Journal C'est à dire 305 - Mai 2024

VALDAHON - PIERREFONTAINE

Nouvelle micro-crèche : “On veut rassurer les parents” Valdahon Julien Begel, actuellement formateur consultant, s’est allié à la franchise La cabane d’Achille et Camille pour créer une micro-crèche, dont l’ouverture est prévue le 3 juin, dans la principale commune des Portes du Haut-Doubs. Il compte sur un projet innovant pour attirer de jeunes parents.

A vec sa peluche-mascotte dans les bras, Julien Begel semble être retombé en enfance. Ce quadragénaire qui a fait ses études dans la région, en communi cation et en commerce, a préféré s’orienter vers la petite enfance, un secteur où “il y a beaucoup de demande” , plutôt que de poursuivre dans l’univers des banques. En 2021, il prend contact avec la franchise de micro-crèche La cabane d’Achille et Camille, une entreprise nancéienne qui compte près de 70 établissements en France, et s’associe avec elle pour d’activité”, estime Julien. La recherche d’un local à son goût a cependant été laborieuse. “J’étais tous les jours sur Leboncoin pour débusquer la perle rare. Au départ, je comptais m’établir à Besançon ou dans une commune à proximité. Je n’ai rien trouvé dans ce secteur, mais je n’ai pas pour autant baissé les bras. J’ai finalement trouvé les locaux qui me convenaient à Val dahon, une ville dynamique traversée par les frontaliers. Quand je les ai visi tés, j’ai tout de suite su que c’était ça qu’il me fallait” , rembobine-t-il. Les travaux, commencés en février pour transformer l’ancien restaurant créer un lieu propice à l’épa nouissement des plus jeunes. “S’allier à une franchise per met de ne pas se louper, ce qui peut arriver quand on ne connaît pas un domaine

de la rue du Maréchal Delattre de Tas signy en micro-crèche, ont été ronde ment menés par l’équipe de presta taires engagés par La cabane d’Achille et Camille. “Il n’y avait pas beaucoup de choses à faire, mis à part abattre quelques cloisons” , précise Julien Begel, qui est fier de conserver une certaine indépendance en étant franchisé. “C’est moi qui ai fourni les fonds pour acheter les locaux, mais la franchise impose la physionomie du lieu et fournit les couches et les repas, composés de pro duits frais et biologiques, pour les enfants” , note le directeur de la micro crèche qui ouvrira ses portes le 3 juin. bins que peut héberger au maximum l’établissement bénéficieront d’un espace de 133 m², dont 57 m² de cour privative extérieure. Quatre profes sionnels de la petite enfance seront chargés de prendre soin d’eux et d’égayer leurs journées. Les parents, qui seront invités à converser avec le directeur lors de matinales organisées le week-end, pourront laisser leurs bouts de chou entre les mains de l’équipe pédagogique dès 5 h 30, jusqu’à 22 h 30, pendant la semaine. Julien Begel, passionné d’innovation et de défis, souhaite offrir aux plus jeunes des expériences inédites au Celle-ci accueillera les tout petits à partir de 10 semaines et jusqu’à leur entrée en maternelle. Les douze bam

sein de son établissement. Les enfants pourront par exemple découvrir un espace au nom bien étrange dans lequel leurs sens seront en éveil. “L’es pace snoezelen est un espace de bien être, de détente. Il y aura une colonne à bulles, des fibres optiques, des pro jecteurs, des dalles sensorielles… C’est un temps privilégié pour une libre exploration sensorielle” , affirme le for mateur consultant. Si l’ouïe et la vue des petits seront développées grâce à cet espace novateur, le directeur de la micro-crèche promet de faire saliver leurs papilles et de les mettre en contact avec de nouvelles fragrances. “J’envisage de créer des partenariats avec des artisans et commerçants locaux, confie-t-il. J’aimerais que les gamins puissent sentir les roses d’une fleuriste, goûter ou préparer l’entremet d’un pâtissier, pour qu’ils découvrent des odeurs et des goûts inconnus.” Julien Begel est également admiratif de l’application lancée par La cabane d’Achille et Camille, My cabane, qui permet de retracer les activités réa lisées par les enfants durant la semaine. “On veut rassurer les parents. Ils peuvent regarder le week-end si leur enfant s’est fait mal, ce qu’il a mangé… Cela permet de renforcer les échanges avec eux” , observe-t-il. n R.G.

La micro-crèche pourra ouvrir de 5h30 à 22h30.

Julien Begel est le directeur de la première micro-crèche La cabane d’Achille et Camille construite dans le Doubs.

Rendez-vous sur le site achilleetcamille.com

Valdahon

Fermeture de classes au collège : “C’est horrible ce qui nous tombe dessus”

Comme d’autres établissements de l’académie de Besançon, le collège Edgar-Faure de Valdahon perdra plusieurs classes et, par ricochets, des postes d’enseignants à la rentrée. Ces derniers se sentent d’autant plus lésés que le “Choc des savoirs” va bouleverser les pratiques d’apprentissage à partir du mois de septembre.

de leurs enfants. Une mobilisation pour contester les suppressions de classes, mais également pour dénoncer la dis parition de quatre postes d’enseignants à la rentrée 2024. La diminution du nombre de classes au collège Edgar-Faure aura des consé quences lourdes sur l’apprentissage des élèves, insistent les enseignants. “Il y aura 28 à 29 élèves par classe l’an née prochaine, contre 25 à 26 cette année. Les profs ne pourront pas s’investir autant et assister ceux qui sont en dif

“L’ objectif du rectorat, c’est de supprimer des classes, s’insurge Christelle Bon not, professeure de mathématiques au collège Edgar-Faure. Nous avons appris en février dernier que nous allions en perdre quatre, c’est à-dire une classe en moins dans chaque niveau.” Cette année, le collège de Valdahon accueille 602 élèves. En 2024-2025, selon la direction de l’organisation sco laire (D.O.S.) de l’académie de Besançon, il ne compterait dans ses salles de classe que 559 adolescents. La démographie en berne ou l’attrait du privé ne sont pas les seules raisons expliquant, selon les enseignants de l’établissement val dahonais, cette suppression. “Pour les

quatrièmes, qui vont passer à la rentrée en troisième, on passe de 159 élèves à 144, soit une perte de quinze élèves. Les estimations du D.A.S.E.N. (Directeur académique des services de l’éducation

ficulté. L’accueil des U.L.I.S. sera également compliqué” , admet Agnès Girardet, pro fesseure de mathématiques. Un malheur n’arrivant jamais sans un autre, la rentrée 2024 verra aussi la mise en œuvre

nationale) ne correspondent absolument pas avec les nôtres, signale Christelle Bonnot. Je comprends d’autant moins ces chiffres qu’il n’y a, pour l’ins tant, qu’un élève qui partirait en troisième professionnelle et un autre en M.F.R.”

Le “Choc des savoirs” s’annonce douloureux.

Christelle Bonnot et Agnès Girardet, toutes deux professeures de mathématiques au collège de Valdahon.

ce qui nous tombe dessus, se tourmente Agnès. On ne sait pas comment cela va se passer en septembre avec cette nouvelle réforme. Nous avons bien essayé de poser des questions à des inspecteurs lors d’une réunion en visio sur ce sujet, mais nous n’avons pas eu de réponses.” Les craintes de ces enseignants sont

partagées par le principal du collège, Frédéric Vernassier. “Avec le collège Jouffroy-d’Abbans de Sochaux, le collège Edgar-Faure de Valdahon est l’établis sement qui reçoit le moins d’aides finan cières dans le département” , remarque t-il. n R.G.

du “Choc des savoirs”, la réforme tout droit sortie de la tête de Gabriel Attal, alors que celui-ci était ministre de l’Éducation nationale, qui prévoit notamment la formation de “groupes” en mathématiques et français pour les sixièmes et cinquièmes. “C’est horrible

Le 13 février dernier, les professeurs du collège Edgar-Faure ont organisé une manifestation devant leur lieu d’enseignement, en présence de la maire de Valdahon Sylvie Le Hir et de quelques parents attentifs à l’instruction

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