Journal C'est à dire 301 - Janvier 2024

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Emmanuel Guigon a les honneurs de la presse internationale

Retour aux sources du tournoi hivernal

ÉDITORIAL

lifiés pour les demi-finales. Les 16 équipes avaient un classe ment.” Le 10 ème anniversaire s’est déroulé en présence de Florence Guyot, première arbi tre féminine de foot en France. C’est lors de cette édition qu’une coupe est gravée au nom de Christian Massacrier, le miraculé du tournoi qui avait réchappé à un arrêt cardiaque. Face au succès de l’événe ment et dans l’objectif de créer une animation en salle en hiver, les cinq organisateurs réflé chissent pour mettre en place une déclinaison du tournoi estival. Le projet abouti en 1986 avec le tournoi hivernal disputé alors au gymnase dis trical avec trois sports collec tifs proposés aux équipes : foot, volley et hand. Le règle ment évolue quatre ans plus tard autorisant les filles à par ticiper. 1991 marque un tournant. Après 12 ans de tournoi estival et 6 ans de tournoi hivernal, Jean-Marie Grosbois et les quatre autres pilotes annon cent qu’ils se retirent en pas sant le flambeau à Joël Simon Chopard qui transforme alors le tournoi estival en tournoi de sixte qui durera quelques années. Le projet initié par Jean-Marie Grosbois il y a 45 ans a connu des évolutions mais reste toujours d’actualité dans sa version hivernale. n

Sobriété Sur la seule décennie écoulée, 24 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers ont été consommés chaque année en moyenne en France. C’est l’équivalent de près de 5 terrains de foot ball qui disparaissent toutes les heures. Tous les territoires sont concernés par cette artificialisation sans doute excessive des sols mais pire, plus de 60 % de la consommation d’espaces a été réalisée dans les territoires sans tension immo bilière. Ce qui n’est pas le cas du Haut Doubs où cette consommation d’espaces répondait jusqu’à maintenant à une aug mentation de la population, liée notam ment au solde migratoire positif généré par l’attrait de l’emploi. Reste que l’époque de l’expansion foncière et de l’artificia lisation des sols à tous crins semble révolue. C’est le cas dans les villages, l’exemple des Gras présenté dans ce numéro l’illustre, comme des bourgs centres et des plus grandes villes comme Morteau ou Pontarlier, bien résolues à prendre le même virage et qui ont com mencé il y a plusieurs années déjà à reconstruire la ville sur la ville. Si tout le monde ne semble pas approuver cette densification urbaine, elle se justifie aisé ment et les mentalités changent. On l’a notamment constaté lors des réunions publiques préparatoires au futur plan local d’urbanisme intercommunal (P.L.U.I.) organisées en fin d’années à l’échelle de la communauté de communes s du Val de Morteau, où tout le monde semble s’accorder, élus comme citoyens, sur les vertus de la sobriété foncière. Même si ses décrets d’application sont encore chaotiques, la loi Z.A.N., comme Zéro artificialisation nette, compte bien gommer certaines dérives du passé pour revenir à plus de sagesse foncière. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les conséquences de cette artificialisation sont écologiques : érosion de la biodi versité, aggravation du risque de ruis sellement, limitation du stockage carbone, donc contribution à la hausse du réchauf fement climatique. Mais les conséquences sont aussi socio-économiques : coûts des équipements publics, augmentation des temps de déplacement, diminution du potentiel de production agricole, etc. Sans compter l’amplification de la fracture territoriale avec une partie des haibtants relégués à lécart des centres-villes et de leurs services. Reste à résoudre la quadrature du cercle qui consiste à conti nuer à accueillir de la population sans rogner sur le foncier. Ce sera l’enjeu de cette prochaine décennie. n Jean-François Hauser

L’ homme a eu les honneurs de la presse internationale (Forbes, El Pais notamment), pour avoir su en quelques années faire du musée Picasso de Barce lone qu’il dirige depuis 2016 une référence culturelle internationale. Ce natif de Morteau (son père Robert Guigon a longtemps été adjoint au maire), docteur en histoire de l’art contemporain, spécialiste des avant-gardes du XX ème siècle et du surréalisme, a dirigé plusieurs institutions culturelles avant de prendre la tête du musée Picasso de Barcelone. Il est notamment passé par le Musée d’art moderne de Strasbourg, puis a été le directeur du Musée des beaux-arts de Besan çon avant d’être appelé par l’ins titution catalane. “Homme du jour” dans un article flatteur de la revue Forbes, le célèbre magazine éco nomique, il a également eu droit à un portrait flatteur dans la presse nationale espagnole (El Pais), cette dernière vantant les mérites de celui qui a permis au musée Picasso de dépasser le million de visiteurs annuels. 30 % de visiteurs en plus par rapport à l’année précédente, 2023 correspondant au cinquan tième anniversaire de la mort de l’artiste catalan. “Une de mes plus grandes fiertés est que ce musée

À la lecture de l’article sur le prochain tournoi hiver nal paru début en décembre dans notre journal, Jean-Marie Grosbois a jugé utile d’apporter quelques pré cisions, notamment sur les dates. Il tenait également à honorer ceux qui se sont inves tis pendant de longues années à ses côtés pour l’aider à orga niser cet événement. À savoir : Pascal Joly, Gérard Mina, Ber nard Grenier et Henri Grezaud. “Le premier tournoi estival de foot remonte à 1979. Christian Genevard était alors maire de Morteau. 16 équipes partici

paient. Elles étaient réparties en quatre poules. Les rencon tres duraient deux fois 20 minutes. Ce tournoi inter-entre prises se déroulait en juin” , rappelle celui qui fut à l’initiative de ce challenge corporatiste. Ses quatre compères le rejoi gnent en 1983 dans le comité d’organisation. Toutes les forces vives du Morteau : com merces, industries, adminis tration, enseignement partici pent à ce tournoi déclaré à la Ligue de football. “Le règle ment était assez simple. Ceux qui terminaient en tête des matches de poule étaient qua

haité se mobiliser et porter cette belle action de solidarité. “Ils ont pris le temps de préparer plus de 50 boîtes à chaussures joliment enrubannées et contenant une dou ceur, un petit mot, un habit chaud, un loisir et un produit de beauté” précise le lycée. Accompagnés de Marion Tassetti, leur conseillère principale d’éducation, les élèves ont porté ces boîtes sous le sapin du C.C.A.S. de Morteau. “D’autres boîtes sont également venues compléter celles des jeunes, déposées par des habitants du Val désireux d’apporter leur soutien” ajoute la mairie de Morteau. Les bénévoles des différentes asso ciations telles que les Restos du Cœur, le Secours Catholique, le service d’accompagnement à la vie sociale de la fondation Pluriel qui œuvre auprès des personnes handicapées, ou encore le centre médico-social de Morteau ont pu redistribuer les boîtes aux per sonnes isolées en difficultés. “Un véritable baume au cœur durant cette période de fin d’année pour ces personnes.” n Cette année, les lycéens de Morteau étaient à la manœuvre pour l’opération Les Boîtes du Cœur (photo D.R.). n’est pas qu’un lieu de visite pour touristes. Nous avons réussi à faire passer le public local de 2 à 16 % de ce million de visiteurs. En même temps, le Musée Picasso est devenu la référence incontournable pour l’étude de l’œuvre de Picasso” note M. Guigon. Ces bons résultats ont valu au Mortuacien de voir son contrat de directeur prolongé de deux années supplémentaires. Avant de briller à l’international, Emmanuel Guigon avait fait ses armes d’enseignant au collège de Morteau. n Emmanuel Guigon restera au moins deux ans de plus à la tête du musée Picasso de Barcelone (photo A. Cañameras).

À l’origine de ce tournoi, Jean-Marie Grosbois n’oublie pas de saluer Pascal Joly, Gérard Mina, Bernard Grenier et Henri Grezaud qui l’ont accompagné

dans cette aventure.

Boîtes du Cœur : les lycéens à la manœuvre L e lycée Edgar-Faure de Mor teau s’est mobilisé pour renou veler cette action de solidarité

lancée en 2020 : les Boîtes du Cœur. C’est l’association Cré’acteur de liens qui avait lancé cette initiative afin d’apporter du réconfort aux personnes isolées suite aux diffé rents confinements liés au Covid et à ses répercussions sur les per sonnes les plus vulnérables. Pour suivie ensuite par le C.C.A.S., puis le Centre Médico-Social de Morteau l’an dernier en partenariat avec le C.C.A.S., les Invités au festin et la M.J.C., cette action avait permis de récolter plus de 280 boîtes en décembre 2022. Cette année, ce sont donc les élèves du lycée Edgar-Faure qui ont sou

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