dirigeant. Le bureau d’études “Pétolat technologies” travaille pour des secteurs aussi variés que la domotique, le ferroviaire, la robo tique ou le paramédical. Une deuxième entité, “Pétolat électronique” fabrique des prototypes électroniques et assemble des cartes électroniques en petites séries, à destination de ces différents secteurs d’activité. “Je dois installer des machines
y installer mon cabinet d’études d’un côté, et des machines dans l’atelier” se réjouit Pierre Pétolat qui revient, plusieurs décennies plus tard, aux sources familiales. Le Niçois est en effet un descen dant de François-Jules Pétolat,
jusqu’à Nice où elle trouve l’exis tence de Pierre Pétolat, un entre preneur à la tête d’un bureau d’études et d’une entreprise de fabrication de cartes électro niques. Ce dernier décide de venir assister à ce rassemblement fami
Une occasion de perpétuer l’héritage
familial Pétolat.
horloger à Morteau et dont une des pen dules est d’ailleurs exposée au Musée de l’horlogerie. Les anciens Mortuaciens se souviennent sans doute aussi de la quincaillerie Pétolat qui existait au cen tre-ville. La société “Pétolat technologies” migrera donc de Nice à Montlebon. Double diplômé ingénieur en électronique à l’École Poly technique Universitaire de Nice Sophia
lial pour mieux connaître ses cousins. “En découvrant le Haut-Doubs, j’ai un véritable coup de cœur. Je n’étais jamais venu ici. Très vite, j’ai eu envie de venir m’y installer et donc de déménager mon entreprise” raconte l’entrepreneur de 37 ans. Deux ans plus tard, le Niçois s’apprête donc à faire ses valises pour venir s’ins taller dans le Val de Morteau. Et plus
VAL DE MORTEAU
Enbref…
Elles sont moins grandes que celle que nous avions rebouchée, les travaux sont possibles. Il faut juste qu’il y ait une volonté politique” ajoutent les deux experts. Les travaux de 2001 avaient permis d’éliminer la fuite d’environ 500 litres d’eau par seconde selon eux.
ou sans failles, si les précipitations ne sont plus suffisantes, la sécheresse des bassins du Doubs est inéluctable. En ce début d’été 2024, la situation hydro logique est parfaite pour l’activité touris tique et la régénération du Doubs. Et selon
l Économie Dans une note de conjoncture récente, bilan de l’année 2023 dans la région, l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté note que l’emploi ralentit nettement dans le sillage d’une activité écono mique peu dynamique. La reprise éco nomique post-crise sanitaire observée en 2021 et 2022 a fait place en 2023 à une situation moins porteuse. Dans notre région, avec les crises géopo litiques et l’inflation, la consommation a stagné et a pesé sur l’emploi avec une dynamique plus faible et un taux de chômage qui augmente, notamment chez les jeunes. L’essoufflement de la croissance se ressent sur le déve loppement du tissu productif. Par ail leurs, les défaillances d’entreprises sont en nette progression et ont dépassé leur niveau d’avant-crise. l Chambres d’hôtes Lors de la dernière assemblée géné rale de Doubs Tourisme, le 4 juin der nier, six chambres d’hôtes du Doubs se sont vues remettre officiellement la qualification “Chambre d’hôtes réfé rence”. Parmi elles, trois du Haut Doubs : La Carrée aux Fins, Le Nid des Planchettes à Germéfontaine, et Le Logis des pinces maillées à Mon técheroux. Deux autres chambres d’hôtes ont également obtenu la qua lification en 2023, dont Haut Doubs Rêves à Maisons-du-Bois-Lièvremont.
Jean-Pierre Mettetal, “il serait également nécessaire de traiter les failles situées à l’aval de Pon tarlier du côté d’Arçon et de Mai sons-du-Bois. Il y a des solutions techniques” assure-t-il. Encore faut-il là encore la volonté poli
“Il y a des solutions techniques, il faut la volonté politique.”
Cette volonté, elle semble exister plutôt côté suisse pour l’instant, à l’initiative notamment de quelques élus helvétiques comme le Loclois Cédric Dupraz qui a déjà animé plusieurs réunions
de travail auxquelles ont également par ticipé les bateliers français et suisses. La question du rebouchage des failles revient donc dans l’actualité. Mais le dérè glement climatique change également la donne. Depuis 2018, les périodes canicu laires estivales se sont multipliées. Avec
tique d’engager cette réflexion. Vingt-trois ans après le chantier des bassins du Doubs, le débat est donc relancé. Pour préserver la réputation de ce grand site classé que sont les bassins et le Saut du Doubs, le jeu en vaut peut-être la chandelle ? n J.-F.H.
Le spéléologue Christophe
Rognon et l’hydrogéo logue Jean-Pierre Mettetal ànouveau
réunis en cet été 2024. Ils avaient piloté les opérations de rebouchage des fuites dans les bassins en mars 2001.
tres failles, que nous pourrions également traiter” pense Jean-Pierre Mettetal. “C’est un peu comme si on avait remis la bonde au fond de la baignoire, mais la baignoire continue à fuir parce qu’il y a d’autres failles” ajoute Christophe Rognon qui a repris les explorations des bassins en jan vier dernier au moyen d’un robot sous marin télécommandé, avec l’aide des bate liers Tiffany et Christophe Droz-Bartholet. “Nous savons où sont les autres failles.
suffi à empêcher l’eau du Doubs de se vider en cas de forte chaleur. Vingt-trois après, nous avons donné ren dez-vous aux deux principaux acteurs de ce chantier hors normes engagé sur les failles. L’hydrogéologue Jean-Pierre Met tetal, et le spéléologue spécialiste des tra vaux acrobatiques et spéciaux Christophe Rognon. Tous deux plaident pour pour suivre le travail. “Ces travaux ont été pro bants, mais insuffisants, car il existe d’au
L’historique sécheresse de 1906 (photo D.R.).
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