Journal C'est à dire 304 - Avril 2024

VAL DE MORTEAU

Football

Relégué de National 3 en Régional 1 à l’issue de la saison 2022-2023, le F.C. Morteau-Montlebon a parfaitement réagi et est leader de son championnat de Régional 1. Le point avec Fabien Bez, le président et Kevin Cartier, l’adjoint de l’entraîneur Sébastien Mazzotti. Morteau-Montlebon, le bon rebond Zoom Les derniers matches de la saison de Morteau

Montlebon à domicile en R1 : l Morteau Montlebon/4 Rivières le samedi 27 avril à 18 heures, l Morteau Montlebon-Saint-Vit le samedi 11 mai à 18 heures, l Morteau Montlebon-Racing Besançon 2 le dimanche 2 juin à 15 heures. Suivez l’actualité du club sur le Facebook du F.C. Morteau-Montlebon

À cinq journées de la findu championnat, le F.C. Morteau Montlebon peut avoir le cœur à la fête puisqu’il est en tête de songroupe de Régional 1.

D epuis le début du mois d’avril, le F.C. Mor teau-Montlebon, c’est de la dynamique ! Avec deux nouvelles victoires au compteur à domicile, les joueurs de Sébastien Mazzotti, qui aligne sa neuvième saison de rang au club, sont leaders de leur groupe de Régional 1. Une

satisfaction pour Fabien Bez après la descente du club de National 3 en Régional 1 l’été dernier. “Nous avions la volonté de bien redémarrer” confie le président mortuacien après les deux dernières victoires à domi cile face à Audincourt et Jura Dolois 2 au début du mois. “Nous avons été dans les deux premiers

Rémi Bonnet et des cadres comme Florian Tournier, ont compté. “Nous avons 18 joueurs pour le groupe R1” analyse Kevin Cartier, l’adjoint de Sébas tien Mazzotti. “C’est un bon groupe, homogène, composé en majorité de jeunes joueurs locaux

toute la première partie de sai son.” Et s’il n’est pas d’actualité de parler de montée (un seul des leaders des 3 poules de Régional 1 sera concerné), les raisons de montrer de la satis faction sont légion. “Comme nous l’avons dit, le club se porte bien

et pour la suivante sont claire ment affichées : sauver l’équipe réserve qui est en Régional 2, l’équipe C qui est en Départe mental 1 et rester le plus haut possible en Régional 1. Voilà pour la partie terrain. En dehors, l’objectif sera de prolonger le staff technique de l’équipe phare dont le travail au quotidien est apprécié. Et de recruter pour la saison prochaine, principale ment au niveau local dans l’idéal. “Nous sommes aussi très actifs sur les manifestations, qu’elles soient sportives ou non, de Morteau et de Montlebon” conclut Fabien Bez. Le samedi 15 juin, le club reçoit les finales départementales Big Mat et Haut-Doubs Créer Bâtir. Histoire de terminer, en beauté, une saison 2023-2024 qui aura été riche en performances et en émotions. n A.A.

au niveau sportif” pour suit Fabien Bez. “Mais je suis aussi satisfait de pouvoir compter sur un demi-millier de licenciés et sur 70 partenaires qui

venus du Haut-Doubs. Notre belle saison s’est lancée grâce à la coupe de France où nous avons éliminé Belfort (N3) au troisième tour et le

La coupe de France a apporté de la confiance.

À la tête du club depuis mars 2020, FabienBez peut avoir le sourire. Son clubde Morteau Montlebon a bien digéré la relégation et a retrouvé de l’ambition.

Racing Besançon (N2) au cin quième tour. Cette petite épopée - nous avons été éliminés par Pontarlier (N3) au sixième tour -, nous a montrés que nous avions des ressources et la capa cité de bien jouer. Après la coupe de France, nous avons enchaîné 7 matches sans défaite en cham pionnat.” Désormais, les ambitions du club pour la fin de cette saison

nous sont restés fidèles malgré la relégation.” Permettant au club de continuer à avoir des ambitions. Les dirigeants du club, eux, ont su insuffler une nouvelle moti vation. Car une relégation en Régional 1 après avoir passé 6 années en National 3 n’est jamais simple à digérer. Le sérieux et la qualité de tous les joueurs, autour du capitaine

Une grande passion pour la petite reine Les Gras Dans sa maison des Gras, Gilbert Garnache fait découvrir ses figurines en bois qu’il confectionne à la main. Une magnifique collection de miniatures dédiée très largement à sa passion du vélo.

D e la construction de chalets à la confection de figurines, Gilbert Garnache a changé d’échelle, mais sa passion du bois… et du vélo, est toujours bien réelle. Il y a deux mois et demi, il a commencé à confectionner une magni fique collection de figurines, dans du bois découpé à la scie sauteuse, puis peintes à la main. “Ça me passe le

temps, ça m’occupe” raconte Gilbert. Sa collection est tout entière dédiée à sa passion : le cyclisme. Une passion née alors que Gilbert avait une dizaine d’années dans les années cinquante et qui depuis ne l’a plus quittée. “À cette époque, il y avait beaucoup de cyclistes aux Gras où j’habitais : n’ou bliez pas que De Gribaldy est d’ici !” C’est dans cet environnement qu’il a

construit cette passion qui l’occupe encore à présent. Il garde aussi en tête les exploits des légendes du cyclisme d’après-guerre. Ceux de Fausto Coppi, de ses échappées dans les difficiles étapes des Alpes et de ses victoires avec 10 minutes d’avance sur ses pour suivants. Ceux de ses idoles, Gino Bar tali et de ceux qu’il n’a pas connus, comme le malheureux Ottavio Bottec chia, le tout premier Italien vainqueur du Tour de France en 1924 et 1925, qui a disparu en 1926 dans des cir constances tragiques à l’âge de 33 ans : “Il a eu une fringale durant une course d’entraînement. Il s’est arrêté pour cueillir une grappe de raisin sur son chemin. Mais le propriétaire du champ dans lequel il s’est arrêté lui a mis un coup de fusil” raconte Gilbert. Même si l’Histoire livre plusieurs autres ver sions qu’il est bon d’étudier avec fas cination, voilà le genre d’anecdotes tra giques qui ont de quoi rester dans les mémoires et dans la légende. Alors pour figer le passé et tâcher un tant soit peu d’arrêter le temps, Gilbert imagine ces figurines hautes de 15 à 20 cm, puis les colle sur le mur de sa maison des Gras. Il en a une cinquan taine qui, des passionnés ou des curieux, font l’admiration. Parmi elles, il est

Aux Gras, l’amour du cyclisme de Gilbert Garnache s’affiche sur les murs de sa maison.

“Je regarde beaucoup de vélo à la télé” termine le passionné. “Mon cycliste favori en ce moment est le Bisontin Romain Grégoire. Avant lui, il y a eu Thibaut Pinot et Julian Alaphilippe… ” Dans son canapé, Gilbert se délecte des exploits des champions. Et se sou vient, aussi, de l’époque où il était encore au guidon. Une époque qui l’a vu monter une vingtaine de fois le col de l’Iseran. Une autre, à la retraite, qui l’a vu rallier Les Gras à Marseille ou Les Gras à Perpignan en une jour née. De grandes échappées. Et des sou venirs gravés. n A.A.

possible de reconnaître Coppi, Bobet, Merckx, Poulidor, Anquetil. Et certaines à l’effigie de la Pédale Mortuacienne, le premier club de cyclisme né à Mor teau dans les années cinquante. Généreux, Gilbert propose à ses amis ou à quelques curieux de leur faire de temps en temps une figurine à leur effigie. Mais Gilbert pose sa condition. “Quand les gens me demandent de leur faire une figurine d’eux à vélo, je leur dis d’accord mais l’hiver prochain… quand la saison estivale de cyclisme sera passée.” La générosité est bien ancrée mais la passion reste la priorité. Gilbert ne peut pas être en même temps dans son atelier et devant le petit écran.

Le retraité des Gras a réalisé un travail minutieux, le résultat est à la hauteur de sa passion.